Affaire DSK: ses avocats en furie

"Diagnostic : agression. Cause des blessures : agression. Viol": voilà la conclusion des examens effectués par le centre hospitalier St. Luke's Roosevelt à New York sur Nafissatou Diallo, et révélée par L'Express. Le rapport évoque "une confusion, des douleurs musculaires, une tension" provenant d'une rupture de ligament. Un schéma montrant que la femme de chambre a été blessée à l'entrejambe, est également joint au dossier médical de même que le récit des faits allégués par la plaignante, expliquant notamment que DSK l'a forcée à lui faire une fellation à deux reprises.

A un peu moins d'une semaine de la prochaine audience de l'ancien patron du FMI fixée au 23 août, ce rapport médical a de quoi affaiblir sérieusement la défense de DSK, et provoquer la fureur de ses avocats, rapporte Le Nouvel Observateur.

Peu diserts depuis le début de cette affaire, Benjamin Brafman et William Taylor ont riposté hier en dénonçant "une tentative trompeuse et malhonnête" de la part des avocats de la femme de chambre. "Ces rapports hospitaliers sont fondés presque exclusivement sur la parole de la plaignante, dont il a été démontré à de multiples reprises qu'elle n'est pas crédible" ont-ils déclaré dans leur communiqué ajoutant qu'ils "confirment qu'(elle) n'a présenté aucune blessure provoquée par une relation contrainte".

Si la défense américaine de DSK est en colère, les avocats français ne sont pas en reste. Frédérique Baulieu et Henri Leclerc ont expliqué considérer "des suites" pour atteinte à la présomption d'innocence.

De son côté, Kenneth Thompson s'est défendu vouloir mettre un quelconque pression sur les épaules du procureur Cyrus Vance, dans le cas où il serait tenté d'abandonner les charges. L'avocat de Nafissatou Diallo dément toute intention de ce type au Monde: "Aucunement. On ne peut forcer un procureur à aller au procès. Il dispose des mêmes éléments que nous. A lui de décider."

Si la tension est à son comble entre les deux camps, au procureur de déterminer la tenue ou non d'un procès. Réponse : mardi prochain...