Après 10 jours d'un procès très émotif, Amanda Rodrigues et la famille d'Arturo Gatti ont finalement entrepris des pourparlers visant à enterrer la hache de guerre, mardi matin.
Les deux camps ont négocié tout l'avant-midi pour tenter d'en arriver à une entente à l'amiable quant au partage de l'héritage du champion boxeur, dès leur arrivée au palais de justice de Montréal.
La 11e journée du procès, durant laquelle Fabrizio Gatti devait continuer son témoignage entamé la veille – lorsqu’il avait accusé Amanda du meurtre de son frère, convaincu que ce dernier ne s'est pas suicidé - et Amanda devait ensuite témoigner pour sa défense, n'a jamais commencé.
Amanda RodriguesLa juge Claudine Roy leur a souhaité de « bonnes négociations », elle qui les avait déjà invitées à s'entendre, la semaine dernière, puisque la fortune de 3,4 millions $ en jeu risque d'être bientôt à sec. Deux poursuites civiles de plusieurs millions de dollars ont été intentées contre la succession Gatti aux États-Unis, et le boxeur a des dettes envers le fisc.
Vers 10 h 30, on a vu Amanda, Fabrizio et leurs avocats marcher et prendre l'ascenseur ensemble, afin d'aller discuter à l'abri des médias.
La veuve de 25 ans est l'unique bénéficiaire de l'héritage, en vertu d'un testament signé en sa présence par son mari au bureau du notaire montréalais Bruce Moidel, le 17 juin 2009, trois semaines avant la mort de Gatti au Brésil.
La mère (Ida) et le frère cadet (Fabrizio) du boxeur contestent la validité de ce document, en alléguant qu'il a été ratifié « sous des pressions indues » de la veuve, alors menacée d'un divorce qui ne lui aurait pas laissé un sou. La famille invoque aussi que la fortune leur revenait, d'après un testament datant de 2007. Les Gatti entendent remettre l'argent aux deux enfants du champion.
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