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Démystifier les grands cabinets

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L'équipe Droit-inc

2011-11-07 11:15:00

La course au stage est une épreuve pour tous les étudiants. Car il y a beaucoup d'appelés mais peu d'élus. Trois étudiants de la Section de droit civil de l'Université d'Ottawa racontent leur expérience chez McCarthy Tétrault et font tomber les mythes.

Bon an mal an, le bureau de Montréal de McCarthy Tétrault accueille une douzaine d’étudiants à la suite de la course au stage. La sélection est ardue. À l’instar des autres concurrents d’envergure, le cabinet reçoit environ 400 demandes par année.

Les étudiants ont pu échanger avec trois heureux élus de la Section de droit civil lors d’un dîner-conférence organisé par le Centre de développement professionnel. En compagnie de Me Léna Taylor, directrice des programmes étudiants chez McCarthy, les étudiants Angelo Discepola, Jean-Christophe Martel et Franck Marvel Ngandui ont raconté leur expérience estivale au sein d’un bureau de plus de 600 avocats au Canada.

Franck Marvel Ngandui, Angelo Discepola et Jean-Christophe Martel ont témoigné de leur expérience en cabinet
Franck Marvel Ngandui, Angelo Discepola et Jean-Christophe Martel ont témoigné de leur expérience en cabinet
La démystification du travail a débuté par la déconstruction du mythe numéro un. Tout d'abord, les étudiants ne sont pas des "moins que rien". Ils sont bien traités, ont assuré les trois étudiants en choeur. Le travail est diversifié, de plus, un programme de mentorat assure conseils et relectures.

Il arrive aussi que le travail consiste à passer de longues heures à lire d’obscurs jugements de centaines de pages pour cerner des points de droit telle que l’obligation de consultation en droit autochtone. « Ce qu’on apprend à l’école n’est qu’une infime parcelle de ce que l’on apprend en travaillant. Le droit prend un sens pratique lorsque, par exemple, une compagnie minière souhaite investir dans le Nord du Québec. Si un problème de revendication autochtone n’est pas réglé, le financement ne vient pas et le projet peut tomber à l’eau », a expliqué Angelo Discepola.

À l’intérieur d’un cabinet, chaque avocat travaille à sa manière. Être en contact avec un grand nombre d’experts permet ainsi aux étudiants d’apprendre différentes méthodes et donc de s’améliorer. Un étudiant passionné par le droit immobilier peut aller voir les avocats qui pratiquent dans ce domaine. Il obtient ensuite des mandats de recherche, de relecture de contrat, d’écriture de portions de mémoire ou parfois même de formuler son opinion sur les chances de succès d'un dossier. Le travail semble arriver naturellement aux mains des étudiants.

Jean-Christophe Martel est diplômé de la Section de droit civil et auxiliaire juridique à la Cour suprême. Il a expliqué que les étudiants qui travaillent au cabinet sont choisis, non seulement en raison de leurs résultats scolaires, mais aussi pour leur capacité de penser à contre-courant, en dehors du cadre établi. D'après lui, les études en common law donnent un avantage comparatif. « Il s’agit d’une autre façon de penser le droit. J’ai l’impression que c’est très utile parce la perspective en est enrichie », a précisé l'étudiant.

Franck Ngandui vient de terminer sa saison de football au sein des Gee-Gees. À titre d’étudiant du cabinet, il a mentionné qu’une partie de son travail d’été était offerte en pro bono. Il a assisté, entre autres, à une audition de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada, concernant la libération d’une femme d’origine iranienne détenue dans l’attente de son acceptation au Canada à titre de réfugiée.

Si démystifier le travail en cabinet demande plus d’une heure et demie, il sera possible d’en apprendre un peu plus lors de rencontres ultérieures avec l'un des trois étudiants. Angelo Discepola explicitera pourquoi les gens qui travaillent en droit fiscal, sont spéciaux. Jean-Christophe Martel; à quel point il est surpris de trouver le droit de la preuve intéressant. Franck Ngandui; témoigner qu’il est rare mais possible de quitter le bureau à 15h30.


Note: cet article a été publié sur le site de la Faculté de droit de l'Université d'Ottawa. Il est reproduit ici avec l'autorisation de la Faculté.
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14 commentaires

  1. anon
    anon
    What exactly did this article demystify? .....do people really think that working 90 hours a week is rewarding and that it really isn't THAT bad. Produce or you`re out the door, you`re but a number baby, that`s the truth...

  2. Re
    re
    « [...] témoigner qu’il est rare mais possible de quitter le bureau à 15h30 »

    haha elle est bonne!

    • M. X
      Re : re
      > « [...] témoigner qu’il est rare mais possible de quitter le bureau à 15h30 »
      >
      > haha elle est bonne!

      Un samedi!

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 12 ans
      Re : Re : re
      > > « [...] témoigner qu’il est rare mais possible de quitter le bureau à 15h30 »
      > >
      > > haha elle est bonne!
      >
      > Un samedi!

      Hahahaha exactement, le weekend, sure...

    • M. X
      Re : Re : Re : re
      > > > « [...] témoigner qu’il est rare mais possible de quitter le bureau à 15h30 »
      > > >
      > > > haha elle est bonne!
      > >
      > > Un samedi!
      >
      > Hahahaha exactement, le weekend, sure...

      Avec ses boîtes!

  3. Wilbrod Black
    Wilbrod Black
    il y a 12 ans
    Droit fiscal

    Est-ce que ce jeune homme fera un article, sur le site de droit-inc, concernant les gens pratiquant en droit fiscal?

  4. Student
    Student
    il y a 12 ans
    Propos mal repris
    L'élève a été mal cité. Ce qu'il a dit c'est qu'il avait passé la journée chez un client avec les avocats du contentieux du dit client. Et les gens partaient à 15:30.

  5. Sid Vicious
    Sid Vicious
    il y a 12 ans
    15h30 avec raisons valables
    Raisons justifiant la possibilité, avec permission écrite, de quitter le bureau à 15 h 30 :
    -Traitements médicaux urgents nécessaires afin de préserver la vie de l’étudiant (les situations médicales mettant en danger l’intégrité physique ou mentale de l’étudiant ne sont pas suffisantes);

    -Funérailles d’un très proche parent (parent, frère, sœur ou enfant) ou d’au moins deux membres de la famille éloignée (deux grands-parents ou combinaison d’oncles, tantes ou cousins(es);

    -Son propre décès, ou l'imminence quasi certaine de celui-ci;

    Ces raisons sont sujettes à l’approbation du supérieur et seront considérées négativement dans l’évaluation de l’étudiant;

    Ces raisons peuvent être écartées en cas d’une urgence relativement peu importante au bureau.

    Toutes les heures manquées doivent être reprises lors du dimanche suivant (pas le samedi, car vous devez y travailler déjà) ;

    • Moi
      Re : 15h30 avec raisons valables
      > Raisons justifiant la possibilité, avec permission écrite, de quitter le bureau à 15 h 30 :
      > -Traitements médicaux urgents nécessaires afin de préserver la vie de l’étudiant (les situations médicales mettant en danger l’intégrité physique ou mentale de l’étudiant ne sont pas suffisantes);
      >
      > -Funérailles d’un très proche parent (parent, frère, sœur ou enfant) ou d’au moins deux membres de la famille éloignée (deux grands-parents ou combinaison d’oncles, tantes ou cousins(es);
      >
      > -Son propre décès, ou l'imminence quasi certaine de celui-ci;
      >
      > Ces raisons sont sujettes à l’approbation du supérieur et seront considérées négativement dans l’évaluation de l’étudiant;
      >
      > Ces raisons peuvent être écartées en cas d’une urgence relativement peu importante au bureau.
      >
      > Toutes les heures manquées doivent être reprises lors du dimanche suivant (pas le samedi, car vous devez y travailler déjà) ;

      Bien sûr, si l'imminence du décès de l'étudiant est en lien avec le fait qu'il n'a pas assez travaillé le samedi et dimanche précédent et qu'il est donc prédisposé à être victime d'un homicide par personne en autorité, l'excuse du décès imminent devient caduque, nulle et non avenue et chaque seconde avant l'heure de la mort clinique doit être travaillée et facturée.

  6. Avocat
    Avocat
    il y a 12 ans
    Avocat
    "Jean-Christophe Martel est diplômé de la Section de droit civil et auxiliaire juridique à la Cour suprême. Il a expliqué que les étudiants qui travaillent au cabinet sont choisis, non seulement en raison de leurs résultats scolaires, mais aussi pour leur capacité de penser à contre-courant, en dehors du cadre établi."

    Ridicule et mensonger.
    On ne choisit que ceux qui entrent dans le moule.

  7. Avocat
    Avocat
    il y a 12 ans
    Avocat
    "Franck Ngandui vient de terminer sa saison de football au sein des Gee-Gees. À titre d’étudiant du cabinet, il a mentionné qu’une partie de son travail d’été était offerte en pro bono. Il a assisté, entre autres, à une audition de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada, concernant la libération d’une femme d’origine iranienne détenue dans l’attente de son acceptation au Canada à titre de réfugiée."

    Désolé, mais "assister" n'est pas du travail et ce, quand bien même qu'il a été rémunéré pour cela.

  8. Avocat
    Avocat
    il y a 12 ans
    Avocat
    "D'après lui, les études en common law donnent un avantage comparatif. « Il s’agit d’une autre façon de penser le droit. J’ai l’impression que c’est très utile parce la perspective en est enrichie », a précisé l'étudiant."

    Oui, ça va te servir énormément dans les deux ans qui suivront ton assermentation pour réfléchir sur la perspective common law de faire des remises de consentement et d'entériner des échéanciers...

  9. GBS
    GBS
    Que de jalousie.

    Je n'aurais pas choisi d'y travailler, mais McCarthy est un excellent bureau, avec une excellente réputation, qui est sûrement un très bon endroit pour apprendre la profession.

    Quelqu'un qui veut démontrer que la vie n'y est pas parfaite aura la tâche facile. Et oui, c'est entendu qu'il faut y travailler beaucoup.

    Mais il faut quand même garder une certaine raisonabilité.

    Si quelqu'un veut avoir plus de contrôle sur ce qu'il fait, et sur ses heures, ce n'est peut-être pas le bon endroit.

    Mais McCarthy est un grand bureau, et ce n'est pas par ignorance que beaucoup dMétudiants y postulent.

    C'est un peu dépassé de critiquer gratuitement les grands bureaux.

  10. Anonyme
    Anonyme
    il y a 12 ans
    Visiteur
    Ce qui est drôle, c'est de voir comment les bureaux font miroiter des conditions de travail mirobolantes aux futurs stagiaires pour obtenir un maximum de CVs.

    La vérité c'est que les futures recrues vont travailler comme des chiens en échange d'une formation et d'un salaire exceptionnels. On n'apprend pas grand chose à l'école et tout dans la pratique, alors autant être formé par les meilleurs.

    C'est certain qu'il faut travailler fort et entrer dans le moule.

    C'est un take-it or leave-it.

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