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Davies s’excuse pour une pub

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Céline Gobert

2012-01-30 14:15:00

Le cabinet Davies Ward Phillips & Vineberg ne s’attendait probablement pas à provoquer un tel tollé et de si grandes indignations auprès des étudiants avec une simple publicité.

Et pourtant, en barrant le D de Davies pour le remplacer par un SL, c’est ce qui est arrivé, rapporte The Globe and Mail.

"Slavies", rappelons-le, c’est le doux surnom attribué au cabinet depuis des années.

Avec cette accroche, qui connote l’esclavage et les conditions dans lesquels travailleraient les collaborateurs du cabinet, Davies voulait jouer la carte de l’auto dérision : « Slavies : ce n’est qu’à moitié vrai », indique la pub.

Rapidement, la plaisanterie de Davies, qui s’affichait depuis l’automne dans ''Obiter Dicta'' et Ultra Vires, des journaux étudiants de l’Université de droit de Toronto et Osgoode Hall, a essuyé des vagues de critiques et de mécontentement.

Bref, la tentative d’un marketing un peu provoc' a tourné au vinaigre…

Même pas drôle

Parmi ces jeunes en colère, Kisha Munroe, une étudiante d’Osgoode Hall, que l’on peut lire ici, a pris sa plume pour interpeler les éditeurs des deux journaux.

« Que Davies ait jugé bon de produire une publicité qui évoque avec légèreté le travail forcé et non rémunéré : soit une pratique déshumanisante, honteuse, à l’origine de génocides et de la puissance dont jouit aujourd’hui le monde occidental, est méprisable », écrit-elle.

La publicité (drôle ou de mauvais goût ?) de Davies
La publicité (drôle ou de mauvais goût ?) de Davies


Aussi, elle rappelle le Code des droits de la personne : on parle de « brimades raciales » lorsque quelqu’un se permet de proférer des insultes ou des plaisanteries raciales.

Davies, contraint de s’excuser, a depuis retiré ses affiches, explique le site américain Above the law, qui a également rapporté l'histoire.

« La publicité n’avait pour but que d’encourager les étudiants à appliquer chez nous et ce, malgré le surnom qui nous est donné depuis des années. Ce n’était qu’humour et auto dérision. Il n’était pas question pour nous d’évoquer l’esclavage à la légère, mais de nous moquer de nous-mêmes. Nous nous excusons sincèrement envers tous ceux qui ont été offensés », a déclaré Frances Mahil la directrice des affaires étudiantes.

Il semblerait bien que certains pensent que l’on ne peut rire de tout… Et vous ?

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