Campus
Heenan sert le café
Céline Gobert
2012-02-06 15:00:00
Jeudi dernier, Heenan Blaikie organisait un « Coffee House » à l’Université McGill. Petits fours, vin et alcool à volonté. La journaliste de Droit-inc y était, sobre jusqu’à la fin…
Parmi eux, on trouve tous les types de profils : du stagiaire au courseur, des 1ère années aux 3ème années. Profils.
Alejandro Hernandez, 25 ans, étudiant en échange
Sa première fois au Coffee House. Il débarque de la Vermont Law School,de l'autre côté de la frontière.
« Je viens pour bien manger, plaisante-t-il avant de s’avouer curieux du contenu et de l’enjeu d’un tel évènement. Je viens pour essayer de comprendre pourquoi les cabinets organisent de tels évènements, les cabinets américains ne font jamais cela!»
Jacynthe Poisson et Pierre Lermusieaux, 22 ans, tous deux étudiants en 1ère année.
Pour eux, il s’agit plutôt d’une « tradition », un moyen pour les avocats de se rendre plus accessibles, une manière pour les étudiants de multiplier les contacts.
« Nous ne sommes plus dans un cadre scolaire et purement académique, l’ambiance est très décontractée, mais je vous rassure, on boit avec modération! », plaisante Pierre Lermusieaux.
Parmi les fêtards, on trouve beaucoup d’étudiants de 1ère année, qui ne sont pourtant pas encore pris, à proprement parler, dans le tourbillon de la course aux stages…
« C’est parce que nous sommes plus assidus, explique Sara Shearmur, 18 ans, l’une des plus jeunes participantes. On se dit c’est le fun, c’est gratuit. Les autres étudiants ont d’autres choses à faire le jeudi soir… »
Pour ces étudiants, c’est aussi l’occasion d’anticiper ce qui les attend, de se familiariser avec ce type de rencontres, a priori informelles, parfois décisives.
« Je me renseigne déjà sur les cabinets, je parle avec eux, j’essaye de comprendre l’environnement de travail », explique Alexandra Bornac, 22 ans.
« J’ai travaillé toute la journée à la bibliothèque, ce Coffee house c’est un peu ma récompense, s’amuse Kerwin Myler, l’un des doyens de sa promo.
Plus sérieusement, cet étudiant en 3ème année est surtout venu discuter avec les avocats pour comprendre comment se faire une clientèle, et la forme que prend le côté « affaires » au quotidien.
Brittany Carson, 25 ans, elle, est déjà stagiaire depuis l’été dernier au cabinet Lavery. Elle avait appliqué dans 5 cabinets, avait passé 5 entrevues, avait obtenu 2 offres de stage.
« J’ai choisi Lavery parce que j’ai eu un meilleur « fit » avec eux », explique-t-elle.
Le « fit », un mot sur toutes les lèvres ce soir, un déclic que tous recherchent, entre deux verres de vin.
« C’est l’occasion pour eux d’être plus relax peut-être, mais cela dépend des étudiants; personnellement j’étais toujours stressée », plaisante Antonella Penta, avocate en droit commercial chez Heenan.
« Nous sommes venus CHEZ les étudiants. Cette fois, ce n’est pas eux qui viennent à nous, ce qui reflète parfaitement le monde actuel : le candidat vient aussi faire son choix parmi les cabinets », explique Julie Larouche, avocate chez Heenan en droit du marketing, droit de la publicité et propriété intellectuelle.
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