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C 10: Québec favorise le statu quo estime Boisvenu

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La Presse Canadienne

2012-03-14 12:15:00

Le sénateur conservateur Pierre-Hugues Boisvenu reproche au ministre québécois de la Justice Jean-Marc Fournier de défendre le statu quo plutôt que les victimes d'actes criminels.

Hier, le ministre Jean-Marc Fournier a annoncé les mesures que Québec entend mettre en œuvre pour minimiser certains impacts de la loi C-10 adoptée lundi soir par le gouvernement fédéral. Cette loi durcit les peines de prison.

Le sénateur Boisvenu estime que le ministre Fournier ne défend pas assez les victimes
Le sénateur Boisvenu estime que le ministre Fournier ne défend pas assez les victimes
"(Ces décisions) rappelleront les enseignements de la Cour suprême selon lesquelles, à long terme, la société est mieux protégée par la rééducation, la réadaptation et la réinsertion sociale d'un adolescent", disait le ministre Fournier en conférence de presse hier.

Ainsi, Québec promet que la divulgation de l'identité d'un adolescent criminel demeurera l'exception plutôt que la norme. Et afin de contourner la nouvelle obligation pour les procureurs de proposer une peine pour adulte pour les jeunes reconnus coupables d'un crime violent et âgés de plus de 14 ans, le gouvernement provincial utilisera une disposition de la loi afin de hausser cet âge à 16 ans.

Le sénateur Boisvenu convient que le ministre Fournier agit dans le cadre de ses pouvoirs. Mais il estime qu'en adoptant cette approche, le ministre québécois ne défend pas les victimes.

"Où je suis déçu, c'est que j'ai comme l'impression qu'au Québec, il n'y a pas de ministre des victimes d'actes criminels", a dit le sénateur à l'entrée du caucus conservateur ce matin.

Boisvenu reproche à Jean-Marc Fournier de ne pas avoir prononcé le mot
Boisvenu reproche à Jean-Marc Fournier de ne pas avoir prononcé le mot "victime" pendant sa conférence de presse
"M. Fournier a défendu plus le statu quo que défendu ce que les victimes ont demandé depuis des années, (c'est-à-dire) de faire en sorte que les sentences soient données en fonction de la gravité des crimes", a accusé le sénateur.

M. Boisvenu reproche aussi au ministre Fournier de ne pas avoir dit le mot "victime" une fois, lors de son point de presse à Montréal mardi.

"Donc je dis à M. Fournier: êtes-vous ministre de la Sécurité publique ou de la Justice au Québec? Si vous êtes ministre de la Justice, parlez au nom des victimes", a-t-il réclamé.
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