Vins
La Coulée de Serrant, à la hauteur de son mythe?
David Santerre
2012-03-23 14:15:00
Les grands vins et grands vignerons sont un peu comme les grands plaideurs. Ils ne laissent jamais indifférents, car ils ont leurs admirateurs fidèles et dévoués, et des détracteurs féroces. Notre chroniqueur vous présente cette semaine un de ces monuments qui attise les passions...
Faites donc connaissance avec Nicolas Joly et son mythique domaine de la Coulée de Serrant, en Loire.
Joly est un des pères de la viticulture biodynamique. Une philosophie que ses détracteurs considèrent comme quasi religieuse, qui prône l’intervention humaine la plus minimale possible dans la vigne et au chai. Qui interdit l’utilisation de produits chimiques, pesticides, désherbants, levures industrielles en vinification, et minimise au maximum l’adjonction de souffre (sulfites) dans le vin.
Il prétend, et je suis d’accord, qu’en réduisant ainsi la présence de produits qui maquillent du vin, on offre un nectar plus pur, plus sain et plus typique du terroir qui l’a vu naître. Un vin vivant quoi.
Les adeptes d’une viticulture plus traditionnelle diront parfois que Joly est un illuminé dont la philosophie a donné naissance à une génération de vins à la qualité variable, et à la tenue instable.
Mais le fait est que les vins de Joly, tous des blancs issus du cépage chenin, sont selon moi à l’image de leur auteur. Des modèles de forte personnalité, de vigueur et de classe. Car Joly, tout aussi empereur de la biodynamie puisse-t-il être, n’en demeure pas moins un chic type qui ne se la joue pas.
Un des ses produits se retrouve régulièrement sur les tablettes de la SAQ, soit le Clos de la Coulée de Serrant 2006, en appellation Savennières Coulée-de-Serrant, que Joly détient en entier.
J’ai eu la chance de déguster, à Montréal et en compagnie de sa fille Virginie, trois millésimes de ce grand vin.
Tous étaient de belles réussites, très différentes les unes des autres. 2009 était le tendre du lot, tout en fleurs et en petits fruits blancs. Moins minéral que les autres, mais doté d’une belle acidité qui laisse présager de bonnes années de garde. 2005 était le plus subtil du groupe, alors que 2002, malgré presque 10 ans d’âge, montrait toujours sa fringante jeunesse. Il sent bon la cire d’abeille, le miel d’acacia, les noix et les champignons sauvages.
D’une minéralité craquante, d’une longueur infinie en bouche, et toujours doté d’une belle acidité, il a encore de belles années devant lui!
Des vins qui se marieront avec des fromages puissants comme le comté, des charcuteries, et des poissons bien relevés, comme une truite au vin blanc, persil et noisettes. Ou à siroter délicatement dans un moment de calme et de contemplation!
C’est le 2006 qui est actuellement disponible en SAQ, mais il sera bientôt rejoint par une cuvée plus modeste et pas moins intressante, les Vieux clos 2009.
Clos de la Coulée de Serrant, Savennières Coulée-de-Serrant 2006, Code SAQ : 10222088, 113 $
Joly est un des pères de la viticulture biodynamique. Une philosophie que ses détracteurs considèrent comme quasi religieuse, qui prône l’intervention humaine la plus minimale possible dans la vigne et au chai. Qui interdit l’utilisation de produits chimiques, pesticides, désherbants, levures industrielles en vinification, et minimise au maximum l’adjonction de souffre (sulfites) dans le vin.
Il prétend, et je suis d’accord, qu’en réduisant ainsi la présence de produits qui maquillent du vin, on offre un nectar plus pur, plus sain et plus typique du terroir qui l’a vu naître. Un vin vivant quoi.
Les adeptes d’une viticulture plus traditionnelle diront parfois que Joly est un illuminé dont la philosophie a donné naissance à une génération de vins à la qualité variable, et à la tenue instable.Mais le fait est que les vins de Joly, tous des blancs issus du cépage chenin, sont selon moi à l’image de leur auteur. Des modèles de forte personnalité, de vigueur et de classe. Car Joly, tout aussi empereur de la biodynamie puisse-t-il être, n’en demeure pas moins un chic type qui ne se la joue pas.
Un des ses produits se retrouve régulièrement sur les tablettes de la SAQ, soit le Clos de la Coulée de Serrant 2006, en appellation Savennières Coulée-de-Serrant, que Joly détient en entier.
J’ai eu la chance de déguster, à Montréal et en compagnie de sa fille Virginie, trois millésimes de ce grand vin.
Tous étaient de belles réussites, très différentes les unes des autres. 2009 était le tendre du lot, tout en fleurs et en petits fruits blancs. Moins minéral que les autres, mais doté d’une belle acidité qui laisse présager de bonnes années de garde. 2005 était le plus subtil du groupe, alors que 2002, malgré presque 10 ans d’âge, montrait toujours sa fringante jeunesse. Il sent bon la cire d’abeille, le miel d’acacia, les noix et les champignons sauvages.
D’une minéralité craquante, d’une longueur infinie en bouche, et toujours doté d’une belle acidité, il a encore de belles années devant lui!
Des vins qui se marieront avec des fromages puissants comme le comté, des charcuteries, et des poissons bien relevés, comme une truite au vin blanc, persil et noisettes. Ou à siroter délicatement dans un moment de calme et de contemplation!
C’est le 2006 qui est actuellement disponible en SAQ, mais il sera bientôt rejoint par une cuvée plus modeste et pas moins intressante, les Vieux clos 2009.
Clos de la Coulée de Serrant, Savennières Coulée-de-Serrant 2006, Code SAQ : 10222088, 113 $
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