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Conseillers au Barreau de Québec : un cercle trop fermé ?
Céline Gobert
2012-03-29 13:15:00
Les conseillers au Barreau de Québec forment-ils un cercle de privilégiés inaccessible ? Une avocate commente les élections dans les barreaux de section et soulève quelques questions.
Voilà trois ans que cette avocate solo du cabinet La Haye Avocat manifeste son intérêt pour être conseillère au Barreau de Québec.
Le 7 mars dernier, le futur bâtonnier Renald Beaudry, l’informe qu’il a déjà formé son "équipe". Le 14 mars, elle le rencontre afin de protester. "Rien ne t’empêche de provoquer les élections", entend-t-elle.
Le 20 mars, elle dépose alors une nouvelle candidature. Aujourd’hui, elle s’interroge et souhaite amener un débat autour de cette "notion d’équipe".
"Est-ce que cela donne la chance à tout le monde de s’impliquer au sein du Barreau ? Bien que l'on m'assure qu'il s'agit d'un processus démocratique et que je peux poser ma candidature on me fait clairement savoir que si j'étais élue, je ne serais pas la bienvenue", confie celle qui a entrepris la pratique du droit en 1991 au sein d'un important cabinet privé.
Selon elle, le Barreau de Québec n’est pas un parti politique. Pourquoi se heurte-t-elle donc à ce type de réponses ?
"Je constate donc qu'officiellement tous peuvent s'impliquer mais, officieusement, ceux déjà en place veulent choisir les gens qui siègeront avec eux sur le conseil. Est-ce que cette règle non officielle prévaut partout? Est-ce que c'est ce que les membres du Barreau souhaitent?"
Si l’on sait déjà, par avance, qui sera le futur bâtonnier, quelle chance pour les autres ?
"Je me demande simplement si les autres avocats sont d’accord avec cela. Je ne veux me mettre personne à dos mais je trouve cela malheureux que les gens ne soient pas correctement informés."
Équipe de privilégiés qui ne souhaite pas partager ses privilèges ? Cercle trop fermé ? Désintérêt pour la question de la part des avocats ?
Me La Haye, déjà bien impliquée au sein d’autres comités (elle est notamment membre du CA de la Ville de Québec), laisse le soin à tous de répondre à ces questions.
"Cela mérite d’être énoncé, afin de faire bouger les choses", conclut-elle, dans l’attente des résultats qui interviendront les 9 et 10 mai prochains.
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