Amputé mais toujours debout!

« Au moment où Me Jacques Jeansonne a quitté le cabinet, Droit-Inc a écrit un article. À ce moment là, on était en pleine période de « changement ». Depuis, on a refait les choses, on a bouché la place qui était vide. Voici donc ce qui est advenu du divorcé. »

C’est en ces termes que débute notre rencontre avec Me Sylvain Deslauriers, qui a du faire face huit ans après le lancement du cabinet Deslauriers Jeansonne au départ soudain de son associé.

« Nous n’avons jamais eu une dispute durant les huit années, en fait, j’ai été très surpris qu’il m’annonce qu’il veuille quitter, c’était inattendu », confie l’avocat au sujet de celui qu’il qualifie de « très bon collègue de travail » qu’il a rencontré du temps où ils exerçaient tous deux chez McCarthy Tétrault.

« Tout semblait allait bien. Puis, soudainement, sans raison apparente, on doit modifier les choses, là est la vraie affectation. »

Même s’il est important pour Me Deslauriers de poursuivre une même qualité de service et un même esprit, avec son équipe de sept avocats dans les mêmes domaines de pratique qu’auparavant, le cabinet connaît depuis peu une seconde vie.

« Si Me Jeansonne avait été un mauvais avocat cela n’aurait pas eu de conséquences, mais je dois avouer que c’est un bon avocat, il a contribué à la réputation du cabinet. Pour cela, c’est dommage. C’était une boîte qui fonctionnait très bien, mais elle va continuer à fonctionner », résume-t-il.

Depuis donc, il y a eu du changement.

Un changement que Me Deslauriers préfère qualifier de "croissance" plutôt que de renaissance.

(R)évolution

Nouvelle image, nouvelle structure, nouveau nom.

Le cabinet n’est plus une société désormais. L’ex-bureau Deslauriers Jeansonne est devenu Deslauriers et Cie, pour former une corporation qui va rendre des services juridiques en résolution de conflits conmmerciaux, mais aussi en matière civile et administrative.

« Il va y avoir d’autres actionnaires et je souhaite aider les jeunes du cabinet à construire leur futur ici », ajoute l’avocat.

Aussi, l’étude Deslauriers & Cie fait appel à des modes alternatifs de résolution de conflits, y compris la négociation, la médiation ou l’arbitrage, assiste ses clients à trouver des solutions satisfaisantes et efficaces, au Canada et à l’étranger, met en place les bases contractuelles des transactions commerciales.

« Prenons une Ferrari, je ne construis pas de Ferrari mais si elle ne fonctionne pas je vais la réparer. S'il y a une transaction commerciale de faite, ce n’est pas moi qui vais faire la transaction mais je vais la défendre et je vais la réparer si elle fonctionne mal. C’est là où je vais intervenir », indique-t-il.

C’est donc la tête hors de l’eau, revenu d’une période de tourmente, et prêt à relever tous les défis que se présente Me Deslauriers devant nous.

Car, aujourd’hui, c’est droit devant lui que l’avocat fixe son attention. Pour lui, c’est en reléguant cette affaire au passé, qu’il a pu bâtir l’avenir.

« Vous savez, si vous avez une chaises à quatre pattes, et qu’il y en a une qui se brise, tant que vous ne la réparez pas, la chaise tient mal. Mais une fois réparée, ça va bien. »

La preuve: l’embauche n’était pas en projet, il reçoit des propositions. Trois affaires devant la Cour d’Appel, trois jugements favorables. Le succès est au rendez-vous.

« Je voulais dire que les choses ne sont pas mortes, que nous ne sommes les victimes de rien. Au contraire nous voulons continuer à être sur la place publique, on veut continuer à servir nos clients. »

Ce qui ne tue pas, rend plus fort.


Le témoignage de Sylvain Deslauriers :