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Le « chouchou » du prof fabule, selon la défense

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Agence Qmi

2012-03-30 07:00:00

Les avocates de l’ex-enseignante Tania Pontbriand ont attaqué jeudi l’étudiant avec qui elle aurait eu une liaison secrète, en estimant qu’il « invente » de nouvelles histoires à chacune de ses présences en cour.

Le ton a monté d’un cran, au quatrième jour du procès de l’ex-professeure d’éducation physique de Rosemère, alors que le plaignant continuait son témoignage sur ses premiers ébats sexuels allégués avec celle qui avait deux fois son âge, en mai 2002. Leurs rapports intimes se seraient poursuivis jusqu’en 2004.

Questionnée par la défense, la présumée victime de 25 ans – qui en avait 15 au moment des crimes reprochés – a relaté qu’après sa première relation sexuelle à vie, qui s’est déroulée dans une tente de camping, l’accusée lui aurait dit : « Ça faisait longtemps que j’attendais ce moment ».

L’universitaire anglophone a ajouté que pendant ces rapports sexuels non protégés, Tania Pontbriand, alors mariée, « avait peur de tomber enceinte » de lui.

« Pendant qu’on faisait l’amour, elle s’arrêtait souvent pour s’assurer que je n’avais pas éjaculé. Elle m’a dit que la prochaine fois, on devrait utiliser un condom », a témoigné la présumée victime de l'ex-enseignante Tania Pontbriand
« Pendant qu’on faisait l’amour, elle s’arrêtait souvent pour s’assurer que je n’avais pas éjaculé. Elle m’a dit que la prochaine fois, on devrait utiliser un condom », a témoigné la présumée victime de l'ex-enseignante Tania Pontbriand
Chaque fois, la défense a fait valoir au juge Valmont Beaulieu que c’était la première fois que le plaignant parlait de tels détails, qu’il avait jusque-là passés sous silence, en cour ou lors de ses rencontres avec la police.

Me Isabelle Patoine a livré les mêmes remarques la veille, en avançant que la présumée victime « fabule » à mesure que le procès avance.

« Pas stupide »

Le jeune homme a exprimé des signes d’impatience, hochant la tête et répondant avec sarcasme à certaines questions.

« Je ne suis pas stupide. Je ne voulais pas nous mettre dans le trouble », a-t-il dit en expliquant pourquoi il ne s’était pas confié à sa mère après cette expérience « déstabilisante » avec sa prof de 10e année.

Il a aussi parlé de sa deuxième relation sexuelle avec l’accusée, au domicile de cette dernière.

« Elle m’a amené à l’étage et on a fait l’amour sur un futon, a-t-il ajouté. Après, elle m’a dit qu’on était des âmes sœurs et qu’elle m’aimait. Puis, elle s’est mise à pleurer en disant que ça allait devoir se terminer un jour. »

— Et vous, qu’avez-vous dit? a demandé Me Hanan Mrani.
— Que je l’aimais aussi. Ça me semblait être la chose correcte à dire, même si je trouvais ça un peu vite.
— Est-ce que vous vous sentiez obligé de l’embrasser et de faire l’amour avec elle? a enchaîné l’avocate.
— Non, a-t-il répondu. Je ne me sentais pas forcé, je me sentais guidé. C’est elle qui menait.

Vendredi, le directeur de l’école secondaire qui employait Tania Pontbriand sera appelé à témoigner. Le contre-interrogatoire du plaignant, dont la mère se fera aussi entendre, ne reprendra que le 7 mai.

Extraits de son témoignage :

« Elle m’a dit : “Ça faisait longtemps que j’attendais ce moment”, après notre première relation sexuelle. »

« Pendant qu’on faisait l’amour, elle s’arrêtait souvent pour s’assurer que je n’avais pas éjaculé. Elle m’a dit que la prochaine fois, on devrait utiliser un condom. »

« Je n’allais certainement pas avouer à ma mère, mon frère ou mes amis que j’avais une aventure avec ma professeure. C’est un secret que je devais garder. Je voulais nous protéger. »

« Quand elle m’a avoué qu’elle m’aimait, je lui ai dit que je l’aimais, moi aussi. J’étais sous le choc. C’était seulement notre deuxième rencontre intime. »

« À 15 ans, je ne savais pas ce que c’était, l’amour... »
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