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Le « chouchou » du prof fabule, selon la défense
Agence Qmi
2012-03-30 07:00:00
Les avocates de l’ex-enseignante Tania Pontbriand ont attaqué jeudi l’étudiant avec qui elle aurait eu une liaison secrète, en estimant qu’il « invente » de nouvelles histoires à chacune de ses présences en cour.
Questionnée par la défense, la présumée victime de 25 ans – qui en avait 15 au moment des crimes reprochés – a relaté qu’après sa première relation sexuelle à vie, qui s’est déroulée dans une tente de camping, l’accusée lui aurait dit : « Ça faisait longtemps que j’attendais ce moment ».
L’universitaire anglophone a ajouté que pendant ces rapports sexuels non protégés, Tania Pontbriand, alors mariée, « avait peur de tomber enceinte » de lui.
Chaque fois, la défense a fait valoir au juge Valmont Beaulieu que c’était la première fois que le plaignant parlait de tels détails, qu’il avait jusque-là passés sous silence, en cour ou lors de ses rencontres avec la police.
Me Isabelle Patoine a livré les mêmes remarques la veille, en avançant que la présumée victime « fabule » à mesure que le procès avance.
« Pas stupide »
Le jeune homme a exprimé des signes d’impatience, hochant la tête et répondant avec sarcasme à certaines questions.
« Je ne suis pas stupide. Je ne voulais pas nous mettre dans le trouble », a-t-il dit en expliquant pourquoi il ne s’était pas confié à sa mère après cette expérience « déstabilisante » avec sa prof de 10e année.
Il a aussi parlé de sa deuxième relation sexuelle avec l’accusée, au domicile de cette dernière.
« Elle m’a amené à l’étage et on a fait l’amour sur un futon, a-t-il ajouté. Après, elle m’a dit qu’on était des âmes sœurs et qu’elle m’aimait. Puis, elle s’est mise à pleurer en disant que ça allait devoir se terminer un jour. »
— Et vous, qu’avez-vous dit? a demandé Me Hanan Mrani.
— Que je l’aimais aussi. Ça me semblait être la chose correcte à dire, même si je trouvais ça un peu vite.
— Est-ce que vous vous sentiez obligé de l’embrasser et de faire l’amour avec elle? a enchaîné l’avocate.
— Non, a-t-il répondu. Je ne me sentais pas forcé, je me sentais guidé. C’est elle qui menait.
Vendredi, le directeur de l’école secondaire qui employait Tania Pontbriand sera appelé à témoigner. Le contre-interrogatoire du plaignant, dont la mère se fera aussi entendre, ne reprendra que le 7 mai.
Extraits de son témoignage :
« Elle m’a dit : “Ça faisait longtemps que j’attendais ce moment”, après notre première relation sexuelle. »
« Pendant qu’on faisait l’amour, elle s’arrêtait souvent pour s’assurer que je n’avais pas éjaculé. Elle m’a dit que la prochaine fois, on devrait utiliser un condom. »
« Je n’allais certainement pas avouer à ma mère, mon frère ou mes amis que j’avais une aventure avec ma professeure. C’est un secret que je devais garder. Je voulais nous protéger. »
« Quand elle m’a avoué qu’elle m’aimait, je lui ai dit que je l’aimais, moi aussi. J’étais sous le choc. C’était seulement notre deuxième rencontre intime. »
« À 15 ans, je ne savais pas ce que c’était, l’amour... »
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