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Grèves étudiantes : le juge rejette la requête du finissant en droit

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Agence Qmi

2012-03-30 13:15:00

Le finissant en droit de l’Université de Montréal n'aura pas réussi à convaincre la cour de l'urgence d'émettre une injonction provisoire pour qu’il puisse aller en cours.

Le juge Luc Lefebvre a rejeté sa demande, vendredi matin, au palais de justice de Montréal.

« J’ai perdu aujourd’hui, mais pas à cause d’une question de droit, mais sur la justification de l’urgence de la situation », a commenté Guillaume Charette.

Le jeune homme de 25 ans, qui avait manqué deux jours de cours à cause des grèves étudiantes, avait saisi le tribunal, lui demandant d'ordonner d'urgence que toutes les mesures soient prises pour faire respecter son droit à l'éducation.

Guillaume Charette n'aura pas réussi à convaincre la cour de l'urgence d'émettre une injonction provisoire pour qu’il puisse aller en cours.
Guillaume Charette n'aura pas réussi à convaincre la cour de l'urgence d'émettre une injonction provisoire pour qu’il puisse aller en cours.
« Le tribunal estime que le critère d’urgence n’est pas respecté », a déclaré le juge.
L’étudiant mettait en cause son association étudiante, la Fédération des associations étudiantes du campus de l'Université de Montréal (FAÉCUM), ainsi que la vice-rectrice aux affaires étudiantes de l'université.

Pas de torts irréparables

Dans sa requête, l'étudiant alléguait avoir manqué deux journées de classe cette session, dont une lundi dernier. Cette fois-là, il se serait fait « huer » et « brasser » avant de finalement se rendre compte que l’enseignant ne s’était finalement pas présenté en cours.

« Comme le requérant n’a perdu tout au plus que deux jours de cours et qu’il n’est nullement question d’annuler la présente session, le tribunal estime [qu’il] n’a pas établi le préjudice irréparable requis pour l’émission d’une injonction au stade provisoire », a détaillé le magistrat dans son jugement.

Si la cause a été entendue si rapidement, c’est parce que Guillaume Charette plaidait « l’urgence » et le « tort irrémédiable » de la situation. Selon lui, la nature « imprévisible » des manifestations justifiait qu’une mesure d’urgence soit prise.

Le porte-parole de la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), Gabriel Nadeau-Dubois, s’est pour sa part réjoui de la décision du juge et invite maintenant Guillaume Charette à poursuivre le débat sur la grève étudiante dans les assemblées générales.

« Je pense que ça va envoyer un message aux étudiants, a-t-il commenté. Ce n’est pas devant les tribunaux, mais dans les instances démocratiques prévues à cet effet (qu’il faut débattre de ce sujet.) »
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