Nouvelles

Des réserves sur l'octroi de contrats de services juridiques à Longueuil

Main image

Agence Qmi

2012-04-23 07:00:00

Un avis juridique blanchit l’administration de Longueuil, des soupçons de conflits d’intérêts dans l’attribution de contrats de services juridiques à un cabinet d'avocats. Mais des réserves persistent et pointent les relations entre un avocat et la mairesse.

Les auteurs d’un avis juridique de 20 pages déposé par la mairesse Caroline St-Hilaire, et signé par quatre avocats dont l’un d’eux est l’ancien maire de Québec et actuel conseiller stratégique en développement chez LKD, Me Jean-Paul L’Allier, émettent toutefois des réserves quant aux règles régissant l’octroi de ces contrats de services juridiques au cabinet Morency.

Pierre-Hugues Miller chez Morency, a commencé à décrocher des contrats peu après l'élection de la mairesse
Pierre-Hugues Miller chez Morency, a commencé à décrocher des contrats peu après l'élection de la mairesse
Rappelons que le 4 avril dernier, Le Journal de Montréal rapportait que la firme d’avocats pour laquelle travaille l’avocat d’Action Longueuil, le parti de Caroline St-Hilaire, Pierre-Hugues Miller, a commencé à décrocher des contrats municipaux peu de temps après l’élection de cette dernière à la mairie de Longueuil.

« Dans un contexte où des liens existaient déjà entre le cabinet Morency et le Parti, et plus particulièrement entre Me Pierre-Hugues Miller et Mme St-Hilaire, il aurait été à propos que des représentations soient faites par la Ville de Longueuil afin d’attirer l’attention sur l’importance qu’elle accorde à la transparence dans ses communications pouvant mener à d’éventuelles relations contractuelles », peut-on lire dans le document.

Les auteurs suggèrent aussi que « la Ville manifeste son souci de transparence à l’égard de la Loi sur la transparence et l’éthique en matière de lobbyisme dès lors qu’une communication avec un acteur du secteur privé peut s’apparenter à une activité de lobbyisme ».

Aucune violation

Commandé dès le lendemain de la publication de l’article, l’avis juridique indique que les mandats confiés au bureau d’avocat où œuvre Me Miller, ont été attribués par le directeur des services juridiques, sans prise en considération par le comité exécutif de la municipalité.

Le document fait aussi valoir que « l’intérêt général de la Ville a été au cœur des décisions prises par le directeur des services juridiques », en dépit du fait que ce dernier connaissait la proximité de la mairesse Caroline St-Hilaire et Pierre-Hugues Miller.

Par ailleurs la Loi sur les cités et villes précise bien que « les contrats de services professionnels qui sont nécessaires dans le cadre d’un recours devant un tribunal ou un organisme exerçant des fonctions juridictionnelles ne sont assujettis à aucune procédure d’adjudication » par la municipalité.

En attente du MAMROT

Le Parti municipal de Longueuil (PML) de Gilles Grégoire, qui forme l’opposition à Longueuil, a limité ses commentaires sur l’avis juridique. Selon M. Grégoire, le parti en attente de la décision que doit rendre sous peu le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire (MAMROT) dans ce dossier.

« Nous avons envoyé une lettre au MAMROT le 11 avril afin de faire la lumière dans ce dossier et ce sera ultimement au commissaire aux plaintes du Ministère de trancher sur cette question », a-t-il précisé.


5570

Publier un nouveau commentaire

Annuler
Remarque

Votre commentaire doit être approuvé par un modérateur avant d’être affiché.

NETiquette sur les commentaires

Les commentaires sont les bienvenus sur le site. Ils sont validés par la Rédaction avant d’être publiés et exclus s’ils présentent un caractère injurieux, raciste ou diffamatoire. Si malgré cette politique de modération, un commentaire publié sur le site vous dérange, prenez immédiatement contact par courriel (info@droit-inc.com) avec la Rédaction. Si votre demande apparait légitime, le commentaire sera retiré sur le champ. Vous pouvez également utiliser l’espace dédié aux commentaires pour publier, dans les mêmes conditions de validation, un droit de réponse.

Bien à vous,

La Rédaction de Droit-inc.com

PLUS

Articles similaires