Jacques Delisle est ému en entendant le récit des difficultés de son épouse

L'ancien magistrat, dont le procès a commencé cette semaine, semblait troublé par le témoignage d'une ergothérapeute qui a soigné la femme de 71 ans pendant une hospitalisation prolongée, après une fracture de la hanche.

En contre-interrogatoire, Marie-Josée Tremblay a évoqué les problèmes de concentration de Nicole Rainville, retrouvée morte dans son appartement, le 12 novembre 2009, une arme à feu à côté d'elle.

Dans ses échanges avec le témoin, l'avocat de l'accusé, Jacques Larochelle, a raconté que Mme Rainville avait perdu la faculté de parler des langues étrangères, en raison d'une atteinte au cerveau à la suite de l'AVC.

M. Larochelle a aussi affirmé qu'après l'accident, survenu en 2007, Mme Rainville ne jouait plus au bridge et ne faisait plus de sudoku.

Écoutant ce récit, M. Delisle a porté un mouchoir à ses yeux pour essuyer ses larmes.

Durant son témoignage, Mme Tremblay a déclaré que Mme Rainville était souvent triste et qu'elle pleurait, durant les mois de septembre et octobre où elle l'a soignée, à l'hôpital du Saint-Sacrement, à Québec.

L'ergothérapeute avait alors senti le besoin de demander à sa patiente si elle se sentait déprimée.

Mais Mme Rainville avait répondu par la négative. Selon la professionnelle, la femme, qui a été retrouvée morte moins de deux semaines après la fin de son hospitalisation, n'a pas exprimé d'idées suicidaires.