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Marc Bellemare «indigné» par la sentence de Brandon Pardi
Agence Qmi
2012-06-18 10:15:00
Marc Bellemare demande au ministre de la Justice de contester le jugement condamnant Brandon Pardi à une peine de deux ans moins un jour, à purger dans la communauté.
Dans sa lettre, l'avocat de Québec a vivement critiqué la peine retenue contre Brandon Pardi, soulignant qu'elle « ne répond nullement aux critères prévus au Code criminel canadien ». Au regard de la jurisprudence, selon M. Bellemare, la sentence prononcée par le juge Mercier n'est pas « proportionnelle à la gravité de l'infraction ».
Il a cité en exemple la peine d'emprisonnement de 30 mois imposée à Sébastien Raiche, le 8 juin dernier, pour avoir causé la mort d'une jeune mère de famille par sa conduite dangereuse. La sentence du jeune homme de 25 ans comprenait également une interdiction de conduire pour cinq ans.
Pour M. Bellemare, la décision du juge Mercier « s'écarte de la tendance des tribunaux depuis 5 à 10 ans ». Il a observé que « les facteurs aggravants sont beaucoup plus importants et le juge les a ignorés ».
Questionné sur les motifs de sa démarche, M. Bellemare a répondu ne pas avoir eu de contact avec la famille de Bianca Leduc. « Je le fais avant tout comme citoyen et comme ex-procureur général », a-t-il lancé, avant d'ajouter que le ministre Fournier devait lancer un signal clair aux jeunes susceptibles de commettre les mêmes gestes que Pardi.
Un tragique accident
Brandon Pardi a happé la fillette de trois ans alors qu'elle installait des décorations d'Halloween avec sa gardienne sur un terrain résidentiel de L'Île-Perrot. Le jeune homme, qui célébrait son 18e anniversaire le jour du drame, roulait à plus de 70 km/h dans une zone où la limite de vitesse est de 30 km/h. Après avoir fait un dépassement par la gauche, il a vérifié son téléphone cellulaire et omis de faire un arrêt obligatoire. C'est alors qu'il a heurté la petite.
Demeurée coincée sous le véhicule, Bianca est décédée peu de temps après l'accident. Pardi a été acquitté de l'accusation de négligence criminelle qui pesait aussi contre lui. Par ailleurs, il avait tout fait pour être jugé comme un mineur, allant jusqu'à s'adresser à la Cour suprême du Canada, en vain.
La lettre
Pour lire la lettre de Marc Bellemare, cliquez ici.
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