L'experte de la mafia italienne ne peut parler du Québec

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La Presse Canadienne

2012-09-19 11:11:00

La criminologue spécialisée sur la mafia italienne Valentina Tenti a terminé son témoignage devant la Commission Charbonneau, mercredi, sans vraiment aborder la question de la présence du crime organisé dans l'industrie de la construction au Québec.

Valentina Tenti a refusé d'aborder la question du Québec
Valentina Tenti a refusé d'aborder la question du Québec
Contre-interrogée à ce sujet par l'avocat de l'Association de la construction du Québec, Me Daniel Rochefort, Mme Tenti a refusé d'aborder la question du Québec, bien que son travail en cours à l'Université de Montréal porte en partie sur le thème de la perception de la mafia par la communauté italienne d'ici.

Elle a indiqué qu'elle s'affairait encore à valider la collecte de données qu'elle a effectuée et que sa recherche effectuée dans le cadre de ses études postdoctorales ne serait pas terminée avant le mois de décembre. "En tant que chercheuse, ce que je dis doit être basé sur des données précises, pas des opinions", a-t-elle expliqué.

Mme Tenti détient un doctorat en criminologie et a fait des recherches sur le phénomène de la mafia italienne et de son infiltration de l'économie légale, notamment la construction. Elle a témoigné toute la journée mardi et était contre-interrogée mercredi.

De plus, par la voie de la procureure de la commission, Me Sonia Lebel, l'Ordre des ingénieurs a tenté de savoir de Mme Tenti si les firmes d'ingénieurs et d'architectes en Italie avaient été infiltrées par la mafia.

Mme Tenti a répondu qu'il ne fallait pas se borner à ne regarder que la mafia, mais aussi les comportements de collusion et de corruption, et qu'à ce chapitre, ces professionnels en Italie pouvaient également être concernés, sans être infiltrés par la mafia.

Tout au long de son témoignage, Mme Tenti a conseillé à la commission de ne pas s'attarder seulement à la présence ou pas de la mafia, mais aux comportements de collusion, de corruption, aux failles du système qui sont exploitées par certaines personnes, quelles qu'elles soient. "C'est le système qui est le problème", a-t-elle témoigné.

Par ailleurs, celui qui devait témoigner par la suite, le policier Mike Ammato, de la police de York, à Toronto, n'était pas disponible, a annoncé la procureure de la commission, Me Sonia Lebel. La commission a donc ajourné ses travaux jusqu'à jeudi matin.

En plus d'entendre M. Ammato, la juge France Charbonneau et le commissaire Renaud Lachance entendront jeudi les différentes requêtes des avocats.
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