Dentons : exit la langue de bois !

Imaginez un cabinet international sans siège social. La vie serait simple ; pas de patron au bureau, des gestionnaires présents à l’occasion, les avocats auraient la paix…

N’empêche, une fusion de trois cabinets sur un modèle «polycentrique», c’est complètement ridicule, estime Cathrin Griffiths.

L’éditorialiste qu’on peut lire sur The Lawyer en avait long à dire hier à propos du communiqué publié la semaine dernière, et qui annonçait le mariage des cabinets SNR Dentons, Salans et Fraser Milner Casgrain.

« Quand est-ce que les cabinets useront de leur franc-parler ? », c’est le titre de l’article signé par la journaliste britannique.

Prétendre qu’il n’y aura aucun centre de gestion, c’est nous mettre de la poudre aux yeux, s’exclame-t-elle.

Celle-ci rappelle que Denton et Salans, en discussions depuis un an, ont récemment invité FMC à se joindre au melting-pot. Or, malgré tout ce temps, aucune décision claire concernant la gestion n’a été prise.

En affirmant ne pas avoir de siège social, on veut éviter les embûches politiques le temps de conclure la transaction, ajoute Griffiths.

Sa citation préférée du communiqué : « le nouveau cabinet utilisera un nom stratégique et novateur pour faire valoir l’image de marque des trois firmes représentées. »

Dentons, un nom stratégique et novateur ? « My foot », écrit Griffiths, pour ne pas dire autre chose… Ils ont simplement choisi ce nom car c’est l’entité la moins puissante des trois, et parce que c’est le plus facile à prononcer, lâche l’éditorialiste de sa plume acerbe.