Portrait

Suivre son instinct

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Rene Lewandowski

2012-11-27 15:00:00

En 2010, le journaliste Alexis Deschênes quittait TVA pour entreprendre des études de droit dans l'espoir de devenir avocat. Deux ans plus tard, il est sur le point de réaliser son rêve…

Dans une entrevue à Droit-inc.com, Alexis Deschênes avait expliqué en juin 2010 pourquoi, après 12 ans de métier, il quittait le journalisme pour devenir avocat.

« Je me suis rendu-compte que je ne me réalisais pas pleinement dans mon métier », disait alors le jeune papa de trois garçons.

À l'époque, il avait bien aimé l'article. Mais ce qui avait surtout retenu son attention était un commentaire, anonyme, qui disait que ce serait bien drôle s'il échouait ses examens.

"Je dois être orgueilleux, ça m’est resté un peu sur le cœur. Alors je suis bien content de l’avoir fait mentir!" dit-il aujourd'hui.

En effet, quel parcours!

Le futur avocat de 34 ans a terminé ses études en droit à l’Université Laval en juin dernier. Deux ans intenses, dit-il, mais qui se sont très bien déroulés. Tellement bien, en fait, qu'il a remporté le Prix du Barreau du Québec, attribué à l’étudiant ayant obtenu la meilleure moyenne cumulative au terme du baccalauréat, pour l’Université Laval. Le prix lui a été remis jeudi dernier.

Alexis Deschênes quittait TVA en 2010 pour entreprendre des études de droit
Alexis Deschênes quittait TVA en 2010 pour entreprendre des études de droit
"Je prends ce prix comme une preuve de plus qu’il faut suivre son instinct, même si celui-ci nous emmène vers des chemins difficiles", philosophe Alexis Deschênes, qui étudie présentement à l’École du Barreau.

En 2010, il ne savait pas encore où il avait envie de pratiquer. Durant l'entrevue, il avait déclaré que tout était ouvert. Aujourd'hui, il sait.

En France en mai dernier, il a participé à un concours de plaidoirie en droit international de l’investissement et cela l'a convaincu que c'est en litige qu'il veut pratiquer.

"J'aime communiquer et prendre la parole, donc je veux plaider" explique-t-il.

Plaider oui, mais pas pour n'importe quelle cause.

Même s'il a reçu plusieurs offres informelles (il n'a pas participé à la Course aux stages) de la plupart des grands bureaux de Montréal et de Québec, il a choisi le ministère de la Justice du Québec. C'est là qu'il fera son stage dès janvier prochain, à la direction du contentieux, aussi appelé le bureau du Procureur général, ou le « bureau des plaideurs».

"Je veux servir l'intérêt public", dit celui qui espère être embauché à la fin de son stage.

Bien sûr, il le sait très bien, il fera beaucoup moins d'argent comme fonctionnaire que comme associé d'un grand bureau. Mais l'argent, dit-il, n'est pas l'élément fondamental qui motive ses décisions.

"J'ai trois jeunes enfants, dit-il. Je veux avoir le temps d'aller patiner avec mes petits gars."
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