Carrière et Formation

Sept conseils aux avocats qui représentent des start-ups

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Julien Vailles

2017-08-30 10:12:00

Voici sept éléments à garder en tête lorsque vous conseillez des clients qui sont des novices en affaires…

Sept conseils aux avocats qui représentent des start-ups
Sept conseils aux avocats qui représentent des start-ups
Conseiller des entreprises en démarrage, l’avocate américaine Emily Brackstone en sait quelque chose, elle qui a eu cette pratique toute sa carrière. Sur Law360, elle livre sept éléments à retenir avant de se lancer…

1. Les entrepreneurs font souvent affaire avec un avocat pour la première fois

C’est d’ailleurs le principe : s’ils se lancent en affaires, c’est qu’ils débutent et n’ont pas d’expérience avec les technicalités légales. Il sera donc primordial de prendre beaucoup de temps pour leur expliquer chaque démarche, ainsi que les tarifs, les processus de recouvrement en cas de défaut, et le fait que vous représentez sa société, et pas lui-même!

2. Les entrepreneurs sont souvent sceptiques du bien-fondé de travailler avec un avocat

Les entrepreneurs ont souvent des idées de grandeur et c’est alors le rôle -parfois ingrat- de l’avocat de freiner leurs ardeurs ! Non, il n’est pas possible de couper court aux formalités juridiques. Et oui, il faut bien que l’entrepreneur le comprenne…

3. Les entrepreneurs sont très sensibles aux coûts

C’est une évidence : comme ils démarrent, ils ont souvent peu ou pas de moyens. Ce faisant, les entrepreneurs sont bien plus réticents à débourser que les dirigeants de grandes entreprises. Il serait donc judicieux d’émettre des prévisions sur les coûts, ou alors de mettre en place des conventions d’honoraires. En cas d’imprévu, il faudra contacter l’entrepreneur immédiatement, pour obtenir son aval sur la poursuite des choses; en effet, il est rare que celui-ci ait gardé un montant suffisant pour les imprévus dans son budget.

4. Le recouvrement des honoraires est souvent laborieux

Au Québec, on dit que 80% des start-ups ferment boutique moins d’un an après leur lancement. Cette statistique, révélatrice, dévoile une autre vérité pour les avocats qui conseillent ces entreprises : les problèmes de liquidités sont fréquents chez les entrepreneurs. Pour cette raison, on le répète, il sera capital de bien discuter des modalités de recouvrement avec le client, et de demander des avances au besoin.

5. Les entrepreneurs comptent souvent sur leurs avocats pour leur donner des conseils d’affaires

Souvent, les conseils juridiques ne suffisent pas; les entrepreneurs espèrent – et s’attendent à – des conseils de nature entrepreneuriale. Si l’avocat est lui aussi issu du monde des affaires, et se présente d’ailleurs comme un conseiller d’affaires, la question ne se pose pas. Il en va autrement quand l’avocat n’a pas d’expertise dans ce domaine. Quoi qu’il en soit, ce sera une expérience enrichissante qui se comparera, à certains égards, au rôle d’un avocat en contentieux.

6. Les entreprises en démarrage introduisent souvent les avocats aux technologies dernier cri

Le champ des technologies de l’information est très prisé par les entrepreneurs, qui misent souvent sur un projet de technologie pour développer leur start-up. Tout avocat qui conseille les start-ups, surtout ceux qui pratiquent en propriété intellectuelle, baigneront dans ce genre de projets. Que ce soit pour développer un appareil particulier, une application mobile ou un logiciel, les start-ups ont souvent des modèles d’affaires hétéroclites qu’un avocat sera chargé de mettre en place.

7. Les entrepreneurs sont susceptibles de référer beaucoup de clients à leur avocat

Parmi les avocats en droit des affaires, ceux qui conseillent des start-ups ont probablement plus de clients que leurs confrères chargés d’agir pour des grandes sociétés. Et c’est normal : l’investissement en temps et en énergie est forcément moindre, puisque relié à la taille des problèmes du client. Or, un petit entrepreneur qui apprécie le travail d’un avocat passera généralement le mot à des collègues. Un avocat junior, mandaté pour gérer la vie de tous les jours d’une entreprise, pourra peut-être ainsi obtenir de nombreux mandats. Tant mieux!
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