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Un autre avocat quitte l’Enquête sur les femmes autochtones

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Radio -canada

2018-01-12 11:00:00

La vague de démission ne semble pas se tarir et mine la crédibilité de l’Enquête...

L'avocat québécois Alain Arsenault confirme avoir quitté l'ENFFADA
L'avocat québécois Alain Arsenault confirme avoir quitté l'ENFFADA
L'avocat québécois Alain Arsenault confirme avoir quitté l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (ENFFADA) en raison de « divergences professionnelles importantes », et non pour des raisons personnelles, comme l'a soutenu la porte-parole de l'enquête, Nadine Gros-Louis.

Ce départ, ainsi que celui de la directrice générale Debbie Reid, après seulement trois mois en poste, et annoncé jeudi, portent à 10 les démissions depuis l'automne, illustrant les divergences profondes qui persistent chez les membres de la Commission quant à l'approche à adopter pour rendre justice au millier de femmes et de filles autochtones disparues et assassinées ainsi qu'à toutes les autres victimes de violence.
À tort ou à raison, le meurtre et la disparition des filles et des femmes autochtones avaient toujours été avant tout une histoire du Canada anglais.

La très vaste majorité des victimes provenaient des provinces de l’Ouest, puis de l’Ontario. Au Québec, l’ENFFADA a levé le voile sur de lourds secrets qui hantaient les communautés innues de la Côte-Nord depuis des décennies. Les membres de l’enquête ont fait des efforts titanesques pour gagner leur confiance et les convaincre de parler.

L’un de ces membres stratégiques était l’avocat Alain Arsenault.

Or, selon nos sources, tout juste avant Noël, il a baissé les bras et a remis sa démission.
Joint à son bureau de Montréal, Alain Arsenault refuse de discuter des raisons de son départ et invoque le secret professionnel qui le lie à son client.

La porte-parole de l’Enquête, Nadine Gros-Louis, est tout aussi discrète et se limite à dire qu'« il a mis fin à son contrat pour des raisons personnelles ».

Mais vendredi, Me Arsenault a finalement senti le besoin de commenter la situation, par courriel, en affirmant avoir « quitté l’enquête nationale, non pas pour des questions personnelles ou de nombre d’heures épuisées à mon contrat, mais bien pour des divergences professionnelles importantes ». Il dit cependant croire toujours en son bien-fondé.

Selon plusieurs sources qui ont accepté de se confier à Radio-Canada, ce départ est symptomatique des divergences stratégiques et philosophiques profondes au sein de l’Enquête nationale.

Divergences profondes

Debbie Reid anciennement directrice générale
Debbie Reid anciennement directrice générale
Rappelons le départ fracassant, en juillet 2017, de la commissaire Marilyn Poitras.
Bachelière en droit de l'Université de la Saskatchewan et maître en droit de Harvard, cette spécialiste du droit constitutionnel a dit qu'elle se sentait incapable de mener à bien son mandat selon les paramètres fixés par le gouvernement.

Le départ cette fois de l’avocat Alain Arsenault révèle les mêmes dilemmes, les mêmes difficultés.

Car, selon nos sources, les divergences internes qui ont mené à de nombreux départs dépassent les écueils bureaucratiques et les piètres communications avec les familles; elles touchent le coeur même de l’enquête.

Les commissaires ont fait le pari de donner la priorité à la voix des familles des victimes, celles pour qui cette enquête a été créée.

Or, selon nos sources, certains auraient favorisé une approche beaucoup plus judiciaire. Leur objectif : aller au-delà des histoires individuelles dans l’espoir de démontrer les problèmes systémiques qui ont guidé les autorités au fil du temps.
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13 commentaires

  1. Avocat
    Avocat
    il y a 6 ans
    Farce
    Cette enquête est une farce monumentale et un gouffre financier institué par Selfie Trudeau pour mousser son image auprès des autochtones.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      questions
      Est-ce que tu nies les disparitions et les meurtres? Est-ce que si c'était autre chose que des femmes autochtones tu penserais la même chose? Est-ce que c'est parce que c'est Trudeau?

    • Avocat
      Avocat
      il y a 6 ans
      ?
      Je ne nie rien. Je dis simplement que des meurtres sont hélas commis ici et là dans notre société. Je ne vois pas en quoi ces meurtres sont plus importants que d'autres et pourquoi ça prend une commission pour en parler.

      Évidemment, c'est Trudeau, donc envoyer de l'argent à tout ce qui est autochtone, il aime ça, ça lui garantit des votes, mais ça ne change rien à l'inutilité de fond de la chose.

  2. Anonyme
    Anonyme
    il y a 6 ans
    Il doit bien avoir une blague autochtone de circonstance
    Du genre, "c't'une fois un indien, un italien, un noir pi un latino dans une chaloupe, ..."

    Quelqu'un ayant une vaste culture autochtone pourrait-il en raconter une?

    • Aanonyme
      Aanonyme
      il y a 6 ans
      Non
      Ben non imbécile, parce qu'il n'y a rien de drôle là-dedans lorsque les travaux terminent en échec alors que la commission devait trouver les causes et les solutions à un phénomène social tragique.

  3. HJ
    Incroyable
    Donc malheureusment plusieurs femmes autochtones, pour la majeure partie des droguées et des prostituées, sont disparues dans des régions éloignées. Certaines dans des centre urbains.

    Triste, innaceptable.

    Au lieu de mettre les ressources pour éviter que cela se reproduise, nous voici 53 millions de dollars plus tard aucunement plus avancé.

    • Aanonyme
      Aanonyme
      il y a 6 ans
      Préjugés sous forme de sympathie
      Comment savez vous que "la majeure partie" sont "des droguées et des prostituées"?

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      Surreprésentation
      La surreprésentation des autochtones chez les prostituées n'est pas une cachette...

      «Certains groupes très marginalisés dans la société canadienne, comme les femmes autochtones et celles qui entrent clandestinement au pays, sont particulièrement vulnérables dans l’industrie du sexe. La surreprésentation des femmes autochtones dans la prostitution de rue dans les provinces de l’Ouest est fort bien documentée. Une étude au Québec révèle que les femmes autochtones ou appartenant à des groupes minoritaires sont aussi surreprésentées dans le milieu de la prostitution à Montréal et qu’elles sont susceptibles d’être victimes d’une plus grande violence de la part de leurs clients»

      Tiré de LA PROSTITUTION AU CANADA : UN APERÇU, de la bibliothèque du Parlement Canadien.

      Bon nombre de ces disparitions sont passées sous le radar, ce qui implique que ces femmes étaient isolées de leur famille, signe usuel de consommation de drogue, prostitution ou des deux. 1 + 1 = 2.

  4. Le Gros Roger
    Le Gros Roger
    il y a 6 ans
    Puanteur
    Tout ça est vraiment dommage. D'abord pour les victimes et ensuite pour l'image des commission d'enquête.

    Comme citoyen, j'ai vraiment l'impression qu'on me cache des choses à propos de cette commission. Il semble régner une malsaine Omerta sur cet exercice.

    Sommes-nous dans un cas de figure où les travaux sont à ce point "orientés" que certaines personne craignent d'y perdre leur crédibilité si leur nom y demeure associé ?? Probable.

    Peut-être, aussi que "l'état des lieux" constaté à ce stade-ci (drogue, prostitutions, violence dans les communautés) ne peut plus être occulté. Peut-être qu'il devient de plus en plus difficile de pointer "l'homme blanc" du doigt pour tout les malheurs vécus par les populations autochtones.

    Je n'ai pas suivi les travaux de la commission. Mais il faudrait être très naïf pour ne pas deviner qu'un des objectifs inavoué est de déculpabiliser les Premières Nations et de rejeter le blâme sur le reste de la population canadienne et sur le gouvernement fédéral. Et si cet inavouable objectif était plus difficile à atteindre ??

    Bref, plus de transparence m'éviterait de spéculer...

  5. Aanonyme
    Aanonyme
    il y a 6 ans
    Comme vous dites...
    ...vous êtes ignorant mais cela ne vous empêche pas d'offrir votre opinion remplie de préjugés.

    • Le Gros Roger
      Le Gros Roger
      il y a 6 ans
      Mécréant
      Merci pour ces si bons mots !!! Je vous renvoie à vos propres préjugés !!! À propos, êtes-vous mieux informé sur la situations à l'interne ?? Ou vous ne faites que dans la "justice sociale" ?

  6. Anonyme
    Anonyme
    il y a 6 ans
    Bof
    Un autre snowflake. Pas grave.

  7. Anonyme
    Anonyme
    il y a 6 ans
    Une déroute a l'image du faible pouvoir politique des autochtones
    Si le pouvoir politique des autochtones avait les moyens de mettre Trudeau et les libéreaux dans l'embarras, la commission aurait eu les moyens de ses ambitions, mais en suivant la voie de la pleurniche et de la mendicité judiciaire plutôt que de l'affirmation politique leur leader ne font que continuer à les marginaliser politiquement.

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