L'avocat vantard accusé de marketing trompeur

Un avocat qui s'autoproclamait «numéro 1» en ce qui concerne la satisfaction des clients et se vantait de leur faire gagner des millions de dollars par année a été reconnu coupable d’inconduite professionnelle par le Barreau de l’Ontario.

The Star rapporte que l’avocat Brian Goldfinger, de Goldfinger Injury Lawyers, a été contraint de payer la somme de 5000 dollars après avoir été accusé d’exercer une campagne marketing trompeuse.

Vers la fin de l’année 2017, le Barreau a invoqué que Goldfinger avait fait sa promotion en indiquant avoir remporté des prix qui n’étaient pas véritables, trompeuses, ou farfelus.

En plus de donner l’impression qu’elle était plus grande que dans la réalité, la firme faisait référence à ses succès passés sans indiquer que ceux-ci n’auraient pas nécessairement d’impact sur ses succès futurs.

Une zone grise

Sur son site web, Goldfinger s’est réjoui de la fin du procès, expliquant avoir désormais le temps de se concentrer sur l’expansion de sa firme et ses activités avec ses clients.

«Les règles que nous avons à suivre sont parfois ambigües et laissent place à l’interprétation. Elles sont souvent sujettes à des mises à jour», ajoute Goldfinger.

L’avocat a indiqué avoir rectifié sa campagne marketing dès qu’il a été informé des accusations à son endroit.

«Le Barreau a eu de la difficulté durant des décennies avec les publicités admissibles. J’espère que cet épisode clarifiera les règles pour le bien d’autres jeunes avocats ou détenteurs de petites firmes», a-t-il exprimé.

L’avocat de Goldfinger, Gerald Chan, a indiqué que le Barreau reconnaissait que son client n’avait pas été malhonnête.

Des indications trompeuses

The Star avait découvert au début de l’année 2017 que la campagne marketing de la firme était douteuse. Sept avocats de London en Ontario éprouvaient notamment certains soupçons quant au slogan de Goldfinger selon lequel il se qualifiait d’ « avocat à la touche dorée ».

Rappelons que la firme avait été réprimandée car elle faisait son marketing en se statuant avocat attitré en matière de lésions corporelles à London, Perterborough et Kitchener, alors que son siège social était situé à Toronto. La déclaration du Barreau indique que Goldfinger ne détient que des locaux satellites dans ces villes.

Goldfinger s’est également proclamée spécialiste dans certains domaines précis du droit des lésions corporelles alors qu’aucun de ses avocats ou associé n’est certifié en litige civil.