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Les étudiants en droit de Harvard en colère

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Diane Poupeau

2019-03-06 10:15:00

Des étudiants ont tagué les murs de la prestigieuse université… Découvrez pourquoi.

Me Sullivan a récemment rejoint l'équipe de défense de Harvey Weinstein.
Me Sullivan a récemment rejoint l'équipe de défense de Harvey Weinstein.
Les étudiants en droit de Harvard sont en colère.

Le New York Times révèle en effet que des graffitis sont apparus sur les murs de l'université. La cible : l'avocat Ronald S. Sullivan Jr., directeur de la clinique de droit pénal de Harvard et premier Afro-Américain à avoir été nommé doyen de faculté.

Me Sullivan a surtout fait parler de lui récemment pour avoir rejoint l'équipe de défense de Harvey Weinstein.

Cette décision a déclenché des protestations et un débat intense sur le campus de l'Ivy League, où un petit groupe d'étudiants a demandé sa démission en tant que doyen de Winthrop House, l'un des pensionnats pour étudiants de premier cycle.

Réagissant lundi à la polémique, Ronald S. Sullivan Jr. a déclaré lundi qu'il n'avait pas prévu le niveau de réaction négative qu'il a reçu. L'avocat a rappelé qu'il a, à maintes reprises, représenté des clients très en vue voire controversés, mais aussi des étudiantes victimes d'agression sexuelle.

270 signatures

« Les avocats ne sont pas un prolongement de leurs clients, a-t-il commenté. Les avocats travaillent dans le domaine du droit, pas dans celui de l'idéologie. Quand je suis avocat et que je représente un client, même publiquement vilipendé, ça ne veut pas dire que je soutiens ce qu'il a pu faire. »

Mais certains étudiants ne sont pas d'accord avec ces arguments. Des dizaines de manifestants, certains avec du ruban adhésif sur la bouche, ont protesté le mois dernier devant le bâtiment administratif de l'université.

Environ 270 personnes ont signé une pétition en ligne lui demandant de démissionner de son poste de doyen de la faculté.

L'université prendra « les mesures appropriées »

« Voulez-vous vraiment accepter un jour votre diplôme de quelqu'un qui, pour quelque raison que ce soit, professionnelle ou personnelle, croit qu'il est correct de défendre une figure aussi importante au centre du mouvement #MeToo ? », écrit un des signataires.

Le professeur a toutefois reçu le soutien du doyen du Harvard College, Rakesh Khurana. Dans une déclaration du 20 février, ce dernier a souligné que le droit à une défense vigoureuse est une pierre angulaire du système judiciaire.

Mais il a aussi annoncé annoncé que l'université procédera à un « examen du climat » de la façon dont les étudiants de Winthrop House perçoivent la représentation de M. Sullivan de M. Weinstein et « prendra les mesures appropriées », selon The Harvard Crimson.





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7 commentaires

  1. Legal Counsel
    Legal Counsel
    il y a 5 ans
    Wow
    This is asinine. Stupid things like this happen because our lives are too easy...too comfortable. If we still had to hunt for our food and protect our territory from marauding clans, we wouldn't have time, as law students in one of the most prestigious law schools in history, to complain that Harvey Weinstein is availing himself of his constitutional right to defense counsel.

    Sure, the allegations against him are horrific. And given the quantity of them, there is a decent likelihood that some of them are true. But even defendants accused of the most heinous crimes have a right, in our system, to a full and complete defense. His liberty is on the line here. The fact that law students cannot comprehend the significance of this right (based on the fact that they have most probably judged him as guilty already in the court of public opinion) is, quite frankly, appalling. One day, maybe one of them will face criminal allegations. Or maybe it'll be someone close to them. Maybe then they'll be grateful for the fact that we live in societies where even the criminally accused have rights to counsel and due process.

    • Iconoclaste
      Iconoclaste
      il y a 5 ans
      Avocat
      Vous avez tout résumé.

      Les petits flocons de neiges, protégés par les "safe spaces" pendant des années, dont le cerveau a été lessivé par l'idéologie de la gauche radicale, ne peuvent imaginer qu'un homme accusé d'agression sexuelle ait le droit d'être défendu.

      L'université devrait donner un cours d'urgence à ces contestataires sur la notion de présomption d'innocence et le droit de se défendre.

      Quelle honte!

  2. Urbain
    Urbain
    il y a 5 ans
    Naissance d'une nation
    Nouvelle preuve d'intolérance de ceux qui se présentent comme tolérant. Ce genre de situation est sidérante. Venant d'étudiants en droit par contre, c'est incompréhensible.

  3. Anonyme
    Anonyme
    il y a 5 ans
    wow- ces etudiants vont devenir avocats....!
    Wow, si ca venait d'etudiants d'un autre dommaine que le droit ...ok mais en droit?? ca va faire des etudiants incompetents. Leur position est clairement contradictoire avec les principes de droit. Harvard devrait revoir leur lignes directrices de recrutement. Sur leur demande d'admission la premiere question c'est si un parent a été à Harvard. Ca vous donne une longeure d'avance. Ca laisse à désirer.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 5 ans
      Ces snowflakes vont devenir de parfait petits syndic adjoints
      ça promet...

  4. Anonyme
    Anonyme
    il y a 5 ans
    Déontologie
    Si ces étudiants ne sont pas capables de résumer la question à "chacun a droit à une défense pleine et entière et ce sera au tribunal de juger" et sont prêts à défigurer des bâtiments historiques pour faire connaitre l'opprobre qu'ils veulent jeter sur un futur confrère, ils ne devraient tout bonnement pas être admissibles à la profession.

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