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Un avocat brésilien à Montréal

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Delphine Jung

2019-10-16 08:30:00

Cet avocat brésilien a décidé de se lancer à Montréal. Cette décision comporte son lot de défis, notamment l'acquisition d'une équivalence pour lui permettre d'exercer ici…

Pablo Mourente, 31 ans, arrive tout droit de Vitória. Photo : Courtoisie
Pablo Mourente, 31 ans, arrive tout droit de Vitória. Photo : Courtoisie
Pablo Mourente, 31 ans, arrive tout droit de Vitória , au sud-est de Rio de Janeiro, son bac en droit en poche. Problème : ici il ne vaut pas grand chose. Il doit donc passer une équivalence. C'est un retour sur les bancs de l'université, et plus précisément sur ceux de l'Université de Montréal pour l'avocat.

« Cela va me prendre jusque fin 2020, puis je vais devoir faire l'école du Barreau ainsi qu'un stage », détaille-t-il dans un français quasi parfait pour quelqu'un arrivé sur le sol québécois il y a quelques mois à peine.

« J'ai pris des cours il y a environ 15 ans et je voyageais beaucoup en France et en Belgique, justifie-t-il. J'ai fait une conférence sur les aspects juridiques du milieu des affaires brésilien à la Chambre de commerce en français. C'était un grand défi pour moi », ajoute celui qui apprend le français tout seul.

Conseiller juridique

M. Mourente ne part pas non plus de zéro. Il détient un bac en droit obtenu à Vitória en 2011 et un LLM en droit des affaires à Vitória obtenu en 2013. Il a ensuite été conseiller juridique pour une entreprise qui fabriquait des bateaux puis a été embauché dans le cabinet pour lequel il travaille toujours en tant qu'associé, David & Athayde. Le cabinet dispose de quatre bureaux au Brésil et compte bien sur Me Mourente pour développer ses affaires au Canada.

Me Mourente parle portugais avec son fils, mais espère qu'il pourra devenir trilingue. Photo : Courtoisie
Me Mourente parle portugais avec son fils, mais espère qu'il pourra devenir trilingue. Photo : Courtoisie
L'avocat pose le pied à Montréal en février 2019 avec une idée en tête : développer les relations entre les entreprises canadiennes et brésiliennes. Mais pas que. « J'ai un fils de deux ans. Avec ma femme, qui est canado-brésilienne, nous pensons que cela va lui permettre de grandir dans un milieu éducatif de meilleur qualité. Il y a également beaucoup de violences en ce moment au Brésil, ce n'est pas forcément un environnement propice pour un enfant », explique-t-il.

M. Mourente parle portugais avec son fils, mais espère qu'il pourra devenir trilingue. « À la garderie, il parle quelque mots en français et en anglais », raconte-t-il.

Au-delà de ça, Me Mourente apprécie la qualité de vie que lui offre le Québec. Montréal, une grande ville à taille humaine, ses parcs et ses nombreuses activités, l'a vite charmé, même s'il redoute un peu l'hiver.

« Pour le moment, ce sont surtout mes amis et ma famille qui me manquent. Peut-être que je vais manquer un peu de chaleur en hiver... », dit-il à la blague.

Actuellement, l'avocat sert toujours sa clientèle brésilienne et a entamé un partenariat avec Lex Start. « On veut développer un nouveau projet : utiliser la technologie de cette entreprise pour servir la clientèle brésilienne et traduire également les produits Lex Start pour la communauté brésilienne », explique-t-il. À côté de ça, il fait du réseautage pour dégoter des entreprises canadiennes qui font ou aimeraient faire affaire avec des entreprises brésiliennes.

Il compte aussi développer un volet en droit de l'immigration destiné aux entreprises en partenariat avec un cabinet canadien.

En attendant d'avoir son équivalence, il a obtenu un permis du Barreau pour être conseiller juridique et doit encore payer ses cotisations. Sa prestation de serment a eu lieu en août dernier.
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