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Un avocat pro bono veut que Québec respecte sa parole

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Florence Tison

2020-02-12 12:00:00

L’avocat qui travaille bénévolement pour la famille de Pierre Coriolan réclame que Québec assume les frais d’avocat à l’enquête du coroner.

Me Alain Arsenault et Pierre Coriolan. Photos : Site Web de Arsenault Dufresne Wee Avocats et Gofundme
Me Alain Arsenault et Pierre Coriolan. Photos : Site Web de Arsenault Dufresne Wee Avocats et Gofundme
Pierre Coriolan, un homme noir de 58 ans, est mort lors d’une intervention policière alors qu’il était en crise. Il tenait un tournevis et un couteau à l’arrivée des forces de l’ordre chez lui en juin 2017.

Après avoir subi des décharges électriques et des tirs de balles de caoutchouc de la part des policiers, Pierre Coriolan n’était toujours pas maîtrisé et s’est dirigé vers eux. Deux policiers ont alors tiré de vraies balles, causant la mort de M. Coriolan.

En mars 2019, le Directeur des poursuites criminelles et pénales a décidé de ne pas accuser les policiers impliqués dans son décès.


Vidéo de l’arrestation de Pierre Coriolan le 27 juin 2017.
Source : YouTube/HOODSTOCK.

Selon la famille de Pierre Coriolan, Québec devrait assumer les frais d’avocats à l’enquête du coroner, qui doit s’ouvrir le 17 février au palais de justice de Montréal.

En effet, l’Assemblée nationale a adopté en 2013 le projet de loi 12 qui prévoit que l’État défraie les coûts liés à la rémunération des avocats des familles de victimes de gestes policiers devant le coroner. Le règlement n’a toutefois jamais été adopté.

Chaque policier impliqué sera pourtant représenté par au moins quatre avocats, fait valoir Me Alain Arsenault, l’avocat de la famille de Pierre Coriolan : un avocat personnel, un de la Fraternité des policiers, et deux de la Ville de Montréal, tous payés par l'État.

« Il est important d'avoir des moyens comparables à ceux des policiers dont nous allons étudier le comportement, d'autant plus que l'un des objectifs des avocats des policiers, c'est de dénigrer la victime (...) pour faire en sorte que les policiers puissent trouver justification de leur intervention dans l'état de la victime », a indiqué Me Arsenault à la Presse Canadienne.

Selon Radio-Canada, Me Arsenault ajoute qu’une telle cause demande beaucoup de travail de préparation, et que rien ne justifie un déséquilibre en faveur des policiers.

La demande de Me Arsenault et de la famille de Pierre Coriolan est demeurée lettre morte, indique Métro.

La Ligue des droits et libertés a d’ailleurs envoyé une lettre à la mairesse de Montréal Valérie Plante mercredi, en exigeant que la métropole se positionne dans ce dossier.
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