Covid-19

La crise sanitaire encourage le profilage racial, dénonce une avocate

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Florence Tison

2020-05-20 11:15:00

« On a vu des policiers entrer dans des maisons sans mandat. Il y a plusieurs situations où les policiers ont outrepassé leurs pouvoirs à mon sens. »

Me Raphaëlle Desvignes. Photo : DDC Legal
Me Raphaëlle Desvignes. Photo : DDC Legal
L’avocate criminaliste Me Raphaëlle Desvignes estime que la crise sanitaire actuelle aurait des effets pervers sur les interventions policières effectuées auprès des Montréalais, révèle le Journal Métro.

Me Desvignes dénonce un climat de «délation» qui affecterait particulièrement certaines tranches de la société à cause du profilage racial et social, qui se manifesteraient encore plus dans le contexte de la pandémie.

« Le pendant négatif, c’est que ça va amener plus de délation envers les personnes déjà marginalisées, vulnérables, les minorités visibles, confie la criminaliste. Le profilage racial ne se fait pas que par les policiers, mais aussi par la délation.»

Le SPVM a émis plus de 1 400 constats d’infraction depuis le début du confinement, rappelle Métro. Me Desvignes craint que « les pouvoirs des policiers soient incompris d’eux-mêmes ».

« On a vu des policiers entrer dans des maisons sans mandat, déplore l’avocate. Il y a plusieurs situations où les policiers ont outrepassé leurs pouvoirs à mon sens. »

Pour mettre les points sur les i quant aux droits en temps de crise, Me Desvignes a mis au point un document d’information intitulé « Surprise, on a encore des droits! COVID-19 : Vos droits face à la police » avec ses collègues avocates Mes Émilie Breton-Côté, Franccesca Cancino, Alia Chakridi, Émilie E. Joly, Jacinthe Poisson et Arij Riahi.


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5 commentaires

  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a 3 ans
    L'aiguille de mon bullshit-O-meter est dans le rouge !
    "qui affecterait particulièrement certaines tranches de la société à cause du profilage racial et social"

    "plus de délation envers les personnes déjà marginalisées,"




    C'est le retour de la rhétorique du "X davantage victime de Y que Z".

    Près de chez moi ce sont ce sont des groupes de 2 personnes de souche, dans des parcs isolés et déserts, au milieu d'une banlieue anonyme où il n'y a déjà personne en temps normal, qui se prennent des "tickets à 1000 piasses". Tout comme avant cette crise, ces gens là n'intéressent personne, le sésame politico-médiatique étant réservé aux "marignalisés", "visibles", "racisés" et autres "fournisseurs de service humanitaire en CHSLD passé par le chemin Roxham en provenance d'haïti et menacé par Trump".


    Au suivant !

    • YB
      Fini les vacances !
      La pandémie avait cela de bon : nous n'entendions plus ces criards sur les plateformes... même en temps de pandémie, il faut croire qu'ils ont trop de temps entre leurs mains !

  2. Mk
    Autres solutions
    Pourtant le profilage est plus difficile avec un masque non? On reconnait moins les gens?

  3. Pirlouit
    Pirlouit
    il y a 3 ans
    Dénoncer ou mourir
    La crise sanitaire semble plutôt encourager les dénonciations sans fondements.

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