Nouvelles

Une avocate veut représenter Martin Carpentier

Main image

Gabriel Poirier

2020-07-20 15:00:00

Une avocate milite pour représenter Martin Carpentier, principal suspect de la mort des soeurs Romy et Norah…

Me Angela Joshi. Photo : Facebook.
Me Angela Joshi. Photo : Facebook.
« Martin Carpentier. Rendez-vous à la police… Je vais vous représenter à la cour. Vous n’êtes pas seul! »

Tel est le contenu de l’une des trois affiches brandies par Me Angela Joshi, Barreau 2011, devant le palais de Justice de Montréal, à l'intersection du boulevard Saint-Laurent et de la rue Saint-Antoine est.

Jointe par Droit-inc, la bachelière en droit nous a raconté son histoire ; une saga judiciaire où elle perd, selon ses dires, injustement, la garde de ses deux garçons, aujourd’hui âgés de quatre et six ans. Nous y reviendrons.

Cette saga judiciaire est à l’origine de Juripapa, le nom qu’elle donne à son cabinet, lancée la dernière, affirme-t-elle.

Elle explique, plus important, sa volonté de représenter Martin Carpentier, le fugitif suspecté de la mort de ses deux filles, Romy et Norah.

« Je vais être là chaque jour (au palais de Justice). Si Martin Carpentier est trouvé mort, je serai toujours là, mais je vais changer la pancarte. C’est tout », nous a-t-elle confié.

C’est qu’Angela Joshi estime, elle aussi, être l’une des « victimes » du droit familial québécois. Cette expérience, selon elle, la rapproche du vécu de plusieurs pères au Québec.

« Ayant (moi aussi) vécu la colère du système judiciaire, le pouvoir des fausses accusations et la torture et la privation négligemment infligées par les juges des tribunaux de la famille, je peux comprendre ce que les pères, victime du tribunal, peuvent ressentir », indique-t-elle, dans un document en anglais qu’elle nous a transmis.

Juripapa. Photo de courtoisie.
Juripapa. Photo de courtoisie.
« Moi aussi, j'ai été submergé par des sentiments d'impuissance et de désespoir en raison de l’ingérence des tribunaux dans ma vie et celles de mes enfants (...) Moi aussi, j'ai été à une mauvaise décision de faire de moi-même et de mes enfants le sujet d'une alerte Amber », note-t-elle.

« Si cela peut m'arriver (...), alors cela signifie qu'il y a probablement des milliers d'hommes dans ce pays qui subissent le même sort. Des pères désespérés, fauchés et brisés, contraints de passer de nouvelles vacances d'été sans leurs enfants (...) ».

Son cœur de mère n’accepte toujours pas la perte des droits de garde de ses deux fils. Affirmant avoir vu ces derniers moins de 40 heures au cours des quinze derniers mois, elle espère aujourd’hui venir en aide à d’autres.

Elle veut aider les pères, qui, selon elle, potentiellement comme Martin Carpentier, sont confrontés à des « situations impossibles », signe d’un « acharnement » des tribunaux.

Plus largement, comme elle le dit elle-même, elle veut intervenir contre les « graves injustices et actes de discrimination » qui, selon elle, se produisent « chaque jour dans les tribunaux de la famille au Canada » contre les pères de famille.

Accusation d’agression sexuelle

Juripapa. Photo de courtoisie.
Juripapa. Photo de courtoisie.
À plusieurs reprises, Me Joshi a émis des allégations, difficilement vérifiables, contre le système de justice québécois, en particulier le domaine du droit familial, ainsi que contre son ex-épouse, qui l’accuse d’agressions sexuelles.

Ces allégations ont été jugées suffisamment sérieuses pour que des accusations soient déposées contre elle au criminel. Angela Joshi nie celles-ci catégoriquement.

Après six jugements et ordonnances défavorables en Cour supérieure, elle demeure convaincue d’être victime de discriminations. Les tribunaux, selon elle, se contentent d’avaliser les « fausses déclarations » de son ex-épouse. Même chose essentiellement pour l’évaluation psychologique, défavorable à son égard, qui a contribué à la perte de son droit de garde.

« Au lieu d'intervenir dans l'intérêt supérieur des enfants - pour corriger une injustice que le tribunal a lui-même contribué à créer et à perpétuer -, il semble que le tribunal préfère tester ma patience, dans l'espoir de me pousser, mes enfants et moi, à un point de rupture, où notre séparation prolongée pourrait alors être justifiée rétroactivement (...) ».

Aujourd’hui, Angela Joshi a les yeux rivés sur le 12 août : à cette date, son aîné fêtera son septième anniversaire. Elle espère qu’elle pourra, même si elle a dû mal à y croire, le célébrer avec lui.

En attendant, elle affirme qu’elle continuera de militer devant le palais de Justice.

Son objectif? Marcher autour du palais, quelques heures par jour, et s’y présenter au moins 470 fois… soit le nombre de jours, en date du 15 juillet dernier, qu’elle et ses enfants sont séparés.
25202

12 commentaires

  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a 3 ans
    question pour me joshi
    qu'est-ce qui vous dit que monsieur a vécu une injustice? est-ce que c'est sorti dans les médias ou c'est une supposition? merci de nous éclairer

  2. Avocat Junior
    Avocat Junior
    il y a 3 ans
    Madame devrait lire son code de déontologie
    Ma consœur devrait lire son code de déontologie car certains de ses propos pourraient être interprétés comme minant le système de justice et l'autorité des tribunaux.

  3. B.
    Déontologie
    9. L’avocat ne doit pas inciter quiconque, directement ou indirectement, de façon pressante ou répétée, à recourir à ses services professionnels.

    Certains membres devraient peut-être relire leur code de déontologie.

  4. Wow
    sans mots.
    On parle d'un présumé meurtre de deux petites filles ici … Ou est l'injustice? celle des deux petites filles mortes ou de leur papa en cavale? … Je trouve ça très triste de s'approprier une telle histoire publiquement pour relater la sienne (qui n'a aucune comparaison avec le drame que le Québec pleure pour les deux petites).

    Barreau 2011 … vous devriez faire d'un peu plus de prudence dans vos dires et actions.

  5. Anonyme
    Anonyme
    il y a 3 ans
    Bouche bée
    A quel point je suis mal à l'aise

  6. Pigeon dissident
    Pigeon dissident
    il y a 3 ans
    Mon grain de sel
    A mon humble avis, en raison de ses propos et de son comportement elle risque de ne plus être membre du Barreau à court terme.

  7. Monsieur Ming
    Monsieur Ming
    il y a 3 ans
    Elle va devoir passer a autre chose...
    Martin Carpentier a été retrouvé mort.

  8. Michel O. Willekens
    Michel O. Willekens
    il y a 3 ans
    Injustices envers les pères ou mères de familles
    L'objectif de cette action militante, par Angela Joshi est bien de lutter contre « le pouvoir des fausses accusations et la torture et la privation négligemment infligées par les juges des tribunaux de la famille !
    C'est ce que j'ai subi en janvier 1994, où je fus expulsé sous de fausses accusations sans preuve... et privés injustement de mes 5 enfants ! Et ce, jusqu'à ce jour ! C'est à dire depuis + de 26 ans !
    Elle ajoute : « je peux comprendre ce que les pères, victime du tribunal, peuvent ressentir » ! Oui, personne ne peut comprendre cela sans y être passé par là !

    Plus largement, comme elle le dit elle-même, elle veut intervenir contre les « graves injustices et actes de discrimination » qui, selon elle, se produisent « chaque jour dans les tribunaux de la famille au Canada » contre les pères de famille.
    Oui, au Canada, le « Féminisme-radical » haineux des hommes, influence négativement les avocats et les juges qui ont de bons prétextes à condamner injustement les hommes, sans heurter les citoyens pensant avoir une bonne justice !

    Personnellement, j'ai trop souvent entendu ma famille, et mes proches amis me dire, depuis 1994 : « Michel, si la justice t'a explusé, et t'a interdit de voir tes enfants, c'est parce que tu as commis des actes graves que tu ne veux pas reconnaître. Alors, tais-toi, s'il te plait »... et l'on finit par se taire ! Mais, moi, non ! Je ne me tais pas ! Et ne me tairais jamais à dénoncer cette « Justice de bric-à-brac » !

    Il y a quelques jours, à peine, j'ai rencontré, sur Facebook, une femme (A. B.) qui me fit savoir qu'elle fut mon ex-voisine d'où j'habitais (jusqu'en 1994) à Braine-l'Alleud. Et, après tout ce qu'elle me raconta, me bouleversa très fortement ma vie ! Non pas, parce qu'elle rouvrit, en moi, des anciennes cicatrices douloureuses. Non, pas du tout. Mais simplement parce que, depuis 1994, elle est la seule personne qui réagit autrement. Elle est la seule à ne pas avoir douté de ma gentillesse et de mon honneur de père au temps passé. Car elle m'envoya ces textos :
    « Vous habitiez pas rue des coquelicots ? » ; « Mon dieu vous êtes le papa de David et d' Alexandra ? C est vous ? C est vous ? » ; « Je n'ai jamais compris votre disparition subitement » ; « Les voisins comme Mr et Mme S... ou mes parents vous qualifiaient, (pardon du terme) comme un monsieur dangereux » ; « Alors que dans mes souvenirs vous étiez un papa présent, ouvert, gentil » ; « Pendant des années on a eu droit à la version de M... ; mais au final, avec le temps, on voyait qui elle était » ;
    « Vous étiez une personne qui aimait voir vos enfants heureux. Ça c'est mon souvenir de vous » ; « Votre garage c'était une caverne aux merveilles. On se serait cru dans les films les goonies » ; « Bin au final, on était tous chez vous » ; « Vous avez joué avec nous tous » ; « Même le premier carnaval on avait fabriqué des costumes » ; « On sonnait aux portes ou on lançait des confettis » ; etc... etc...

    En ce temps-là, depuis 1991, j'étais tout le temps à la maison, invalide à + de 66 %, en cause de séquelles dues à mon travail. La petite voisine venait donc jouer avec mes deux petits enfants, et j'étais donc présent avec eux, pour leur organiser des jeux et des télés de film d'enfants.
    Et en janvier 1994, lorsque je fus expulsé de mon foyer, elle avait 9 ans et fut très surprise de ne plus me voir à la maison. Elle continuait à jouer avec mes enfants Alexandra, 9 ans et David, 8 ans. A. B. Avait 9 ans...

    Aujourd'hui, A.B. A 35 ans et, elle aussi, est privée de son enfant de 13 ans, en cause de cette « Justice de bric-à-brac » ! On s'est décidé de mener des actions bien visibles pour revendiquer la mise en place de la méthode de consensus, sans avocat, et bien connue depuis 1993 comme « Modèle de Cochem » mis en place par le Juge Rudolph Jürgen.
    Cette méthode permet de résoudre 95 % de conflits conjugaux et parentaux, et d'approcher les 100 % de gardes alternées quand c'est possible.

    Depuis 1994, ma vie a pris une véritable descente aux enfers !
    A.B., elle, c'est depuis 2018 que sa vie est devenue un enfer...
    Moi, à 77 ans, il est trop tard pour revendiquer une réelle justice qui doit être à la recherche de la vérité,... et non pas, à la recherche du mensonge pour condamner des braves parents,... comme elle le fait depuis si longtemps.
    Mais pour mon ancienne voisine, qui a maintenant 35 ans, il est grand temps, et même très urgent de manifester notre colère... Puissions-nous avoir les aides d'autres parents victimes des mêmes injustices ?

    De la Belgique, nous soutenons cette brave et honnête Avocate Angela Joshi qui a le coeur d'un être humain digne de ce nom, et de sa profession.

    Michel O. Willekens.
    Fondateur
    Comité de Défense des Droits Parentaux 1994
    Recherches – Études – Communications
    Europe – International Network

  9. Michel O. Willekens
    Michel O. Willekens
    il y a 3 ans
    Injustices envers les pères ou mères de familles
    Ces injustices vous pend au nez, à vous tous ! Même à vous, Avocats et Juges,... si vous ne réagissez pas, tous ensemble, pour mettre en place le « Modèle de Cochem (1993) » sans avocat, permettant de résoudre 95 % des conflits conjugaux et parentaux, en d'atteignant les 100 % de gardes partagées. Ce qui est impossible avec le fonctionnement de la justice actuelle appréciant les fausses accusations sans preuve, et condamnant injustement les bons parents... comme le dénonce cette avocate Angela Joshi. Et si elle était virée du Barreau, elle gardera sa qualité de « Juriste »... et nous l'aiderons TOUS à défendre les honnêtes citoyens !

  10. Michel O. Willekens
    Michel O. Willekens
    il y a 3 ans
    Injustices envers les pères ou mères de familles
    Merci de nous faire parvenir l'adresse internet de Angela Joshi... Nous devons TOUS la soutenir pour obtenir une réelle justice à la recherche des vérités, et non aux appréciations des mensonges.

  11. Michel O. Willekens
    Michel O. Willekens
    il y a 3 ans
    Injustices envers les pères ou mères de familles
    Oui, le déclin du Droit est bien réel !
    Selon une réflexion que j'avais lue en 1984,... où il fut constaté la règle de l'impressionnisme dans les Tribunaux,... que je rappelle en ce jour de 2020...
    "On ne saurait tolérer que les tribunaux qualifient les faits en fonction des résultats qu'ils souhaitent obtenir dans le cas d'espèce car dès lors que l'impressionnisme tient lieu de règle, le déclin du Droit n'est pas loin..." (Professeur Roger PERROT in Revue Trim. Droit Civil  1984 page 559)

    • AJ
      Réponse
      Bonjour!

      Je vous invite à me contacter à l'adresse courriel : info@juripapa.ca

      Merci de votre intérêt !

      AJ

Annuler
Remarque

Votre commentaire doit être approuvé par un modérateur avant d’être affiché.

NETiquette sur les commentaires

Les commentaires sont les bienvenus sur le site. Ils sont validés par la Rédaction avant d’être publiés et exclus s’ils présentent un caractère injurieux, raciste ou diffamatoire. Si malgré cette politique de modération, un commentaire publié sur le site vous dérange, prenez immédiatement contact par courriel (info@droit-inc.com) avec la Rédaction. Si votre demande apparait légitime, le commentaire sera retiré sur le champ. Vous pouvez également utiliser l’espace dédié aux commentaires pour publier, dans les mêmes conditions de validation, un droit de réponse.

Bien à vous,

La Rédaction de Droit-inc.com

PLUS

Articles similaires