Distinctions

Voici les nouveaux jeunes Super plaideurs!

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Camille Laurin-desjardins

2020-08-14 15:00:00

La très attendue liste des jeunes super plaideurs de 40 ans et moins de Benchmark Litigation a été dévoilée. Droit-inc a parlé à quelques québécois qui s’y retrouvent…

Benchmark Litigation a publié la semaine dernière son très attendu palmarès des meilleurs avocats de 40 ans et moins. Cette année, dans la « 40 & under hot list » du Canada, qui compte 96 noms, 20 sont des avocats québécois.

Droit-inc s’est entretenu avec quatre d’entre eux, qui avaient également été désignés « future star » par le guide recensant les meilleurs cabinets et avocats dans le monde, choisis par leurs pairs.

Me Julien Archambault. Photo : Site Web de LCM
Me Julien Archambault. Photo : Site Web de LCM
Julien Archambault

Associé chez LCM, Me Julien Archambault pratique en matière de litige civil et commercial, plus précisément en droit de la construction, ainsi qu’en insolvabilité et restructuration.

L’avocat s’est dit très honoré de cette reconnaissance.

« Quand je regarde les autres noms qui font partie de cette liste, ce sont de grands avocats reconnus dans leur domaine… alors c’est très flatteur! » a-t-il confié à Droit-inc.

Il se considère comme un avocat honnête, intègre et professionnel, et croit que c’est peut-être pour ces raisons que ses collègues (« d’un côté ou l’autre de la table ») ont pu suggérer son nom.

Me Archambault a travaillé sur plusieurs dossiers d’envergure au cours des dernières années. Il a entre autres représenté Hydro-Québec et Hexagone Construction.

L’an dernier, Droit-inc soulignait son ascension rapide chez LCM, alors qu’il était nommé associé à 33 ans, après seulement deux ans au sein du cabinet.

Auparavant, ce Barreau 2009 a travaillé chez DLA Piper pendant près de sept ans, ainsi qu’environ un an chez BCF. Il a fait ses études en droit à l’Université de Sherbrooke.

Me Marie-Noël Rochon. Photo : Site Web de LCM
Me Marie-Noël Rochon. Photo : Site Web de LCM
Marie-Noël Rochon

Cette distinction a une résonance particulière pour Marie-Noël Rochon, également avocate chez LCM, alors qu’elle s’apprête à retourner au bureau après son congé de maternité.

En fait, même pendant son « congé », l’avocate pratiquant en litige civil et commercial, particulièrement dans le domaine des valeurs mobilières et des services financiers, a continué d’être active à distance (elle avait d’ailleurs fait la même chose à son premier congé de maternité), explique-t-elle au téléphone, pendant que son bébé de sept mois gazouille dans son porte-bébé.

« C’est un domaine qui évolue rapidement, et comme je veux continuer à faire ma place dans ce domaine précis, je continue d'avoir une présence malgré mes congés de maternité, confie la Barreau 2012. Disons que ça tombe bien dans le contexte, de voir que ces efforts-là sont reconnus. »

Cela lui fait envisager son retour (officiel) au travail, en octobre, avec beaucoup d’enthousiasme.

Un dossier qui l’a beaucoup occupée, dans les derniers 18 mois, c’est celui d’une action collective (qui a finalement été autorisée par la Cour supérieure du Québec en février dernier) instituée par le California State Teachers' Retirement System (CalSTRS) en vertu de la Loi sur les valeurs mobilières du Québec, contre Valeant Pharmaceuticals, notamment.

Me Rochon, qui est chez LCM depuis sa fondation en 2014 (elle était chez Heenan Blaikie avant que le cabinet ne ferme) croit qu’elle a peut-être été récompensée également pour le travail qu’elle fait en dehors de sa pratique en litige.

L’avocate qui s’apprête à célébrer son 33e anniversaire donne des conférences et écrit des articles sur des sujets dans lesquels elle se spécialise, ce qui donne « une plus value à [son] travail ».

D’ailleurs, elle s’apprête à donner une conférence, le mois prochain, sur une nouvelle tendance qu’elle remarque au Canada : de plus en plus d’entreprises, considérées comme des gros investisseurs, cherchent à se retirer des actions collectives pour pouvoir intenter des recours sur une base individuelle.

Me Bogdan-Alexandru Dobrota. Photo : Site Web de Woods
Me Bogdan-Alexandru Dobrota. Photo : Site Web de Woods
Alex Dobrota

Lorsque Me Bogdan-Alexandru Dobrota (tout le monde l’appelle Alex) a appris qu’il se retrouvait au sein de ce palmarès, il a été « agréablement surpris ».

Associé chez Woods, il était fier non seulement pour lui, mais aussi pour le cabinet où il travaille.

« Le cabinet m’a toujours soutenu dans les dossiers clients », lance l’avocat de 39 ans, dont la pratique se concentre sur les affaires commerciales complexes, les litiges transfrontaliers, les questions d'insolvabilité (domestiques et internationales) et l'arbitrage international.

« J’ai une pratique un peu particulière, ajoute-t-il. Je suis une personne très curieuse, et je n’ai jamais voulu me spécialiser dans un domaine en particulier. Et Woods m’a toujours soutenu là-dedans, on ne m’a pas obligé à choisir un champ. »

Me Dobrota, qui travaille chez Woods depuis 2012, enseigne également à l’Université McGill. « Éduquer la prochaine génération de juristes » est très important pour lui.

Pourquoi ses pairs ont-ils suggéré son nom pour cette prestigieuse liste, selon lui? Eh bien justement, il considère qu’il a des collègues formidables.

« On dit souvent que la pratique du litige est marquée par les disputes, mais pour moi, c’est complètement le contraire, affirme Me Dobrota. Dans les dix dernières années, j’ai eu la chance de tisser des belles relations, même avec les avocats des parties adverses… »

Cet ancien journaliste pour The Gazette et le Globe and Mail, qui a notamment couvert les actualités judiciaires, a fait une réorientation de carrière à 26 ans.

« Je voulais aller plus loin, utiliser les mots pour convaincre plutôt que de seulement exposer », explique-t-il.

Et il croit que son expérience de journaliste le sert bien dans sa carrière d’avocat, puisqu’elle lui permet de ne pas rester fixé sur un détail ou une complexité.

« Ça m’a appris à aller plus loin, à essayer de rassembler les gens derrière chaque dispute », confie celui qui est membre du Barreau depuis 2011.

Récemment, Me Dobrota a représenté le chanteur Justin Bieber, et a réussi à faire tomber la poursuite en diffamation dont il était l’objet.

Me Louis Sévéno. Photo : Site Web de Woods
Me Louis Sévéno. Photo : Site Web de Woods
Louis Sévéno

Également associé chez Woods, Me Louis Sévéno a célébré cette année ses 40 ans.

« Une chance que c’est bien “40 AND UNDER” » souligne-t-il avec humour.

L’avocat s’est dit « ravi » de se retrouver dans ce palmarès, même s’il affirme accueillir cette reconnaissance avec humilité.

« C'est toujours bien de se retrouver parmi un groupe de gens qu’on admire et qu’on estime! » souligne-t-il.

Me Sévéno, dont la pratique est axée sur le litige commercial, l’arbitrage et l’insolvabilité, croit qu’il doit notamment cette reconnaissance au cabinet où il travaille, où il a eu de bons mentors, et où il a eu la chance de plaider assez tôt dans sa carrière.

Membre du Barreau du Québec depuis 2004, il fait aussi partie du Barreau de l’Ontario et du Barreau de New York.

Au cours des dernières années, il a développé une certaine expertise dans une pratique qui n’est pas nécessairement fréquente : le domaine des partenariats public-privé. Il a travaillé sur cinq projets d’infrastructures au Québec et au Canada, au cours des dernières années.

« Ce sont de très gros projets, qui sont d’une grande complexité en matière commerciale, mais qui regroupent aussi une grande quantité de litiges et de différends, qui doivent être résolus sur plusieurs années. On doit apprendre à travailler avec les confrères d'autres cabinets, parce que c’est sûr que ce sera pas UN litige, mais bien une série de litiges. »

D’ailleurs, Me Sévéno souligne que les avocats qui se retrouvent dans la « 40 and under hot list » sont reconnus pour leur compétence, mais aussi pour leur belle attitude envers les confrères.

« Les avocats qui se retrouvent là sont ne sont pas juste bons… Ils sont honnêtes, intègres et éthiques. En litige, on doit pratiquer de la bonne façon. Oui, il y a un processus adversarial… mais on droit pratiquer de manière éthique », estime-t-il.

Les autres avocats faisant partie de le « 40 and under hot list »
  • Audrey Boctor, associée chez IMK – droit commercial et public

  • Jean-Sébastien Dupont, associé chez Smart and Biggar – litige en propriété intellectuelle

  • Katherine Loranger, associée chez Langlois – litige civil et commercial

  • Elisabeth Neelin, associée chez Langlois – litige civil et commercial

  • Laura Bambara, associée chez Miller Thomson – litige commercial

  • Annie Bernard, associée chez Fasken – droit de la construction, litige commercial

  • Noah Boudreau, associé chez Fasken – litige, droit des transports

  • Myriam Brixi, associée chez Lavery – litige civil et commercial

  • Pierre-Olivier Charlebois, associé chez Fasken – droit de l’environnement, responsabilité sociale des entreprises

  • Karine Chênevert, associée chez BLG – litige commercial

  • Alexandre Fallon, associé chez Osler – litige, droit des affaires

  • Julie Girard, associée chez Davies – règlement de différends

  • Justine Laurier, associée, BLG – droit du travail et de l’emploi

  • Léon Moubayed, associé chez Davies – règlement de différends, droit pénal des affaires, droit public

  • Patrick Plante, associé chez BLG – litige commercial

  • Chris Semerjian, associé chez Fasken – litige, droit public, administratif et constitutionnel

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4 commentaires

  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a 3 ans
    Bravo
    Je ne connais pas les autres, mais Alex Dobrota est exceptionnel. Souvent, ces nominations ne veulent rien dire, mais dans son cas, c'est plus que mérité. Regardez le bien aller!

  2. Anonyme
    Anonyme
    il y a 3 ans
    Wow!
    Encore une fois, une très belle représentativité pour la fonction publique et tous les juristes en dehors des grands bureaux!!!

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 3 ans
      Naiveté
      Est-ce que la fonction publique ou les petits cabinets payent pour participer à ce palmarès ?

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 3 ans
      grands bureaux
      Est-ce que LCM et Woods sont des grands bureaux maintenant?

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