La hausse des droits de scolarité est annulée

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Agence Qmi

2012-09-20 15:59:00

Chose promise, chose due, dès la première réunion de son conseil des ministres, le gouvernement Marois a décrété jeudi l'annulation de la hausse des droits de scolarité universitaires et de la Loi 12 (projet de loi 78), qui imposait des restrictions aux manifestations étudiantes le printemps dernier.

Le gouvernement péquiste a décrété jeudi l'annulation de la hausse des droits de scolarité.
Le gouvernement péquiste a décrété jeudi l'annulation de la hausse des droits de scolarité.
Les fédérations étudiantes célèbrent leur victoire après l'âpre conflit qui a marqué le printemps 2012 et demandent au ministre de l'Enseignement supérieur, Pierre Duchesne, de ramener les recteurs des universités à l'ordre. La FECQ et la FEUQ demeurent convaincues que les 18 universités québécoises sont mal gérées.

« Au cours des dernières années, plusieurs recteurs ont été choyés par le Parti libéral, un peu trop choyés. M. Duchesne devra les ramener à l'ordre », a déclaré la présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Éliane Laberge.

Le sous-financement des universités estimé à 600 millions $ par les recteurs tient de la fiction, estiment la FECQ et la FEUQ. « Depuis 2007 les frais de scolarité ont augmenté de 30 %, les frais afférents ont bondi de 4 % par année, il y a eu réinvestissement pour les immobilisations de près de 2 milliards $. Pourquoi est-ce qu'on dit qu'il manque 600 millions $ ? » a demandé Martine Desjardins, présidente de la FEUQ.

Sous la loupe du vérificateur général

Les deux fédérations étudiantes demandent à Pierre Duchesne d'inclure les universités dans le périmètre du Vérificateur général du Québec qui, à leur avis, pourrait faire la preuve que des millions $ peuvent être économisés dans la gestion universitaire.

« Il y a un problème grave de gestion des universités, le gouvernement précédent y a contribué. Assurons-nous d'avoir les chiffres, ensuite on parlera du financement », a suggéré Martine Desjardins.

Les fédérations étudiantes célèbrent leur victoire
Les fédérations étudiantes célèbrent leur victoire
« Le pari que l'on prend, c'est de dire qu'il y a suffisamment d'argent dans les universités québécoises pour que les étudiants n'aient pas à payer de hausse des frais de scolarité, ni les contribuables », a martelé Éliane Laberge.

Les fédérations étudiantes demandent à rencontrer Pierre Duchesne dans les plus brefs délais pour mettre en place des mesures d'urgence d'aide aux études, qu'elles souhaitent à 2 millions $, pour soutenir les étudiants qui « font la file devant les banques alimentaires » depuis la rentrée semble-t-il chaotique au mois d'août.

L'aide financière aux étudiants n'a pas été adaptée, disent-elles. La FECQ et la FEUQ demanderont au ministre Duchesne de maintenir la bonification du régime de bourses de 39 millions $, annoncée au printemps par le gouvernement Charest.

Cette mesure consistant à augmenter de 35 000 à 45 000 $ par année le seuil du revenu parental annuel donnant accès à une bourse d'études, mesure financée en réduisant de 20 % à 17 % le crédit d'impôt lié aux droits de scolarité. « C'est l'argent des étudiants », a plaidé Martine Desjardins.

De plus, les fédérations étudiantes réclameront le gel des droits de scolarité au Sommet sur l'enseignement supérieur promis d'ici la fin de l'année.

Elles misent sur le prochain congrès du Parti québécois pour faire reculer Pauline Marois, qui préconise l'indexation au coût de la vie des frais de scolarité.

« Bien que Mme Marois parle d'indexation, le PQ a dans sa plateforme une position de gel des droits de scolarité. S'ils veulent modifier leur position, ils devront le faire en congrès en novembre », a signalé Martine Desjardins.
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