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« Une vieille dame matraquée par la police… »

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Céline Gobert

2013-04-30 13:15:00

Les Juristes Progressistes ont recensé, dans un recueil paru lundi, presque 400 témoignages de violences policières. Leur présidente et avocate en droit du travail a parlé à Droit-Inc…

Me Sibel Ataogul, présidente de l'Association des Juristes Progressistes du Québec
Me Sibel Ataogul, présidente de l'Association des Juristes Progressistes du Québec
Ils ont demandé l’ouverture d’une enquête publique concernant les violences policières lors du Printemps érable. Ils n’ont obtenu aucune réponse du gouvernement.

Voilà pourquoi les Juristes Progressistes ont « souhaité prendre les devants », déclare Me Sibel Ataogul avocate en droit du travail, associée chez Melançon, Marceau, Grenier & Sciortino et présidente de l’Association des Juristes Progressistes.

« Nous souhaitions débuter un travail de mémoire collective, une conscientisation sur ce qui semble se dérouler en toute impunité », explique Me Ataogul, qui s’était exprimée sur Droit-Inc le mois dernier réclamant l’abrogation du règlement P6.

Dans ce rapport « Répression, discrimination et grève étudiante » initié conjointement avec la Ligue des droits et libertés et l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), on peut y lire de nombreux témoignages dérangeants.

Choc

« Il y a beaucoup de témoignages qui m’ont choquée, dit l’avocate. Je pense à cette personne qui s’est fait traiter de tous les noms, de « bébé gâté qui n’a pas voulu payer cinquante cents de plus » par un policier, ou de cette vieille madame qui s’est fait matraquer par la police alors qu’elle avait mal aux genoux et ne pouvait pas marcher plus vite. ».

Selon l’avocate, certains témoignages laissent penser que les policiers ont adopté « des points de vue politiques » dans l’exercice de leur fonction.

« Je suis trop assommé pour me lever. Je suis convaincu qu’ils sont en train de me tuer. Je leur ai dit d’arrêter de me frapper s’ils veulent que je parte ».

« Plusieurs personnes détenues ont dû attendre des heures sans pouvoir, boire, manger ou aller aux toilettes, au point d’être forcés d’uriner dans leur pantalon ou en public ».

Des phrases, parmi tant d’autres, qui ont d’ores et déjà été « envoyées en copie à à Mme Marois », informe Me Ataogul.

Pour consulter l’ensemble des témoignages ? Cliquez ici.

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