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CAP vers l'action

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Emeline Magnier

2013-06-17 11:15:00

Les parajuristes veulent obtenir la reconnaissance de leur profession par le Barreau du Québec. Droit-inc est allé faire un petit tour au congrès de l'Association canadienne des parajuristes...

190 membres étaient réunis pour le congrès
190 membres étaient réunis pour le congrès
Il n'y a pas que les associations d'avocats qui organisent des congrès de formation professionnelle autour d’un repas cinq services. Sur ce terrain, les parajuristes sont dans la course si on en croit le congrès annuel de l'Association canadienne des parajuristes - CAP- qui s'est tenu jeudi à l'Hôtel Holiday In Select à Montréal, et dont le thème était "CAP vers l'action, impliquons-nous".

Les 190 participants ont pu profiter d'un choix de 18 conférences réparties sur trois créneaux horaires différents, dans des domaines d'activités aussi variés que le droit de la construction, le droit des technologies, le droit notarial et la propriété intellectuelle.

Claudia Carfagnini, parajuriste chez Shell, participait pour la troisième fois au Congrès de l'Association canadienne des parajuristes
Claudia Carfagnini, parajuriste chez Shell, participait pour la troisième fois au Congrès de l'Association canadienne des parajuristes
Claudia Carfagnini, technicienne juridique chez Shell Canada et membre de CAP depuis trois ans vient chaque année au Congrès.

"C'est l'occasion de suivre des formations pour se perfectionner dans notre travail", dit-elle. Exerçant en droit immobilier, elle a choisi d'assister à la conférence sur "L'importance de l'information immobilière".

Formation reconnue

Sylvain Clouâtre, Louise Côté et Maria Papacostidis, parajuriste chez Gowlings
Sylvain Clouâtre, Louise Côté et Maria Papacostidis, parajuriste chez Gowlings
Si la plupart des formations étaient données par des avocats, certaines d'entre elles bénéficiaient même de la reconnaissance du Barreau du Québec. Ici aussi, les parajuristes semblent compétitionner les porteurs de robe noire.

Louise Côté, Sylvain Clouâtre et Maria Papacostidis, tous parajuristes chez Gowlings en recouvrement hypothécaire sont également des fidèles de l'événement.

"C'est toujours intéressant d'échanger avec des personnes qui font le même travail que nous et d'entretenir son réseau de contact", indique Louise Côté. Dès qu'elle a gradué en 1996, elle a pris sa carte de membre à l'association.

Dominique Myner, présidente de CAP
Dominique Myner, présidente de CAP
Au vu du thème choisi pour la dernière conférence de la journée - "Tenez votre stress en laisse"-, on pouvait en déduire que les parajuristes ne sont pas épargnés non plus par le stress dans leur emploi. "On travaille avec des délais serrés, beaucoup de volume et à un haut niveau de responsabilité", confirme Sylvain Clouâtre.

Fondée en 1980, CAP compte environ 500 membres répartis sur le territoire national, dont 80% au Québec. "L'un de nos objectifs est d'aller chercher plus de membres dans les autres provinces", explique Dominique Myner, présidente de l'association.

Reconnaissance professionnelle

Le stand des exposants
Le stand des exposants
Au cours des dernières semaines, CAP s'est rapproché du Barreau du Québec pour tenter d'obtenir la reconnaissance de l'emploi de parajuriste. L'association ne vise pas la création d'un ordre professionnel, mais plutôt l'établissement d'un statut tel que celui des sténographes.

"Il s'agirait d’établir des critères pour définir ce qu'est un parajuriste", commente Mme Myner. Actuellement, il existe des variantes d'un cabinet à l'autre, entraînant certaines confusions entre les postes d’adjointes et parajuristes, ce qui n'est pas pour plaire à ceux qui ont étudié pendant trois ans pour obtenir une technique juridique.

"Notre démarche a été bien accueillie par le Barreau, mais on en est aux balbutiements" indique la présidente.

Affaire à suivre par les parajuristes, et les avocats…
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