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Début du recours collectif contre les pères rédemptoristes

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Agence Qmi

2013-09-10 07:00:00

Les procureurs du recours collectif intenté contre les pères rédemptoristes du Séminaire Saint-Alphonse comptent bien démontrer les «abus systémiques» dont ont été victimes la cinquantaine d’anciens élèves de l’institution, entre 1960 et 1987.

Me Serge Létourneau, avocat des requérants
Me Serge Létourneau, avocat des requérants
Autorisé en novembre 2010, le recours collectif initié par le requérant Frank Tremblay a pu commencer lundi après-midi, au palais de justice de Québec.

En matinée, le juge Claude Bouchard et les avocats des parties ont visité l’établissement, annexé à la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré, histoire de faciliter la compréhension des témoignages.

L’avocat des requérants, Me Serge Létourneau, a jeté les bases de sa preuve, tentant de démontrer que le Séminaire Saint-Alphonse et les rédemptoristes avaient «fermé les yeux» sur les abus sexuels dont ont été victimes les anciens élèves.

«Il y avait tellement d’abus sexuels que c’était impossible de ne pas voir ce qu’il se passait. C’était l’évidence», a-t-il martelé.

Le premier témoin appelé à la barre est le père Raymond-Marie Lavoie, condamné à cinq ans de détention pour avoir agressé sexuellement 13 anciens élèves. L’individu de 73 ans, qui n’avait pas de menottes, tel qu’exigé par son avocat, a été questionné durant un peu plus d’une heure sur les circonstances dans lesquelles il avait abusé ses élèves.

Le religieux, qui était alors professeur de musique et surveillant de dortoir pour le pensionnat, a décrit les attouchements qu’il avait faits à sa première victime, dans les années 1970. Selon sa version, il a touché le jeune à une «dizaine» de reprises lorsqu’il dormait, que ce soit dans le dortoir ou dans sa propre chambre.

Selon lui, l’élève ne se rendait pas compte des gestes puisqu’il était endormi. Personne ne pouvait voir ce qui se passait, étant donné qu’il faisait «très noir» et que son lit était un peu plus en retrait de celui des autres.

Il a été question d’une seconde victime, un élève en musique qu’il aurait agressé sexuellement dans un petit local adjacent au dortoir. À environ «trois occasions», il l’aurait embrassé sur le cou et les lèvres, avant de lui toucher le pénis alors qu’il était éveillé.

Me Létourneau lui a plutôt suggéré que les agressions seraient survenues à raison de deux à trois fois par semaine, durant 10 mois. «C’est faux», a lancé fermement Raymond-Marie Lavoie, qui peinait d’ailleurs à se souvenir de deux présumées victimes avancées par le requérant.
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