Un étudiant en droit s’interroge sur l’utilité de participer à la course aux stages. Pierre Arcand lui répond...
Question:
Bonjour,
Je suis étudiant en deuxième année et je me demande si ça vaut la peine de m’investir dans la course aux stages cet hiver. À votre avis, est-ce utile?
Réponse:
Chère lecteur,
Me Pierre Arcand, recruteur juridique, répond à vos questionsVotre question me revient chaque année à peu près à la même période. Cette année, plusieurs lecteurs m’ont déjà posé des questions sur la course aux stages. Par conséquent, je me permets de faire un peu de recyclage et de vous fournir à peu de chose près la réponse que je donnais l’année dernière.
Oui ça vaut la peine de faire la course aux stages et ce, pour de nombreuses raisons dont notamment les suivantes :
1- L’apprentissage d’un processus d’embauche
2- L’opportunité de discuter des différents domaines de pratique lors des cocktails et autres activités
3- L’acquisition de connaissances sur les différents cabinets et leurs domaines de pratique
4- L’acquisition d’expériences d’entrevues
5- La possibilité d’obtenir un stage de qualité
Vous n’avez pas de bonnes notes? Même si vos chances de succès sont minces, ça vaut quand même la peine d’y consacrer du temps, ne serait-ce que pour l’aspect introspectif qu’apporte une telle démarche.
D’ailleurs, juste pour l’apprentissage d’un processus d’embauche, tous devraient y participer même ceux qui se destinent à une pratique différente de celle des moyens et grands cabinets.
Rédigez votre CV en mettant en ordre vos expériences de vie tant professionnelles que personnelles. Préparez-vous aux questions classiques comme la chose dont vous êtes le plus fier. Voilà des gestes qui de toute façon, devront être posés tôt ou tard alors aussi bien commencer à se pratiquer maintenant.
Oui votre temps est précieux, surtout pour ceux qui doivent combiner études et travail. Par contre, vous pouvez sans doute rogner sur votre temps « récréatif » afin d’investir dans la course. À moins que ma mémoire ne me joue des tours, il me semble qu’une certaine partie de mon temps était consacré à l’aspect récréatif lors de mon passage à la faculté de droit.
Loin de moi l’intention de vous dire de ne pas vous amuser et de faire votre raz de bibliothèque, mais sauter un ou deux party / séries télévisées / game de hockey n’a jamais fait de mal à personne.
Pour toutes ces raisons lancez-vous, et dans le pire des cas, on vous dira non et vous serez dans la même situation que si vous ne l’aviez pas fait. Vous avez donc très peu à perdre.
Bonne semaine à tous
La Question au Recruteur
Chaque semaine, le recruteur juridique Me Pierre Arcand répond à une question posée par vous, chers lecteurs.
La Question au Recruteur de la semaine est choisie parmi toutes celles reçues sur le site. Toutes les questions sont bonnes pour autant qu’elles concernent votre carrière de juriste.
Sur l'auteur
Pierre Arcand s'est spécialisé en recrutement juridique après avoir pratiqué le droit pendant une douzaine d'années. Ayant été associé au sein de cabinets boutiques ainsi que d'un important cabinet de Montréal, il connaît bien la communauté juridique et les enjeux reliés à la pratique du droit tant en cabinet qu'en entreprise. Arcand et Associés, une entreprise spécialisée dans le recrutement de cadres et de professionnels, a été fondée en 1999. Pierre Arcand et son équipe apporte un soutien professionnel tant aux entreprises qu'aux cabinets qui cherchent à recruter les meilleurs candidats disponibles.
Nuance
Si vous n'avez pas de très bonnes notes, vous apprendrez aussi quelque chose: l'humiliation. Conseil: ça ne vaut pas la peine, pas du tout.
Lancez vous uniquement si vous considérez que vous avez de bonnes chances de décrocher un stage et si vous le faites, lancez vous à 100%. Pas à 75% juste pour apprendre comment faire votre C.V. C'est un leurre.
La course aux stages et le stage qui va avec, les initiés le savent, c'est overrated.
En effet
C'est beaucoup de temps et d'énergie. Je suis totalement d'accord avec le commentaire ci-haut. Évaluez vos chances et ne le faites pas si vous considérez que vos chances sont basses. Cela ne vaut pas la peine.
Pas d'accord
Message aux étudiants : n'écoutez pas M. Nuance ci-dessus. Vaut mieux écouter les conseils de M. Arcand. Il s'agit d'une expérience qui vous est offerte. Vous devriez la saisir. Sinon, c'est comme de dire que vous ne devriez jamais tomber en amour car vous allez vous faire mal. Frottez-vous à la dure réalité du marché du travail le plus tôt possible. Peut-être un peu de déception ou d'humiliation au programme. Rien de mal dans tout ça. Ne vous cachez pas. Exposez-vous et montrez au monde ce que vous avez à offrir.
Je suis d'accord.
La course aux stages est un effet concret de l'élitisme inutile du milieu juridique. Cela ne fait que glorifier une pseudo élite et détruire quiconque ne correspond pas au moule. Je me souviens très bien du brainwashing que j'ai eu à l'École du Barreau à Québec sur la beauté et la grandeur de ce nous allions être : l'élite de la société.
Pôvre Nuance
Ouf. Ce pauvre Nuance a dû se faire humilier pas juste un peu pour répondre ainsi. Mais ça tombe bien, l'humilité est justement une vertu qui se pratique et la course aux stages en est un exercice tout à fait gratuit et qui vous offre même les petites bouchées et un verre de vin par ci par là, si ce n'est une soirée dans une loge du Centre Bell ou dans un resto chic de la ville. Alors, sans réserve, allez voir ce que ce volet de la pratique a à vous offrir, et si ce n'est pas pour vous, par choix ou non, vous saurez au moins de quoi il s'agit, au risque de devoir marcher un peu sur votre orgueil.
Notes
Et que considère-t-on comme de très bonnes notes?
Si les notes sont plus que moyennes mais que le candidat a par exemple plusieurs expériences professionnelles pertinentes est-ce illusoire de croire pouvoir y décrocher un stage?
Nuance sur la nuance
"La course aux stages et le stage qui va avec, les initiés le savent, c'est overrated."
Il faut voir la chose un peu comme l'achat d'un billet de loterie: si vous n'en achetez pas vous n'aurez aucune chance de gagner le gros lot, mais si vous ne gagnez pas il ne faut pas en faire un drame.
@ Nuance
Exact, c'est une affaire de notes. Les firmes le nient lors des cocktails, mais c'est bel et bien une affaire de notes, point à la ligne. Ça vaut la peine seulement si vous avez des notes confortablement au-dessus de la moyenne.
Par ailleurs, renseignez vous sur les firmes. Certaines n'embauchent personne après le stage (les firmes elles-mêmes vous diront qu'elles embauchent toujours - trouver d'autres sources). Bref, il ne faut pas travailler pour celles-là. Concentrez-vous sur les firmes qui vous embauchent après. Le stage, c'est insuffisant pour vous donner un bon C.V.
Finalement, si vous appliquez à une firme et que vous n'avez rencontré personne de cette firme avant dans un cocktail ou autre événement, vous chances sont presque nulles (à moins d'avoir une moyenne de 3.7 et +).
à Nuance
Au contraire, Nuance. Vous sonnez comme quelqu'un qui a fait la course aux stages, qui n'a pas eu de stage et qui s'est maintenant replié contre celle-ci.
Ça vaut la peine de s'investir. Ça vaut la peine d'aller au 5 à 7, de connaître du nouveau monde, des avocats qui travaillent dans une multitude de bureaux et ont une multitude de pratiques différentes. Ça vaut la peine pour son CV, sa lettre de présentation, ça vaut la peine d'apprendre à se présenter, d'apprendre à avoir des discussions civilisées dans un contexte d'affaires.
Il est vrai que beaucoup de gens n'ont pas de stage à l'issu de la course aux stages. Ce n'est toutefois pas la fin du monde et surtout, si vous avez eu la chance d'être convoqué à des entrevues, vous n'allez qu'en ressortir meilleur pour les prochaines.
Ce n'est pas non plus une humiliation. Si vous avez en bas de 3.3 de Cote, c'est certain que vos chances d'avoir des entrevues sont beaucoup plus basses que quelqu'un qui se tient entre 3.6-4.0. Partant avec cela en tête, vous ne serez pas déçu si seulement 10% des places où vous avez appliqué vous rappelle.
Un moment donné, les cabinets doivent avoir un critère objectif pour comparer les individus sans les connaître, et quoi qu'on en dise, les notes, c'est le critère le plus objectif de réussite SCOLAIRE (notez bien l'utilisation du mot scolaire), et les cabinets, recevant 500 demandes de stage, peuvent se permettre de choisir les meilleurs au niveau SCOLAIRE et d'ensuite épurer leurs choix.
Comme dit toutefois Nuance, lancez-vous à 100% et non à moitié. Et la vérité: si vous avez en bas de 3,0 de cote, ça ne vaut pas vraiment la peine. Sinon, allez-y à pleine allure, et bonne chance!
PS. Pas d'accord que c'est overrated non plus... On travaille fort, vrai, mais on acquière beaucoup plus de compétences que nulpart ailleurs!
Et ça ne te disait pas
d'apprendre l'orthographe pendant que tu travaillais fort dans les grands bureaux?
La vérité est que les grands bureaux forment des "spécialistes" à défaut de les appeler des techniciens, un peu comme on appelle une femme de ménage une "technicienne de surface".
Ils vont travailler sur des sujets très pointus et auront parfois la chance d'avoir "the big picture" du dossier.
Plutôt que de piloter et entretenir le petit cesna vous-même, vous êtes en charge de placer le boulon Cz-22-XWT sur l'airbus A-380
Re: Nuance
Je ne suis pas d'accord avec vous. Perso, j'avais des notes très moyennes, j'ai fait la course aux stage en 2e année, sans rien obtenir. Mais j'ai quand même fait connaissance avec beaucoup d'avocats, j'ai appris ce qu'ils faisaient. J'ai compris la différence entre tel ou tel bureau. Et riche de cette expérience, je me suis relancée en 3e année, et j'ai obtenu mon stage.
D'accord, vous n'obtiendrez peut-être pas de stage dans les big 4 ou le magic circle, mais il y a pleins de bureaux qui s'intéressent à l'ensemble du parcours et surtout, ce que vous avez à dire en entrevue.
Oui, c'est un processus très dur pour l'ego, mais vraiment après on comprend comment ça marche les entrevues et on garde ça à vie.
Pendant la course aux stages, j'ai eu la chance de discuter avec un associé qui me racontait un méga dossier de fusion acquisition, franchement je me rappelle bien de cette conversation et j'en garde un très souvenir.
Enfin, dernier truc, aujourd'hui, quand je dois aller dans un cocktail et aller parler à des inconnus, je ne ressens plus aucune gêne, parce qu'il y a de la pratique derrière.
Notre profession consiste à 80% de cela, se présenter, rencontrer des gens, expliquer ce que vous faites etc., c'est de même que ça marche.
Notes
Par rapport aux notes, je dirais qu'elles sont déterminantes et en même temps non. C'est vrai que certains bureaux adorent les candidats qui ont des notes excellentes mais j'en connais tellement qui n'étaient sur la liste d'honneur (et même en dessous de la moyenne) qui ont décroché de beaux stages.
Des fois, c'est la personnalité du candidat, son humour, sa connaissance du milieu etc. Encore une fois, intéressez vous aux cabinets, ils ne sont pas tous pareils..
Dites ce qui vous motive dans le litige ou le corpo, trouvez un intérêt et parlez en avec enthousiasme, ne dites pas que votre pire défaut est d'être perfectionniste.. ;)
Vraiment, ne vous fiez pas à ce qu'on dit autour de vous, arrêtez d'écouter "ce que l'on dit" et foncez, démontrez leur votre énergie. C'est sûr que venant direct du cégep, vous avez encore un désavantage, vous êtes jeune..
On peut avoir des entrevues en assistant aux évènements cocktails, je me rappelle qu'un bureau m'avait appelée pour cette raison, j'avais un intérêt marqué pour eux et je leur avais démontré cela en personne.
Je me rappelle en 3e année, lorsque j'ai refait la course aux stages, on m'avait posé la question, pourquoi avoir refait la course aux stages, je leur ai expliqué que ça m'a permis de mieux comprendre le milieu.
Je crois que si l'on est appelé en entrevue, c'est parce qu'il y a des chances réelles de décrocher un stage.
Si vous vous apitoyez sur votre sort, c'est sûr qu'on ne vous prendra pas.
Oui et non
Globalement, je crois que participer à la course aux stages en vaut la peine pour des raisons déjà mentionnées dans le texte de M. Arcand et dans les commentaires ci-haut.
Néanmoins, il ne faut pas se faire d'illusion parce que vous serez amèrement déçu.
Bien que les cabinets vous diront tous que "les notes" ce n'est qu'un facteur et qu'une fois en entrevue, ça ne sert plus/que peu à leur évaluation, c'est entièrement faux. Les notes sont "le facteur" qui est au-dessus de tous les autres.
À quelques exceptions près, les cabinets finissent par choisir les étudiants avec les meilleures notes. À moins qu'il soit un mésadapté social, l'étudiant à 4.0 va (presque) toujours passer devant celui à 3.6
Pour faire partie des exceptions, vous devrez vous avoir admirablement démarqué lors des entrevues. Une bonne entrevue sera très loin de faire l'affaire. Ayez des choses à dire. Des études à l'étranger, un voyage humanitaire, etc.
Évidemment, les contacts font également souvent la différence pour décrocher un stage ou non.
En terminant, un petit conseil pour ceux qui s'embarqueront dans la course l'an prochain: Impliquez-vous dans votre asso étudiante et dans les divers comités de votre université. Cela peut s'avérer.. très payant!
McGill
Avec un diplôme de McGill, c'est facile la course au stage. C'est difficile dans les autres universités. En fait, c'est plus important de venir de McGill que d'avoir des bonnes notes. Toutefois, si on ne vient pas de McGill, il faut des notes impeccables.
Est-ce juste? J'en sais rien. Mais c'est comme ça.
Altermondialiste
Quand tu viens de McGill, tu peux être altermondialiste et vouloir sauver le monde et avoir des notes très moyennes: les grands bureaux en droit des affaires vont quand même sérieusement considérer ta candidature.
Dans les autres universités, il faut être pas mal top pour avoir un stage.
Exact
En venant de McGill c'est facile. L'autre méthode pour accéder à un stage avec des notes moyennes, c'est de s'impliquer dans l'association étudiante. C'est miraculeux comme méthode!
Big 4
Pour répondre à votre question, Big 4 est réservé aux comptables (KPMG, Deloitte, PWC, EY), mais vous voyez bien ce que je veux dire.. Stikeman, Davies, Norton Rose, peut-être McCarthy encore là ça dépend, il y a des fusions Dentons est pas mal non plus.
Ne vous fiez pas à "ce que l'on dit".. ;)
Moyens cabinets
Qu'en est-il des cabinets de taille moyenne qui participe eux aussi à la Course aux stages?
Je pense notamment aux De GrandPré Chait ou LRMM de ce monde... En terme de notes ils ne peuvent probablement pas exiger la moyenne des grands cabinets?
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24 commentaires
Nuance
il y a 10 ansSi vous n'avez pas de très bonnes notes, vous apprendrez aussi quelque chose: l'humiliation. Conseil: ça ne vaut pas la peine, pas du tout.
Lancez vous uniquement si vous considérez que vous avez de bonnes chances de décrocher un stage et si vous le faites, lancez vous à 100%. Pas à 75% juste pour apprendre comment faire votre C.V. C'est un leurre.
La course aux stages et le stage qui va avec, les initiés le savent, c'est overrated.
Anonyme
il y a 10 ansC'est beaucoup de temps et d'énergie. Je suis totalement d'accord avec le commentaire ci-haut. Évaluez vos chances et ne le faites pas si vous considérez que vos chances sont basses. Cela ne vaut pas la peine.
Anonyme
il y a 10 ansMessage aux étudiants : n'écoutez pas M. Nuance ci-dessus. Vaut mieux écouter les conseils de M. Arcand. Il s'agit d'une expérience qui vous est offerte. Vous devriez la saisir. Sinon, c'est comme de dire que vous ne devriez jamais tomber en amour car vous allez vous faire mal. Frottez-vous à la dure réalité du marché du travail le plus tôt possible. Peut-être un peu de déception ou d'humiliation au programme. Rien de mal dans tout ça. Ne vous cachez pas. Exposez-vous et montrez au monde ce que vous avez à offrir.
Anonyme
il y a 10 ansLa course aux stages est un effet concret de l'élitisme inutile du milieu juridique. Cela ne fait que glorifier une pseudo élite et détruire quiconque ne correspond pas au moule. Je me souviens très bien du brainwashing que j'ai eu à l'École du Barreau à Québec sur la beauté et la grandeur de ce nous allions être : l'élite de la société.
Anonyme
il y a 10 ansOuf. Ce pauvre Nuance a dû se faire humilier pas juste un peu pour répondre ainsi. Mais ça tombe bien, l'humilité est justement une vertu qui se pratique et la course aux stages en est un exercice tout à fait gratuit et qui vous offre même les petites bouchées et un verre de vin par ci par là, si ce n'est une soirée dans une loge du Centre Bell ou dans un resto chic de la ville. Alors, sans réserve, allez voir ce que ce volet de la pratique a à vous offrir, et si ce n'est pas pour vous, par choix ou non, vous saurez au moins de quoi il s'agit, au risque de devoir marcher un peu sur votre orgueil.
Nuance1
il y a 10 ansEt que considère-t-on comme de très bonnes notes?
Si les notes sont plus que moyennes mais que le candidat a par exemple plusieurs expériences professionnelles pertinentes est-ce illusoire de croire pouvoir y décrocher un stage?
Anonyme
il y a 10 ans"La course aux stages et le stage qui va avec, les initiés le savent, c'est overrated."
Il faut voir la chose un peu comme l'achat d'un billet de loterie: si vous n'en achetez pas vous n'aurez aucune chance de gagner le gros lot, mais si vous ne gagnez pas il ne faut pas en faire un drame.
Anonyme
il y a 10 ansExact, c'est une affaire de notes. Les firmes le nient lors des cocktails, mais c'est bel et bien une affaire de notes, point à la ligne. Ça vaut la peine seulement si vous avez des notes confortablement au-dessus de la moyenne.
Par ailleurs, renseignez vous sur les firmes. Certaines n'embauchent personne après le stage (les firmes elles-mêmes vous diront qu'elles embauchent toujours - trouver d'autres sources). Bref, il ne faut pas travailler pour celles-là. Concentrez-vous sur les firmes qui vous embauchent après. Le stage, c'est insuffisant pour vous donner un bon C.V.
Finalement, si vous appliquez à une firme et que vous n'avez rencontré personne de cette firme avant dans un cocktail ou autre événement, vous chances sont presque nulles (à moins d'avoir une moyenne de 3.7 et +).
Ancien courseur
il y a 10 ansAu contraire, Nuance. Vous sonnez comme quelqu'un qui a fait la course aux stages, qui n'a pas eu de stage et qui s'est maintenant replié contre celle-ci.
Ça vaut la peine de s'investir. Ça vaut la peine d'aller au 5 à 7, de connaître du nouveau monde, des avocats qui travaillent dans une multitude de bureaux et ont une multitude de pratiques différentes. Ça vaut la peine pour son CV, sa lettre de présentation, ça vaut la peine d'apprendre à se présenter, d'apprendre à avoir des discussions civilisées dans un contexte d'affaires.
Il est vrai que beaucoup de gens n'ont pas de stage à l'issu de la course aux stages. Ce n'est toutefois pas la fin du monde et surtout, si vous avez eu la chance d'être convoqué à des entrevues, vous n'allez qu'en ressortir meilleur pour les prochaines.
Ce n'est pas non plus une humiliation. Si vous avez en bas de 3.3 de Cote, c'est certain que vos chances d'avoir des entrevues sont beaucoup plus basses que quelqu'un qui se tient entre 3.6-4.0. Partant avec cela en tête, vous ne serez pas déçu si seulement 10% des places où vous avez appliqué vous rappelle.
Un moment donné, les cabinets doivent avoir un critère objectif pour comparer les individus sans les connaître, et quoi qu'on en dise, les notes, c'est le critère le plus objectif de réussite SCOLAIRE (notez bien l'utilisation du mot scolaire), et les cabinets, recevant 500 demandes de stage, peuvent se permettre de choisir les meilleurs au niveau SCOLAIRE et d'ensuite épurer leurs choix.
Comme dit toutefois Nuance, lancez-vous à 100% et non à moitié. Et la vérité: si vous avez en bas de 3,0 de cote, ça ne vaut pas vraiment la peine. Sinon, allez-y à pleine allure, et bonne chance!
PS. Pas d'accord que c'est overrated non plus... On travaille fort, vrai, mais on acquière beaucoup plus de compétences que nulpart ailleurs!
Ancien courseur
Anonyme
il y a 10 ansd'apprendre l'orthographe pendant que tu travaillais fort dans les grands bureaux?
La vérité est que les grands bureaux forment des "spécialistes" à défaut de les appeler des techniciens, un peu comme on appelle une femme de ménage une "technicienne de surface".
Ils vont travailler sur des sujets très pointus et auront parfois la chance d'avoir "the big picture" du dossier.
Plutôt que de piloter et entretenir le petit cesna vous-même, vous êtes en charge de placer le boulon Cz-22-XWT sur l'airbus A-380
Anonyme
il y a 10 ansJe ne suis pas d'accord avec vous. Perso, j'avais des notes très moyennes, j'ai fait la course aux stage en 2e année, sans rien obtenir. Mais j'ai quand même fait connaissance avec beaucoup d'avocats, j'ai appris ce qu'ils faisaient. J'ai compris la différence entre tel ou tel bureau. Et riche de cette expérience, je me suis relancée en 3e année, et j'ai obtenu mon stage.
D'accord, vous n'obtiendrez peut-être pas de stage dans les big 4 ou le magic circle, mais il y a pleins de bureaux qui s'intéressent à l'ensemble du parcours et surtout, ce que vous avez à dire en entrevue.
Oui, c'est un processus très dur pour l'ego, mais vraiment après on comprend comment ça marche les entrevues et on garde ça à vie.
Pendant la course aux stages, j'ai eu la chance de discuter avec un associé qui me racontait un méga dossier de fusion acquisition, franchement je me rappelle bien de cette conversation et j'en garde un très souvenir.
Enfin, dernier truc, aujourd'hui, quand je dois aller dans un cocktail et aller parler à des inconnus, je ne ressens plus aucune gêne, parce qu'il y a de la pratique derrière.
Notre profession consiste à 80% de cela, se présenter, rencontrer des gens, expliquer ce que vous faites etc., c'est de même que ça marche.
Réponse
il y a 10 ansPour le fun, qui considérez-vous être le "big 4"?
Anonyme
il y a 10 ansCe sont les quatres grands cabinets comptables, soit KPMG, Ernst & Young (EY), Deloitte et Pricewaterhouse Coopers (PwC).
Pour les cabinets d'avocats, on parle d'avantage des "seven sisters"...
Anonyme
il y a 10 ansPar rapport aux notes, je dirais qu'elles sont déterminantes et en même temps non. C'est vrai que certains bureaux adorent les candidats qui ont des notes excellentes mais j'en connais tellement qui n'étaient sur la liste d'honneur (et même en dessous de la moyenne) qui ont décroché de beaux stages.
Des fois, c'est la personnalité du candidat, son humour, sa connaissance du milieu etc. Encore une fois, intéressez vous aux cabinets, ils ne sont pas tous pareils..
Dites ce qui vous motive dans le litige ou le corpo, trouvez un intérêt et parlez en avec enthousiasme, ne dites pas que votre pire défaut est d'être perfectionniste.. ;)
Vraiment, ne vous fiez pas à ce qu'on dit autour de vous, arrêtez d'écouter "ce que l'on dit" et foncez, démontrez leur votre énergie. C'est sûr que venant direct du cégep, vous avez encore un désavantage, vous êtes jeune..
On peut avoir des entrevues en assistant aux évènements cocktails, je me rappelle qu'un bureau m'avait appelée pour cette raison, j'avais un intérêt marqué pour eux et je leur avais démontré cela en personne.
Je me rappelle en 3e année, lorsque j'ai refait la course aux stages, on m'avait posé la question, pourquoi avoir refait la course aux stages, je leur ai expliqué que ça m'a permis de mieux comprendre le milieu.
Je crois que si l'on est appelé en entrevue, c'est parce qu'il y a des chances réelles de décrocher un stage.
Si vous vous apitoyez sur votre sort, c'est sûr qu'on ne vous prendra pas.
Anonyme
il y a 10 ansPour le fun, qui considérez vous être le big 4?
TLP
il y a 10 ansGlobalement, je crois que participer à la course aux stages en vaut la peine pour des raisons déjà mentionnées dans le texte de M. Arcand et dans les commentaires ci-haut.
Néanmoins, il ne faut pas se faire d'illusion parce que vous serez amèrement déçu.
Bien que les cabinets vous diront tous que "les notes" ce n'est qu'un facteur et qu'une fois en entrevue, ça ne sert plus/que peu à leur évaluation, c'est entièrement faux. Les notes sont "le facteur" qui est au-dessus de tous les autres.
À quelques exceptions près, les cabinets finissent par choisir les étudiants avec les meilleures notes. À moins qu'il soit un mésadapté social, l'étudiant à 4.0 va (presque) toujours passer devant celui à 3.6
Pour faire partie des exceptions, vous devrez vous avoir admirablement démarqué lors des entrevues. Une bonne entrevue sera très loin de faire l'affaire. Ayez des choses à dire. Des études à l'étranger, un voyage humanitaire, etc.
Évidemment, les contacts font également souvent la différence pour décrocher un stage ou non.
En terminant, un petit conseil pour ceux qui s'embarqueront dans la course l'an prochain: Impliquez-vous dans votre asso étudiante et dans les divers comités de votre université. Cela peut s'avérer.. très payant!
Anonyme
il y a 10 ansJ'avais un 2.9 (en droit a McGill) et j'ai obtenu un stage (et plusieurs entrevue) l'année dernière durant la course. ça marche
Anonyme
il y a 10 ansParce que tu étais à McGill..... voilà!
Anonyme
il y a 10 ansAvec un diplôme de McGill, c'est facile la course au stage. C'est difficile dans les autres universités. En fait, c'est plus important de venir de McGill que d'avoir des bonnes notes. Toutefois, si on ne vient pas de McGill, il faut des notes impeccables.
Est-ce juste? J'en sais rien. Mais c'est comme ça.
Anonyme
il y a 10 ansQuand tu viens de McGill, tu peux être altermondialiste et vouloir sauver le monde et avoir des notes très moyennes: les grands bureaux en droit des affaires vont quand même sérieusement considérer ta candidature.
Dans les autres universités, il faut être pas mal top pour avoir un stage.
Anonyme
il y a 10 ansEn venant de McGill c'est facile. L'autre méthode pour accéder à un stage avec des notes moyennes, c'est de s'impliquer dans l'association étudiante. C'est miraculeux comme méthode!
Secrétaire
il y a 10 ansM. Arcand, on écrit un rat de bibliothèque et non un raz de bibliothèque. Scuzez-la!
Big
il y a 10 ansPour répondre à votre question, Big 4 est réservé aux comptables (KPMG, Deloitte, PWC, EY), mais vous voyez bien ce que je veux dire.. Stikeman, Davies, Norton Rose, peut-être McCarthy encore là ça dépend, il y a des fusions Dentons est pas mal non plus.
Ne vous fiez pas à "ce que l'on dit".. ;)
Anonyme
il y a 10 ansQu'en est-il des cabinets de taille moyenne qui participe eux aussi à la Course aux stages?
Je pense notamment aux De GrandPré Chait ou LRMM de ce monde... En terme de notes ils ne peuvent probablement pas exiger la moyenne des grands cabinets?