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«On se fixe un peu trop sur cette Course»

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Marie Pâris

2014-01-21 15:00:00

À l’occasion de la première Journée carrière à McGill, Droit-inc s’est entretenu avec cinq étudiants pour recueillir leurs confidences sur cette fameuse Course aux stages...

René-David, étudiant à la maîtrise
René-David, étudiant à la maîtrise
La première Journée carrière pour les étudiants en droit de l’Université McGill avait lieu le 15 janvier dernier, deux jours après que l’UQÀM a donné le coup d’envoi de la course pour les facultés montréalaises.

Une trentaine de cabinets et institutions étaient représentés, dont la Cour d’appel du Québec et le ministère de la Justice.

Dans le beau Pavillon Chancellor Day, où la faculté de droit a ses quartiers, nous retrouvons cinq étudiants, Julia, Philippe, John et Joël, de 2e année, et René-David, à la maîtrise…

Droit-inc: Dans quel état d’esprit venez-vous à cette Journée carrière?

René-David: «J’étais beaucoup moins préoccupé quand je suis venu l’année dernière. Cette Journée carrière était plus pour les autres étudiants; moi je voulais juste rencontrer quelques employeurs, voir vers quel domaine de droit je préfèrerais me diriger. C’était plus pour m’informer en général, alors que cette année j’avais des idées plus précises.»

Comment choisissez-vous les cabinets où vous allez appliquer?

Philippe, étudiant de 2e année
Philippe, étudiant de 2e année
Philippe: «Il est important de trouver le bon équilibre… C’est impossible de postuler dans 26 cabinets différents, mais il ne faut pas mettre tous ses oeufs dans le même panier non plus. Moi je pense appliquer dans une dizaine de cabinets. Ça me donnera les meilleures chances, en me permettant d’être capable de faire toutes les entrevues.»

Joël: «On magasine tous nos cabinets en fonction des intérêts qu’on a développés grâce aux cours ou à travers des stages, et on cherche quel est le cabinet dont la personnalité va matcher le mieux avec la nôtre.»

John: «Je regarde quel cabinet a les avocats avec qui je veux travailler… Le taux de retention…»

Vous avez assez d’informations pour vous aider à faire vos choix?

John, étudiant de 2e année
John, étudiant de 2e année
John: «En plus des Journées carrière, il y a des événements organisés sur le campus par des cabinets, des cocktails, etc. Durant le semestre d’hiver, il y en a de plus en plus. Il y a d’autres Journées carrière aussi, pour l’Ontario, pour les petites et moyennes firmes, pour le droit criminel...»

Julia: «La faculté nous encourage aussi à prendre contact avec les anciens élèves pour discuter de leur expérience, par le biais des ambassadeurs, des mentors… Et le club McGill Business Law Association (MBLA) organise des visites dans les cabinets, en plus des portes-ouvertes dans les firmes; on a une meilleure idée de l’ambiance, de la taille du cabinet... Il y a deux ou trois visites par semaine, c’est très intense.»

Suivre ses cours et la Course aux stages en même temps, ça doit demander de l’organisation?

René-David: «C’est toujours en balance… Être étudiant en droit ici, c’est un mode de vie en soi. C’est à notre avantage de venir à ces événements pour explorer le monde juridique et établir des contacts. On vient aussi pour mettre le pied dans la communauté juridique de Montréal; pas nécessairement pour se trouver un stage, parfois juste pour se familiariser avec le métier d’avocat...»

En tant qu’étudiants de McGill, vous pensez que vous êtes favorisés par rapport aux autres universités?

Julia, étudiante de 2e année
Julia, étudiante de 2e année
Joël: «Ça dépend de la culture de chaque cabinet. Je ne pense pas qu’on puisse généraliser et dire que les cabinets favorisent ou non les étudiants de McGill… Mais avec mes amis qui étudient dans d’autres universités, on essaie d’éviter de parler de la Course aux stages, parce que ça devient un peu lourd à la longue…»

John: «On connaît des étudiants des autres universités, on fait les Law Games, des concours de plaidoirie avec eux, on sait qu’il y aura de la concurrence de partout, quelle que soit l’université d’origine.»

En venant de McGill, quels sont vos atouts?

René-David: «Le bilinguisme est un avantage dans le marché montréalais, car même si on est dans une province francophone, il y a beaucoup de contrats internationaux, de relations avec d’autres provinces...»

John: «À McGill, on a l’avantage d’avoir un bac en droit civil et common law, on peut donc faire des dossiers en Ontario comme au Québec.»

Vous avez une préférence entre exercer au Québec ou en Ontario?

Joël, étudiant de 2e année
Joël, étudiant de 2e année
Joël: «Ça dépend du domaine de droit… En termes de culture de cabinet, et de la pratique du droit - si on déteste le Code civil, on ne va pas pratiquer au Québec par exemple...»

Vous êtes sereins pour cette Course?

Julia: «Les ressources pour nous guider sont vraiment présentes, on sait où on s’en va, on est bien préparés pour minimaliser le stress.»

René-David: «Il faut garder à l’esprit que la Course aux stages n’est pas une finalité en soit, il y a beaucoup d’autres opportunités pour les étudiants en droit, comme des cabinets-boutiques, la fonction publique, etc… On se fixe un peu trop sur cette Course.»
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