Les avocats des élections

Le travail en politique : «fascinant et essentiel»

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Marie Pâris

2014-03-27 11:15:00

Candidate pour le Parti Libéral du Québec dans Bourrassa-Sauvé dont elle est députée depuis 2012, et ancienne associée de chez Davies, Me Rita de Santis a répondu aux questions de Droit-inc…

Membre du barreau du Québec depuis 1981, Me Rita de Santis a pratiqué 31 ans chez Davies, en développement immobilier, financement des entreprises et acquisitions à l’échelle nationale et internationale.

Elle a été membre des conseils d'administration de la Banque de développement du Canada, Investissement Québec, l'Université Concordia et le Centre hospitalier St-Mary. En 2009 par exemple, le Réseau des femmes exécutives l'inscrit au palmarès des 100 Canadiennes les plus influentes.

Élue députée de Bourassa-Sauvé en septembre 2012, elle a alors cessé de pratiquer. Me de Santis est membre de l’Assemblée nationale au sein de l’opposition officielle pour le PLQ et porte-parole de l’opposition officielle en matière de commission des droits de la personne et de protection de la jeunesse et d’accès à l’information.

Droit-inc : Qu’est-ce qui vous a motivée à vous lancer dans la campagne ?

Me Rita Santis est candidate pour le Parti Libéral du Québec dans Bourrassa-Sauvé
Me Rita Santis est candidate pour le Parti Libéral du Québec dans Bourrassa-Sauvé
Rita Santis : J’étais prête à relever un nouveau défi professionnel et comme j’avais été approchée par deux formations politiques pour l’élection de l’automne 2012, j’ai réfléchi à ces offres, j’en ai discuté avec ma famille et j’en suis arrivée à la conclusion que le moment était propice. De plus, j’ai beaucoup reçu de ma communauté d’accueil, étant arrivée ici à l’âge de 4 ans. Grâce aux études que j’ai faites dans le secteur d’éducation public, j’ai pu avoir une carrière enrichissante, et j’ai donc voulu rendre à la communauté en faisant le saut en politique active.

Le Québec a d’importants défis à relever pour pouvoir continuer à générer de la prospérité – qui peut être redistribuée, investie pour avoir, par exemple, un système de santé et d’éducation encore meilleurs, pour que nos aînés puissent vivre dans la sécurité et la dignité, pour que nos nouveaux arrivants puissent s’intégrer dans la société et aient la chance de faire leur place au soleil, comme moi.

Enfin, je tiens à affirmer haut et fort mon attachement au français et au Québec. Le français est notre langue commune, mais c’est aussi notre façon d’exprimer notre culture, notre différence, de nous enrichir de toutes les communautés qui viennent au Québec pour continuer à le bâtir et à le développer.

Quels sont les trois principaux objectifs de votre programme ?

Il est essentiel de remettre l’économie du Québec sur les rails, de redonner aux Québécois un climat de confiance pour amener la relance des investissements et de créer des emplois. En un an, sous le gouvernement péquiste, le Québec a perdu 66 000 emplois. Nous voulons donc en créer 250 000, qui nous permettront de créer la richesse qui sert à financer et à améliorer nos programmes sociaux. Nous voulons aussi améliorer le système de santé et des services sociaux qui sont confrontés à des défis de taille, notamment le vieillissement de la population, qui entraîne une demande accrue de services.

Le PLQ fait aussi de l’éducation un enjeu de taille.C’est la clef de voûte pour trouver sa place dans la société, pour se développer, pour dénicher un emploi qui permet de s’épanouir, de fonder une famille et de la faire vivre convenablement. Le travail, c’est la dignité et pour décrocher du travail, il faut avoir la formation et les compétences nécessaires. On doit donc s’atteler à donner à nos jeunes les outils dont ils ont besoin, et cela ne passe pas toujours par un diplôme universitaire.

En quoi votre métier d’avocat vous aide-t-il en politique ?

La formation en droit permet de comprendre plus facilement le processus législatif d’une part, et permet de se saisir rapidement de dossiers complexes d’un point de vue technique. Par exemple, le projet de loi n. 28 de la réforme du Code de procédure civile comptait 830 articles; comme avocate, j’ai été exposée à une diversité de dossiers qui m’ont permis de comprendre rapidement les subtilités et la portée des changements proposés.

Autre exemple : le projet de loi n. 60 et la Charte des supposées valeurs québécoises. Je peux analyser cette initiative en mariant autant les aspects de politiques publiques que juridiques. Je peux considérer à la fois s’il en va de l’intérêt public et général des Québécois d’adopter les mesures proposées dans le projet de loi, mais je dois aussi considérer si leur application peut être en contravention tant de la Charte québécoise des droits et libertés de la personne, que de la Charte canadienne des droits et libertés, voire de textes de droit international auxquels nous avons adhéré.

Pourquoi avez-vous choisi de rejoindre ce parti ?

J’ai toujours milité pour le PLQ étant convaincue que c’est la meilleure formation politique pour assurer le développement du Québec, autant sur le plan politique qu’économique que social. J’ai toujours pensé, et que je penserai toujours, que le Québec doit demeurer au sein du Canada ! Je suis une fédéraliste convaincue !

Durant mes années universitaires, je militais déjà au sein du PLQ et je me suis impliquée de première main dans la première bataille référendaire, celle de 1980, dans le camp du NON. Et j’ai continué à militer au sein du parti durant plus de trente ans, jusqu’à ce que le PLQ m’approche, il y a environ deux ans, pour me demander de me présenter comme candidate.

Que retirez-vous de cette campagne, d’un point de vue personnel ?

Ma plus grande satisfaction est d’aller à la rencontre des électeurs, ceux de Bourassa-Sauvé en priorité, mais aussi ceux d’autres circonscriptions que je peux rencontrer lors de rassemblements ou d’événements ou même dans l’autobus… car je me déplace en transport en commun !

D’entendre les résidents de Montréal-Nord me faire part et discuter de leurs préoccupations, mais aussi de partager leurs réussites, leur énergie, leurs bonnes idées, tout cela est non seulement gratifiant, mais m’aide aussi à « faire passer le message » : celui des engagements du PLQ, mais aussi véhiculer au sein du parti les messages que je reçois des électeurs quant aux priorités que nous devons défendre, quant à leurs rêves, leurs aspirations, les besoins qu’ils expriment.

Quels sont les points des programmes des autres partis qui seront impossibles à mettre en place ?

Le développement économique et le développement social du Québec ne peuvent et ne pourront jamais se réaliser sans un climat de stabilité, un climat qui incite et qui invite les investissements, qui permet de créer des emplois convenables et durables pour les résidents de Bourassa-Sauvé et pour tous les Québécois.

Un message pour vos confrères ?

Impliquez-vous en politique, même si ce n’est pas comme candidat. Le travail au sein d’une formation politique est à la fois fascinant et essentiel. Fascinant parce qu’il permet de faire le pont entre la pratique du droit et l’élaboration des politiques publiques.

Et essentiel parce qu’il permet de faire avancer des dossiers et sujets importants, que les clients portent à votre attention ou que vous identifiez comme pouvant avoir un intérêt pour la société. La pratique du droit et la politique se ressemblent pas mal : les uns comme les autres, nous voulons faire avancer le Québec et représenter au mieux les Québécois !
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