Tania Pontbriand est sortie de prison à temps pour Noël

La femme de 43 ans a demandé une sortie préparatoire à la mi-décembre, lui permettant de sortir de la prison Tanguay pour une période de 60 jours.

Cette démarche peut être faite au sixième de la peine et constitue une préparation à sa demande de libération conditionnelle, qui pourra être faite dès mars prochain au tiers de sa peine.

Tania Pontbriand a entretenu une liaison interdite pendant plus de deux ans avec l’un de ses élèves de 15 ans, alors qu’elle était son enseignante d’éducation physique. Ils auraient eu plus de 300 relations sexuelles.

Détenue exemplaire

En août dernier, le juge Valmont Beaulieu a condamné Mme Pontbriand à 20 mois de prison pour agression sexuelle et attouchements sur un mineur.

Durant son séjour en prison, l’ex-prof aurait eu un comportement exemplaire, à l’exception d’une altercation verbale avec une autre détenue qui lui aurait valu une réprimande, selon le rapport de la Commission québécoise des libérations conditionnelles, dont Le Journal a obtenu copie.

Elle aurait également pris part à tous les programmes de croissance personnelle et les ateliers thérapeutiques qui pouvaient l’aider, en plus d’être suivie par une travailleuse sociale.

Lors de son audience devant la Commission, Mme Pontbriand aurait exprimé pour une première fois de profonds remords.

«Vous dites regretter amèrement vos gestes et vous prenez l’entière responsabilité de vos délits», rapporte la Commission dans sa décision datée du 16 décembre.
Même si l’agent de probation et les autres intervenants ont suggéré à la Commission de libérer Mme Pontbriand chez elle, les commissaires ont plutôt décidé de l’envoyer en maison de transition afin qu’elle puisse avoir un suivi plus serré.

Travail à faire

«La Commission est sous l’impression que vous avez encore du travail à faire afin de comprendre comment vous avez pu en arriver à commettre de tels gestes sur une période de temps aussi longue», lit-on dans cette même décision.

Durant sa sortie, Tania Pontbriand doit participer à un suivi psychologique et à une thérapie du Centre d’intervention en délinquance sexuelle, travailler et faire du bénévolat.

Elle ne doit pas se trouver en présence de sa victime ni d’aucune personne de moins de 16 ans, sauf ses deux propres enfants.