«La Régie du logement a perdu sa crédibilité»

Le gouvernement Couillard est directement interpellé par la corporation qui demande à ce que les autres responsabilités qui incombent actuellement à la Régie soient transférées à des instances considérées comme étant « plus appropriées ».

Dans un communiqué, la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ) avance que « la Régie du logement a depuis longtemps perdu sa crédibilité aux yeux des clientèles qu’elle doit desservir », ce pourquoi une réforme en profondeur de sa mission doit être opérée.

En pleine période de renouvellement des baux, la responsabilité de la Régie du logement de publier des estimations d’ajustement et de fixation de loyer semblent être des irritants. Plus tôt cette semaine, le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) s’appuyait sur les données de la Régie pour affirmer qu’une écrasante majorité de locataires avait subi des hausses abusives de leur loyer.

La CORPIQ propose aussi de confier à un autre organisme le rôle d’information du public et recommande Services Québec, se fondant sur une recommandation avancée en 2005 par un groupe de travail sur l’examen des organismes publics.

« La Régie du logement ne peut pas être l’acteur et l’arbitre à la fois », a déploré le directeur Affaires publiques de la CORPIQ, Hans Brouillette dans un communiqué.

Selon lui, l’indépendance judiciaire doit être préservée.

« En conseillant le public, elle contribue au choix que feront des individus d’intenter ou non un recours devant son tribunal. Elle influence alors le volume de causes qu’elle-même aura à entendre », a-t-il fait observer.