Campus

Santé des étudiants : brisons le silence!

Main image

Céline Gobert

2016-02-01 15:20:00

L’Association des étudiants en droit de l’UdeM lance le mois de la santé à la Faculté et dénonce le manque de ressources disponibles pour des étudiants de plus en plus fragilisés…

Simon Telles, président de l’Association des étudiants en droit de l’UdeM
Simon Telles, président de l’Association des étudiants en droit de l’UdeM
Simon Telles, président de l’Association des étudiants en droit de l’UdeM (AED), lance dès le 1er février la première campagne de santé à l’AED, profitant d’un mois hivernal où de nombreuses initiatives sont prises au niveau social telles la semaine de prévention contre le suicide.

Ce sera l’occasion pour les étudiants de s’informer et de discuter ouvertement autour de la santé mentale, l’activité physique et les problèmes de consommation de drogues.

Il faut dire que le président de l’AED voit défiler de nombreux étudiants fragiles dans ses bureaux. « Beaucoup d’étudiants en proie à des attaques de panique qui nécessitent des interventions viennent nous voir », raconte-t-il à Droit-inc.

Problèmes d’anxiété, dépression, situations de crise : leurs problématiques sont nombreuses.
« Nous sommes des acteurs de premier plan pour ces étudiants qui ne savent pas vers qui se tourner, mais combien ne viennent pas nous voir et se retrouvent démunis ? ».

Ce n’est pas la première fois qu’une action concrète est posée : Simon Telles a récemment ajouté un onglet sur le site web de l’Association afin de diriger les étudiants en demande vers les ressources internes disponibles de la Faculté, comme le centre de santé et d’aide psychologique, et ce « même si elles ne sont pas suffisantes», dit-il.

Le milieu juridique, particulièrement exigeant

Pour lui, il est essentiel d’organiser de telles campagnes de prévention et de sensibilisation pour briser le tabou entourant les problèmes de santé mentale et de « conscientiser » les gens. Et même s’il était « faux » de limiter la problématique aux étudiants en droit, il faut bien dire que le milieu juridique, « exigeant et compétitif », comme il l’estime, n’arrange pas les choses…

« La façon dont nous sommes évalués, la compétition, la pression, l’augmentation des notes minimales à l’admission au programme, les difficultés à nous trouver un emploi en raison du grand nombre d’avocats sur le marché du travail et l’importance qui est attribuée à la course aux stages en grand cabinet sont, selon moi, tous des facteurs qui contribuent au problème », détaille-t-il à Droit-inc, comme il l’avait détaillé dans un texte publié sur le site du Pigeon Dissident.

Selon lui, cette pression pour se démarquer impacte directement sur la qualité de vie : heures de sommeil en retard, activité physique et loisirs préférés moins nombreux, les manques sont multiples! « D’autres étudiants auront recours à des psychostimulants pour lutter contre leurs limites corporelles...».

«Si c’est à ce prix et dans ces conditions que nous pensons pouvoir réussir nos études en droit, le problème est non seulement inquiétant, mais urgent! », s’inquiète-t-il.

Et vous qu’en pensez-vous ? Y’a-t-il suffisamment de ressources disponibles pour les étudiants ?
7194

16 commentaires

  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a 8 ans
    La satanée courbe
    Faites pression pour que la faculté se débarasse de la satanée "courbe".

    Déjà, si les notes des étudiants ne dépendaient plus de celles de leurs collègues de classe, ça favoriserait l'entraide, tant académique que morale.

  2. Anonyme
    Anonyme
    il y a 8 ans
    Povre petit pinson
    C est probablement encore dans le nid chez sa maman poule et c est tout effraye par la jungle dehors...plus fragilises que qui? De quoi on parle?

    La plupart des etudiants en droit a l U de M restent a la maison, ne travaillent pas et n ont aucune responsabilité si ce n est que de payer pour leur cell, leur char pis leurs voyages..a et d etudier de temps a autre. Wake up. Si vous trouver ca stressant de ne pas faire assez souvent vos loisirs preferes, vous devriez parler avec des avocats ADULTES qui ont eux des hypotheques a payer pour vous loger, vous nourrir, vous instruire et surtout, bien important, vous divertir.

    Mes beaux petits carres rouges...

  3. Anonyme
    Anonyme
    il y a 8 ans
    Bientôt sur les bancs des facs...
    Les facs de droit seront bientôt le reflet du reste de la société: un groupe de "fils et filles de", logés, nourris, blanchis avec bonne job assurée, une majorité destinée aux galères et entre ces deux groupe, une toute petite classe moyenne.

  4. Karolanne
    Karolanne
    il y a 8 ans
    Confronter ses préjugés par l'expérience.
    Lorsqu'on a des préjugés aussi ancrés, on se doit de les confronter à la réalité en expérimentant pour vois si c'est....je vous invite donc à vous frotter au processus de sélection de la Faculté de droit de l'Université de Montréal et ensuite, d'y évoluer. Parions que vous ne vous rendrez pas bien loin...

  5. Karolanne
    Karolanne
    il y a 8 ans
    Confronter ses préjugés par l'expérience.
    Lorsqu'on a des préjugés aussi ancrés, on se doit de les confronter à la réalité en expérimentant pour voir si c'est bel et bien fondé....je vous invite donc à vous frotter au processus de sélection de la Faculté de droit de l'Université de Montréal et ensuite, d'y évoluer. Parions que vous ne vous rendrez pas bien loin...

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 8 ans
      Heu...
      C est parce que nous on l a deja fait ma belle grande fille a 2 prenoms (et j imagine 2 noms de famille avec un beau petit trait d union de ses parents divorces).

      Je vais te lancer toute une decouverte aussi...non seulement on a reussi ledit processus tres stressant de selection, en travaillant a quasi temps plein en meme temps pour payer l appart mais on a aussi passe a travers le barreau, le stage, les 2000 heures facturables par annee pour aujourdhui avoir le privilege d avoir une des jobs pas stressantes du tout d associes en pratique privee. A oui et on a paye nos dettes d etudes dans le temps ou le salaire de stagiaire etait inferieur a celui de nos secretaires...

      Mais bon, j imagine que c est plus stressant pour la generation des licornes.

    • Avocate
      Avocate
      il y a 8 ans
      Avocate
      Vous êtes un ramassis de préjugés et de frustrations. Allez consulter un psy, vous en avez besoin.

    • Avocate
      Avocate
      il y a 8 ans
      support
      pas besoin d'être arrogant! on est une gang a avoir passé par la et on peut dire que c'est stressant. on peut Aussie supporter les étudiants et agir comme mentor pas comme Destructeur!

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 8 ans
      juhy76
      "je vous invite donc à vous frotter au processus de sélection de la Faculté de droit de l'Université de Montréal et ensuite, d'y évoluer."

      Vous avez une belle occasion... Un peu de jugement est toujours de mise dans ces affaires. Nous sommes passés par là et nous n'avons pas besoin des défis lancés par ceux qui suivent loin et très loin derrière nous.

  6. Anonyme
    Anonyme
    il y a 8 ans
    SVP
    On pourrait peut-être éviter de généraliser?

    Personnellement, et contrairement à ce que beaucoup on l'air de croire sur "notre génération", j'ai travaillé pendant mon bacc pour payer l'appartement (non je n'habite pas chez mes parents... surprise!), l'épicerie et tout le reste. Par exemple, la dernière session, j'ai travaillé 25h/semaine comme gérante d'un café. Avant, ça tournait autour de 20h.

    En plus de travailler, j'ai maintenu une moyenne de 4.00.

    Ah et avant que quelqu'un ne le soulève, non je n'ai pas voyagé et non je n'ai pas de Iphone.

    Je ne suis pas une exception. On est plusieurs à travailler comme des fous. Donc avant de vous laisser aller à faire des commentaires désobligeants, pensez à ne pas tous nous mettre dans le même panier. On a le droit d'être stressé, car on est loin de tous vivre dans un monde de licornes comme certains on l'air de penser.

    Merci.

    • Avocate
      Avocate
      il y a 8 ans
      Bien dit
      Je connais plein de jeunes qui travaillent fort pendant leurs études en droit et qui ne voyagent pas entre les sessions car ils travaillent. Ces jeunes gardent une bonne moyenne et on une bonne tête sur les épaules. Sont-ils stressés? Oui! fragilisés? Certains oui, certains non. Ceux qui s'en sortent mieux sont souvent ceux qui parlent et qui ont un bon réseau et du support. Il ne se tiennent pas avec des vieux frustré qui les traitent comme de la m.......

      Conseil aux étudiants: éloignez-vous des frustrés qui ont eu des enfances difficiles et qui veulent se venger sur le monde entier. Il y a plein de bons avocats qui peuvent vous aider

  7. Karolanne
    Karolanne
    il y a 8 ans
    Monsieur je-sais-tout.
    Mettons les choses au clair Monsieur-je-sais-tout, et de surcroît sociologue de la jeunesse québécoise: votre belle grande fille comme vous semblez vous faire un point d'honneur à l'écrire est en réalité une jeune femme de 28 ans ayant fait le tour des centre d'accueil et qui n'a jamais eu d'aide pour en arriver là. Pensez exprimer votre venin en connaissance de cause et avec des arguments solides. Il y a une manière de démontrer son désaccord...vous devriez le savoir puisque vous êtes avocat et devez maîtriser l'art du débat. C'est juste encore pire de savoir que des gens comme vous ont réussi à accédé à d'aussi hautes fonctions morales. Ça ne participe pas du tout à l'image de la profession.

    Il est fait mention dans l'article d'une problématique qui concerne l'ensemble de la profession et pas uniquement les carrés rouges alias les étudiants. On ne peut qu'applaudir devant cette génération qui a le courage de soulever certains tabous prenant de plus en plus d'ampleur (voir les statistiques à ce sujet, notamment de l'étude américaine sortie plus tôt cette semaine) au sein d'une communauté axée sur la performance, mais sans contrepoids, en manque de ressources. Bien sûr, le droit est une discipline qui exige une pratique rigoureuse, et par le fait même des heures de travail qui ne sont pas toujours comptabilisées, travaillant pour le bien commun, mais un changement doit s'opérer si l'on désire justement venir en aide à autrui. Tout aide commence par soi-même.

    Vous avez fait vos études dans un contexte socio-économique qui a bien changé depuis le temps. Élément, qu'on oubli souvent dans les débats intergénérationnels.

    Enfin, je me permet d'ajouter que si vos propos sont autant marqués par la frustration et l'amertume d'avoir travaillé 2000 heures pour payer l'hypothèque et cie, il aurait peut-être été bon qu'on s'intéresse à cette problématique avant puisque vous semblez en être l'illustration patente!

    Bien à vous.

    • Anne B
      Anne B
      il y a 8 ans
      Bien dit !
      Excellente réponse aux commentaires tout à fait désobligeants.

    • avocate
      avocate
      il y a 8 ans
      bien dit
      il est toujours temps de se reorienter ou de diminuer son train de vie pour ne pas avoir a vivre ces frustrations! quittez la profession Cher anonyme frustre et laissez les vrais avocats digne de la profession l'honorer et aider les jeunes a bien s'integrer! vous Avez besoin d'une bonne therapie si vous utilisez les termes "generation de licornes" laissez tomber les livres de Harry Potter, ce n'est pas la realite!

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 8 ans
      absolument
      "Il y a une manière de démontrer son désaccord.."

      Absolument. Et ce n'est pas en cherchant à lancer des défis à ceux qui les ont déjà relevés et qui en ont fait beaucoup plus depuis....

  8. Étudiant(e)
    Étudiant(e)
    il y a 8 ans
    Impliquez-vous
    En brisant le silence sur la santé mentale, plusieurs prendraient conscience que chaque individu est vulnérable et pourrait avoir à vivre avec des problèmes de santé mentale ou autres problèmes d'ordre psychologique à un moment dans sa vie. Il est regrettable que bien souvent, les gens ne deviennent que réellement informés et concernés que lorsqu'eux-mêmes ou des proches doivent faire face à des difficultés. Je pense qu'il est important d'offrir des services adaptés et de fournir de l'information à TOUS (membres du personnel, professeurs, étudiants) ne serait-ce que pour que chacun soit mieux équipé pour aider son entourage dans le futur. La santé mentale concerne l'ensemble de la société, que les problèmes de santé mentale soient absents, peu présents ou très importants dans la vie de chacun de nous.

    Pour ceux et celles qui pensent qu'il suffit de s'éloigner des gens frustrés ou des situations frustrantes qui pourraient perturber notre équilibre émotionnel pour aller mieux...j'ai le regret de vous dire que tout n'est pas si simple. Évidemment que ça ne peut pas nuire de s'entourer de gens aimants et aidants, mais encore faut-il que les personnes en difficulté aient un bon réseau d'amis et de parents. C'est pourquoi il est nécessaire de créer un réseau pour supporter les étudiants à l'intérieur même des murs de la faculté.

    Puis, l'initiation de l'AED est d'autant plus pertinente lorsqu'on pense à ceux et celles qui n'arrivent plus à se supporter eux-mêmes. Qu'arrive-t-il lorsque l'anxiété ou le mal de vivre est si important que le quotidien devient impossible à gérer? Qu'advient-il de l'avenir d'un étudiant qui, malgré du support psychologique trouvé à l'extérieur, malgré une famille à l'écoute de ses besoins et malgré le fait qu'il n'a pas à gérer un emploi durant l'année scolaire, n'arrive plus à performer à la hauteur des exigences de la faculté ou n'arrive tout simplement plus à fonctionner au quotidien. Cet étudiant a pourtant fait ses preuves en ce qui concerne ses aptitudes à performer dans le système d'éducation en place puisqu'il a, comme chacun d'entre nous, été admis à la faculté...

    Bref, quelque soit la situation de chacun (travail, pas travail, parents aisés ou parents absents, moyenne de 4.00 ou de 1.9), il importe de s'attaquer à cette réalité et d'accompagner l'AED dans ses démarches qui ne pourront que faire de nous que des juristes plus solides et compétents.

Annuler
Remarque

Votre commentaire doit être approuvé par un modérateur avant d’être affiché.

NETiquette sur les commentaires

Les commentaires sont les bienvenus sur le site. Ils sont validés par la Rédaction avant d’être publiés et exclus s’ils présentent un caractère injurieux, raciste ou diffamatoire. Si malgré cette politique de modération, un commentaire publié sur le site vous dérange, prenez immédiatement contact par courriel (info@droit-inc.com) avec la Rédaction. Si votre demande apparait légitime, le commentaire sera retiré sur le champ. Vous pouvez également utiliser l’espace dédié aux commentaires pour publier, dans les mêmes conditions de validation, un droit de réponse.

Bien à vous,

La Rédaction de Droit-inc.com

PLUS

Articles similaires