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Canada c. USA: où vaut-il mieux que vous pratiquiez?

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Karine Limoges

2016-03-29 14:15:00

Entre le Canada et les États-Unis, votre coeur balance. Voici un petit comparatif en termes de firmes, salaires, styles de vie et accès au Barreau qui pourrait vous aider à choisir…

Voici un petit comparatif en termes de firmes, salaires, styles de vie et accès au Barreau
Voici un petit comparatif en termes de firmes, salaires, styles de vie et accès au Barreau
Pourquoi certains avocats canadiens sacrifient-ils les soins de santé universels, le Tim Hortons et la poutine pour des primes d'assurance mirobolantes, la chaîne de restauration IHOP et les frites au chili?

Avant de choisir de boucler votre valise pour pratiquer le droit de l'autre côté de la frontière, mieux vaut peut-être faire le point! Voici les “pour” et les “contre” d’un possible exil, listé sur le site Above the law.

Pourquoi le Canada ?

1. Les firmes. Surnommées les « Seven Sisters », les firmes Torys, Goodmans, Davies, Osler, Blakes, Stikeman et McCarthy Tétrault représentent l'élite canadienne de la pratique du droit.

2. Style de vie. Le train de vie est différent au Canada, moins stressant, les heures facturables requises et les objectifs de rendement ne sont pas si élevés qu'aux États-Unis. Les grandes firmes canadiennes exigent en moyenne des cibles de 1 800 heures facturables tandis que l'autre côté de la frontière, les firmes requièrent 500 heures de plus !

3. Salaires. L'un des plus tangibles compromis est d'accepter de voir son chèque de paie fondre de moitié au soleil. Par contre, le plus faible coût de la vie compense cette baisse de revenus. Selon l’«Economist Intelligence Unit», il coûte au contribuable 40 % moins cher de vivre à Toronto plutôt qu'à New York. De quoi mettre en perspective cette baisse salariale de 47% !

4. L'accès au Barreau. La réussite de l'examen du Barreau au Canada se fait beaucoup plus aisément qu'aux États-Unis. Par ailleurs, si les Canadiens doivent se plier à une période d'apprentissage pour une durée de 10 à 12 mois lors de laquelle un avocat principal supervise et approuve son travail, l'avocat américain qui pratique déjà sera dispensé de ce passage obligé. Aussi, le processus pour obtenir un visa reste relativement simple.

Et du côté américain ?

1. Le travail. Les firmes « Am Law 200 » attirent des clients d'envergure de partout dans le monde. L'occasion est belle de traiter des dossiers complexes aux côtés de puissantes sociétés et d'individus d'influence. Le volume et le montant des transactions montent par ailleurs en flèche comparativement au Canada.

2. Élargir son réseau. Côtoyer des gens d'affaires respectés, des compagnies ou des firmes d'avocats de prestige ou des politiciens influents contribue invariablement à se forger un réseau de contacts enviable. Réseauter dans les plus hautes sphères ouvre plus portes que vous ne le réalisez.

3. Salaires. La pratique du droit dans une grande firme n'est pas de tout repos. Les heures sont longues; le travail, ardu. Mais les sacrifices en valent pleinement la chandelle: dès la première année, un avocat peut s'attendre à un salaire de 160 000 $ américains, l'équivalent de plus de 200 000 $ canadiens. Au Canada, un avocat la première année peut espérer des revenus de 110 000 $.

4. L'admission au Barreau. Les candidats doivent absolument posséder un diplôme en common-law, pas seulement en droit civil, et doivent être admis au Barreau dans l'état où ils exercent le droit: L'avocat peut toutefois, surtout en droit des affaires, pratiquer en attendant les examens qui ont lieu deux fois par année. Cette flexibilité s'applique cependant moins bien à la pratique en litige.

Et vous, qu’en pensez-vous?
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1 commentaire

  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a 8 ans
    Ah bon?
    "Au Canada, un avocat la première année peut espérer des revenus de 110 000 $."

    Cette affirmation n'est vraie que pour la région de Toronto.

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