Les experts de MNP

L’homme-orchestre

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Martine Turenne

2016-05-19 11:15:00

Chez MNP, il est l’oreille, le conseiller et l’accompagnateur des compagnies privées qui souhaitent devenir publiques. Zoom sur la carrière d’un passionné de vérification…

Andrew Abdalla offre à ses clients divers services-conseils en matière de gestion
Andrew Abdalla offre à ses clients divers services-conseils en matière de gestion
Andrew Abdalla est un super généraliste, « avec des connaissances pointues », comme il se définit lui-même. À chaque fois qu’il a tenté de se spécialiser, depuis vingt-cinq ans, l’associé de chez MNP est revenu à ses premiers amours : la vérification. « Dans un bureau comptable, c’est le vérificateur qui est le praticien principal. J’aime ce rôle, qui permet de faire les liens entre les différents départements, et de maintenir une relation avec le client. »

Le comptable touche-à-tout

Diplômé de Concordia, ce Montréalais qui a grandi dans l’Ouest-De-L’Île, et est parfaitement bilingue, a fait « tous les départements possibles », d’abord chez Raymond Chabot, puis durant une vingtaine d’années chez Horwath Leebosh April. La firme a fusionné avec MNP il y a quatre ans. Andrew Abdalla s’est ainsi joint à l’équipe de 35 associés du bureau montréalais, qui compte 225 employés.

Il a touché à la fiscalité des PME, au financement des compagnies minières, aux investissements, crédits fiscaux, puis sociétés publiques. Il a appris à connaître ces “bibittes” particulières. « Après plusieurs années dans le privé, c’était un nouveau monde pour moi. La gouvernance, les normes comptables, les divulgations de résultats, le rôle des investisseurs, les commissions de valeurs mobilières, tout est différent. Pour un comptable, c’est plus de stress, et plus de risque. »

Parallèlement, il a même été entrepreneur, pendant une quinzaine d’années, en vente et consultation de système comptable. Puis, le marché a changé. « Il y avait des risques de conflit d’intérêts. » Il a vendu ses parts.

Faire le pont

Aujourd’hui, fort de ces multiples expériences, Andrew Abdalla est devenu l’oreille, le conseiller et l’accompagnateur des compagnies privées qui souhaitent devenir publiques.

Un passage très délicat.

« Au-delà de l’analyse objective de l’entreprise, il faut poser les questions à ses dirigeants: quels sont vos objectifs? Où voulez-vous aller? Serez-vous à l’aise dans une nouvelle culture où on doit tout dévoiler, ne rien garder secret? Votre salaire va devenir public. Vos chiffres aussi. Vous devez rendre des comptes aux actionnaires. »

Les motivations sont multiples pour devenir une société publique. Mais dans la plupart des cas, c’est le besoin de capitaux qui en est la première. « Y a-t-il d’autres façons d’aller chercher de l’argent frais? Il faut regarder les alternatives, comme les fonds privés, publics, etc. Et pour certaines entreprises, ma conclusion sera: n’y allez pas. »

Pendant tout ce processus, Andrew Abdalla est épaulé par les différentes équipes de MNP.

« Je travaille avec toutes les lignes de services, sauf les unités très spécialisées », dit-il : évaluation d’entreprise, support au litige, juricomptabilité, syndic de faillite, etc. « Mon rôle est de faire le lien entre les différents départements. Je passe d’une équipe à l’autre. »

La plupart de ses clients ont un avocat corporatif. « Donc un généraliste, dit Andrew Abdalla. Comme moi. Ma première relation est avec eux. Puis, selon le travail à faire, on ira chercher l’expertise des spécialistes : avocats en fiscalité, en valeurs mobilières, etc. »

Tous travaillent ensemble. « L’avocat généraliste a une vue d’ensemble que les spécialistes n’ont pas », souligne-t-il. Ces derniers arrivent avec une bonne réponse, pour un seul point. Mais ça n’est pas nécessairement LA bonne réponse qui elle, nécessite une vue globale. « Voilà pourquoi j’aime travailler avec les généralistes. »

Quelle que soit la solution retenue, le stress est au rendez-vous. Il y a beaucoup d’argent en jeu. Le client est sur le gros nerf. « C’est pour ça que je bois du vin!», dit Andrew Abdalla en riant. Le comptable a sa propre cave et fait partie de plusieurs groupes de dégustation.

Et pour garder la forme, il court : trois marathons cette année, au Minnesota, à Toronto et à Palm Beach, ainsi qu’un demi-marathon par mois. « Pas le choix! Le vin et la course vont ensemble! »

Une petite révolution

Andrew Abdalla est l’oreille, le conseiller et l’accompagnateur des compagnies privées qui souhaitent devenir publiques
Andrew Abdalla est l’oreille, le conseiller et l’accompagnateur des compagnies privées qui souhaitent devenir publiques
Andrew Abdalla voit la suite des choses avec optimisme. « MNP est la cinquième firme au Canada, et la première dans le marché des PME. On a donc un avantage, car le Québec est un marché de PME. » Quand il a commencé dans la profession, ses clientes, des entreprises québécoises et canadiennes, évoluaient essentiellement dans un marché local.

Puis l’ALENA a changé les choses, dit-il. La frontière avec les États-Unis s’est estompée, la baisse du dollar canadien a permis aux manufacturiers de vendre aux voisins du sud. Andrew Abdalla était alors dans sa phase fiscalité, et aux premières loges de cette première grande vague. Puis, la Chine a pris de plus en plus d’importance, en même temps que le dollar canadien partait à la hausse. « Tout à coup, les entreprises québécoises qui avaient du succès aux États-Unis n’étaient plus compétitives. J’ai vu la fin du secteur manufacturier. »

Certaines ont pu se renouveler en investissant dans les technologies, en changeant leur modèle d’affaires ou leurs sources d’approvisionnement. « J’ai perdu des clients, et j’en ai gagné. »

Aujourd’hui, c’est l’ère des entreprises technos, du manufacturier haut de gamme, en aéronautique ou en pharmaceutique. « Une autre petite révolution. » Dont ce super généraliste veut faire partie.


Andrew Abdalla, CPA, CA, offre à ses clients divers services-conseils en matière de gestion, notamment des services de planification stratégique, de financement, de planification fiscale et de planification de la relève.

Comptant plus de 20 ans d’expérience à aider des clients à maximiser leur potentiel de croissance future, Andrew offre des solutions spécialisées ciblant le chiffre d’affaires et l’impôt sur les bénéfices, les acquisitions et les dessaisissements, l’évaluation et les réorganisations d’entreprises, le financement, les programmes d’aide gouvernementale et les solutions en matière de technologies.

Andrew a obtenu le titre de comptable professionnel agréé (CPA, CA*) en 1987. Il est titulaire d’un baccalauréat en commerce et d’un diplôme d’études supérieures en comptabilité publique de l’Université Concordia à Montréal. Il a également complété le Cours fondamental d’impôt de l’Institut Canadien des Comptables Agréés (ICCA).
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