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12 mois de prison avec sursis pour matricule 728

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Radio -canada

2016-05-26 16:56:00

Stéfanie Trudeau, cette ex-policière connue sous le sobriquet de « matricule 728 », s'est fait imposer une peine de douze mois de prison avec sursis…

Stéfanie Trudeau, cette ex-policière, s'est fait imposer une peine de douze mois de prison avec sursis…
Stéfanie Trudeau, cette ex-policière, s'est fait imposer une peine de douze mois de prison avec sursis…
Cette peine est assortie de soixante heures de travaux communautaires à purger dans les dix mois à venir.

La sentence prononcée jeudi par le juge Daniel Bédard va dans le sens de ce que proposait la Couronne. Rappelons que Stéfanie Trudeau, aujourd'hui âgée de 44 ans et désormais à la retraite, avait été reconnue coupable le 25 février dernier de voies de fait sur Serge Lavoie lors de l'arrestation de ce dernier, en 2012.

Le juge Bédard a estimé que Stéfanie Trudeau avait fait preuve d'une force excessive et brutale. Le juge considère aussi que la situation a dégénéré en raison même des agissements de la policière qui a été « l'instigatrice » des événements. Les citoyens, a déclaré le juge en substance, ne s'attendent pas à être rudoyés de la sorte.

Pas d'absolution pour « matricule 728 »

À l'ex-policière qui réclamait une absolution, le magistrat a estimé qu'il n'aurait pas été dans l'intérêt public de la lui accorder.

L'avocat de la défense, Jean-Pierre Rancourt, a déclaré que sa cliente allait porter ce verdict en appel. Et d'ici à ce que la cause soit entendue, la suspension de la sentence sera demandée.
En point de presse après le prononcé de la sentence, Me Rancourt a maintenu que selon lui, Stéfanie Trudeau « avait raison d'agir comme elle a agi ». Questionné par les journalistes à savoir si l'ex-policière n'y était pas allée un peu fort lors des faits qui lui étaient reprochés, l'avocat de la défense a rétorqué : « absolument pas ».

Récapitulation des faits

L'affaire qui remonte à 2012 avait commencé lorsque Stéfanie Trudeau avait interpellé un citoyen qui se trouvait à l'extérieur de son local, sur Le Plateau-Mont-Royal, une bière à la main, alors qu'il était allé ouvrir la porte à un ami.

Puis, un ami d'Ochietti, Serge Lavoie, avait commencé à filmer la scène et à insulter la policière, qui s'était alors lancée à sa poursuite pour le rattraper dans l'escalier menant au local de la rue Papineau, l'empoignant au cou à deux reprises. La justification de cette intervention était que Serge Lavoie se livrait à une entrave au travail policier.

Sanction en déontologie

Par ailleurs, Stéfanie Trudeau a également été sanctionnée le 1er mars dernier en déontologie policière pour avoir arraché et jeté au sol les écouteurs d'un citoyen.

Elle a reconnu sa responsabilité dans cette affaire. Le comité de déontologie lui a imposé une sanction d'inhabilité à exercer ses fonctions pour une durée de trois mois.

Bien que Stéfanie Trudeau ait quitté le SPVM en octobre 2015, cette sanction fait en sorte qu'elle ne pourrait occuper un autre poste d'agent de la paix jusqu'au 1er juin prochain.

Le comité de déontologie a jugé que la policière ne s'était pas comportée de manière « à préserver la confiance et la considération que requiert sa fonction ».

Dans cette affaire, qui s'est déroulée à Montréal en 2012, le plaignant avait reproché à une chauffeuse d'autobus d'être arrivée à l'arrêt en retard sur un ton assez agressif pour que l'employée appelle les policiers.

L'agente Trudeau était arrivée sur les lieux et avait demandé à deux reprises au plaignant ce qui s'était passé. Voyant qu'il avait des écouteurs sur les oreilles, elle les lui avait enlevés et les avait lancés au sol. Le plaignant avait été menotté, puis libéré sans être accusé.
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