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Un avocat criminaliste devant la justice

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Theodora Navarro

2016-06-22 10:15:00

Accusé d’avoir menacé de mort un policier, un avocat criminaliste de Sherbrooke subira un procès devant jury. Qui est-il? Retour sur l’affaire.

Me Thomas P. Walsh sera bientôt devant la justice
Me Thomas P. Walsh sera bientôt devant la justice
L’avocat criminaliste Me Thomas P. Walsh sera bientôt devant la justice. Selon le Journal de Montréal, le juge longueuillois Maurice Galarneau a en effet considéré que la preuve était assez solide pour que le procès se tienne.

En l’espèce, l’avocat de 71 ans se voit reprocher d’avoir intimidé et proféré des menaces de mort à l’encontre de l’enquêteur Maxime Tremblay, de la Sûreté du Québec.

Les faits pour lesquels Me Walsh est accusé remontent au 22 mai 2015. Le criminaliste se trouvait au palais de justice de Granby, en attente d’une audience de la Cour supérieure, à titre d’avocat de la défense pour des personnes accusées dans le cadre du projet Cure. Pour rappel, l’affaire, devant les tribunaux depuis plus de 10 ans, avait permis de démanteler un réseau de trafiquants de stupéfiants en Estrie.

Malaise dans la salle d’audience

Aux côtés de l’enquêteur Maxime Tremblay, également présent dans la salle, se tenait un journaliste de TVA, Jean-François Desbiens. Me Walsh se serait alors approché du journaliste et l’aurait interpellé, en anglais, en lui proposant de demander à l’enquêteur Tremblay combien d’argent il aura fait en heures supplémentaires dans le dossier, explique le JDM en rappelant les faits.

Il aurait alors assorti ses paroles d’un geste de l’index et de la main, mimant une arme « à la manière des cowboys » a expliqué Me Robert Rouleau, procureur de la Couronne présent ce jour-là, en faisant référence au jeu des cowboys et des indiens auquel jouent les enfants. Le geste aurait provoqué un très fort malaise dans la salle d’audience.

Le journaliste à qui s’adressait initialement la remarque avoue être « resté figé » un instant, puis s’être tourné vers les accusés qui se sont mis à rire. S’exprimant toujours en anglais, Me Walsh aurait alors conclu en déclarant à l’enquêteur « Tu as le badge, tu as l’arme, tu as le pouvoir ».
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