Comment ne pas rater vos négociations de salaire?

Le coup de fil que vous attendiez tant est arrivé! Après plusieurs entrevues pour le cabinet de vos rêves, voilà que l’on vous appelle pour discuter de l’offre. Viendront, bien entendu, les négociations de salaire. Êtes-vous certains d’être prêts à y faire face (et à l’emporter!) ?

Sachez que, malgré toute l’audace dont il faut savoir faire preuve en matière de négociations, tous les coups ne sont pas non plus permis. Voici 4 erreurs de débutants qu’il est préférable de ne pas commettre devant vos futurs employeurs, selon Fast Company.

1- Ne brisez pas le silence trop vite

Lorsqu’il s’agit de négocier, le silence est un outil qu’utilisent de nombreux employeurs. Ne les laissez pas faire. L’objectif d’un long silence d’un employeur est de vous entraîner à penser qu’il est en train de perdre son enthousiasme initial à vous embaucher.

Par cette tactique, il vous pousse à reprendre la parole et à vous faire dire des choses que vous pourriez regretter comme « Si c’est trop haut…. Je peux envisager de revoir mes exigences à la baisse….». Résistez à ce silence, et forcez l’autre personne à poursuivre la conversation avant vous.

Et si jamais l’on vous propose un salaire qui est bien en-deça ce que vous attendiez, utilisez ce silence en votre faveur. Cela pourrait constituer une bonne opportunité de demander une augmentation: n’oubliez jamais que l’employeur ne veut pas vous perdre et qu’il considère que recommencer un processus du début est bien plus coûteux que de s’obstiner pour économiser quelques dollars.

2- N’argumentez pas sur la base de votre style de vie

L’employeur n’en a que faire de savoir que vous avez trois bouches à nourrir, un prêt étudiant à rembourser, ou un projet d’achat de condo. Vos besoins matériels ne regardent que vous et n’ont rien à faire sur la table des négociations. Si vous commettez l’erreur d’en parler, l’employeur évoquera les programmes de compensation, et vous perdrez la négociation.

En revanche, vous pourriez argumenter en évoquant les salaires moyens de vos confrères, ou en vous appuyant sur des faits pertinents pour l’emploi et qui vous mettent en valeur. Vos chances de décrocher un meilleur salaire s’en trouveront décuplées.

3- N’acceptez pas un bas salaire sans tentative de négociation

Les jeunes diplômés sont parfois tellement heureux de se voir offrir un emploi dans un cabinet qu’ils ne cherchent pas à négocier leur salaire à la hausse. Pire: ils acceptent une offre à la rémunération plus basse que ce que propose le marché. Le candidat veut travailler dans la firme à tout prix, et pense qu’il s’inquiètera de la question financière plus tard. Erreur! Si vous faites cela, vous êtes susceptibles d’être sous payé jusqu’à ce que vous quittez le cabinet!

La meilleure façon de procéder est de demander un petit peu plus que ce que l’employeur propose, mais pas forcément beaucoup plus (car vous pourriez perdre le poste…). En général, demander une hausse de 4 à 6% n’est pas un drame. Ainsi, vous aurez davantage le sentiment d’être justement rémunéré. Si une firme vous veut vraiment, elle trouvera bien le moyen de vous payer.

4- Faites preuve de créativité!

La plupart des candidats voient les négociations « tout blanc ou tout noir ». Même si l’on vous a présenté ces 38 K en salaire de départ comme une offre finale, ne pensez pas que vous ayez seulement deux options - accepter ou refuser. Et si vous vous montriez un peu créatifs?

Par exemple, vous pourriez demander une révision de salaire dans six mois et un ajustement basé sur votre performance! C’est, en fait, une pratique assez répandue. La plupart des employeurs seront d’accord puisqu’ils ont tout à y gagner. Ils gardent leur structure salariale intacte à votre embauche, et ils se garantissent une performance efficace de votre part durant les six premiers mois. C’est gagnant-gagnant, alors n’hésitez pas à le proposer.

Et, en cas de découragement, souvenez-vous: il y a toujours un moyen de négocier!