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Le sort de Jacques Delisle entre les mains du juge

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Radio -canada

2016-12-09 19:59:00

Le juge Benoit Moulin va décider avant Noël si l'ex-juge Jacques Delisle peut être remis en liberté en attendant le traitement de sa demande de révision judiciaire.

Le magistrat prévoit faire parvenir sa décision aux avocats dans la semaine du 19 décembre, après avoir siégé 9 jours pour entendre la cause dont les audiences, au départ, ne devaient durer que 3 jours.

Les avocats de Jacques Delisle, qui purge une peine de prison à vie pour le meurtre de sa femme, ont une fois de plus exhorté le tribunal de le remettre en liberté.

L'ex-juge espère que sa demande de révision judiciaire lui permettra d'obtenir un second procès.

« La preuve tombe en ruines », a soutenu Me Jacques Larochelle, qui a défendu Jacques Delisle lors du procès de 2012.

« C'est un individu inoffensif et détruit », a-t-il ajouté au sujet de l'homme de 81 ans qui purge une peine de prison à vie depuis 4 ans.

À la lumière de nouveaux tests balistiques, l'avocat considère que le jury a condamné Jacques Delisle sur une preuve inexacte.

Me Larochelle croit que la population accepterait la remise en liberté de Jacques Delisle « pour ne pas prendre la responsabilité de commettre une erreur aussi grave que de le laisser mourir dans une prison ».

Plus tôt, l'avocat ontarien qui défend l'ex-juge a aussi plaidé pour sa remise en liberté. Me James Lockyer s'est attaqué à l'expert de la Couronne qui rejette la thèse du suicide.

Selon Me Lockyer, le balisticien Guillaume Arnet défend la réputation de son employeur plutôt que de jouer son rôle d'expert indépendant au service de la justice.

« Il est malheureux que le laboratoire de science médicale et légale n'ait pas considéré approprié de demander à des experts externes de réviser le dossier plutôt que prendre un expert maison pour la suite du dossier », a déploré l'avocat ontarien.

Une affirmation rejetée par le procureur de la poursuite, Me Michel Fortin, lors de sa plaidoirie.

« Ce n'est pas une garantie d'indépendance. Il y a des scientifiques qui ont des éthiques de travail et c'est le cas de monsieur Arnet », a fait valoir Me Fortin.

Le procureur croit que le public ne comprendrait pas qu'un homme qui dit avoir laissé un pistolet chargé à sa conjointe qui souhaitait se suicider soit libéré.

D'autant plus, selon Me Fortin, que les nouveaux tests du balisticien Guillaume Arnet démontrent qu'il est impossible que Nicole Rainville se soit suicidée.
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