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Les profs de droit contre Trump

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Jean-francois Parent

2017-01-11 09:23:00

Plus d’un millier de professeurs de droit américains s’opposent à la nomination du sénateur républicain de l’Alabama au poste de procureur général des États-Unis…

Donald Trump
Donald Trump
Le sénateur Jeff Sessions, alors qu’il était avocat dans les années 1980, s’est vu refuser par Ronald Reagan un poste à la magistrature fédérale en raison de ses convictions racistes.

Les universitaires, qui représentent quelque 170 Facs de droit dans 48 États, émettent de sérieuses réserves quant à la probité du candidat proposé par le président-désigné Donald Trump. Ils ont d’ailleurs pris de pleines pages de pub dans des grands quotidiens américains afin d’y publier la lettre envoyée aux élus chargés de ratifier la nomination de Jeff Sessions.

Un comité de parlementaires réuni au sein du Comité sénatorial sur la Justice interroge mardi et mercredi le candidat choisi par Trump pour diriger le ministère de la Justice étatsunien.
Les quelque 1400 professeurs de droit disent douter de la capacité de M. Sessions à « respecter la règle de droit », citant en exemple plusieurs situations où Jeff Sessions aurait brillé par son absence de jugement.

De nombreux reproches

On lui reproche entres autres une poursuite bidon intentée contre des militants des droits de la personne, son déni de certains faits comme l’existence des changements climatiques ou l’absence de fraude électorale, son enthousiasme pour des politiques « régressives » comme la « Guerre à la drogue », ou encore son opposition systématique à des mesures concernant l’avancement des femmes ou des personnes LGBT.

« Le procureur général est le plus haut échelon du maintien de la loi au pays, doté d’un important pouvoir discrétionnaire », lui conférant un pouvoir de vie et de mort sur plusieurs projets législatifs relatifs aux droits civiques, à l’environnement, à l’égalité des sexes et dans plusieurs autres dossiers centraux à la vie démocratique. Les signataires de la lettre estiment en outre que Sessions risque de ne pas respecter la règle de droit.

« Menteurs », dit l’avocat

L’ex-conseiller juridique de Jeff Sessions, l’avocat afro-américain William Smith, rétorque de façon cinglante aux critiques en les qualifiant de « menteurs ». Une centaine d’ex-procureurs généraux ont quant à eux écrit au Sénat pour soutenir le choix de Sessions au poste de ministre de la Justice.

Ils insistent notamment sur le fait que rares sont les juristes qui en ont fait autant pour la cause des droits civiques, notamment ceux des Noirs et des femmes.

Les audiences sur la nomination de Sessions sont diffusées en direct par la plupart des grands médias américains.
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