Un avocat survivant lève 100 000 $ pour la recherche sur le cancer

L’avocat William Brock, associé chez Davies, a annoncé les résultats de sa levée de fonds au profit de la recherche sur les cancers du sang, mardi soir, à la galerie d’art Images Boréales, dans le Vieux Montréal.

Il pleut des cordes et pourtant, on se croit presque sur la croisette, en plein festival de Cannes, en ce mardi soir. Pour marquer l’arrivée des invités, il ne manque plus que le tapis rouge qui aurait terminé de mettre en valeur les tenues les plus chics les unes que les autres des invités.

Avocats, gens d’affaires, et même une blogueuse de mode, Lolitta Dandoy, elle aussi survivante d’un cancer... le public est en tout cas hétéroclite.

Au milieu des masques et des sculptures d’inspiration amérindienne, Me William Brock monte sur une petite estrade. Devant lui, les invités terminent leurs bouchées en attendant son discours. D’autres quittent rapidement le bar à whiskey installé pour l’occasion.

Me Brock est venu annoncer ce soir le résultat de sa levée de fonds au profit de la recherche sur les cancers du sang. Une cause qui le touche particulièrement, puisqu’il a lui-même été frappé par la maladie il y a plusieurs années.

« Il y a 20 ans, une leucémie a été diagnostiquée à mon père. Six semaines plus tard, il était mort », commence-t-il.

En 2004, le sort s’acharne sur celui que tout le monde surnomme « Bill », puisqu’on lui diagnostique à lui aussi, une leucémie aiguë. « En 30 secondes, on passe de la vie, à la mort », résume-t-il entre quelques timides applaudissements d’encouragement.

La suite, à peu près tout le monde la connaît. Grâce à une greffe de cellule souche de son frère, l’avocat s’en sort. Depuis, la cause l’habite. Chaque année, il court un semi-marathon pour récolter des fonds qui sont ensuite partagés entre la Société de leucémie et lymphome du Canada (SLLC) et la Chaire Maryse et William Brock sur la greffe des cellules souches. Son équipe de course, baptisée Run4Life, s’inscrit dans l’un des programmes de la SLLC.

« Il y a plusieurs années, des gens ont fait ce que je suis en train de faire, et c’est ce qui m’a sauvé. J’ai appris ce qu’est la reconnaissance, alors j’espère qu’un jour aussi, les gens se diront que ce qu’ils ont fait aujourd’hui, a sauvé des vies », dit celui qui s’apprête à courir le semi-marathon d’Anchorage en Alaska, le 17 juin.

Symbole de sa collecte, il brandit fièrement un chèque de 100 000 $ et annonce officiellement vouloir viser plus haut : 150 000 $. Le public semble conquis par l’optimisme et la détermination de l’avocat. Il est en tout cas chaleureusement applaudi. « Un jour, quelqu’un vous remerciera », conclut-il.