Un juge américain veut que les avocates jouent un plus grand rôle

Il est courant que les juges publient des lignes directrices pour les avocats qu’ils voient dans la salle d’audience dans leur obiter.

Mercredi, Jack B. Weinstein, un juge fédéral à Brooklyn, a utilisé ce processus pour répondre à une préoccupation croissante dans le milieu juridique: le manque de femmes avocates dans des rôles de premier plan, rapporte le New York Times.

Alors que certaines femmes, bien sûr, sont montées au sommet du domaine juridique, au service de la Cour suprême des États-Unis, beaucoup d'entre elles sont toujours confrontées à des difficultés à se faire entendre devant les tribunaux.

Le juge a ainsi depuis longtemps encouragé les jeunes femmes, mais aussi les minorités à participer plus activement aux procès. Mais il a décidé d’aller plus loin dans cette démarche après avoir pris connaissance d’un rapport de l’Association du Barreau de l’État de New-York. Ce rapport révèle que les femmes ne viennent pas souvent en cours et lorsqu’elles le font, elles n’ont souvent pas le rôle le plus important.

Une autre juge fédérale, Ann M. Donnelly, a émis un avis similaire, elle aussi dans l’un de ses obiter. Mais ce genre de conseil est rare. Parmi les centaines d’autres juges fédéraux du pays, seulement 20 ont émis une position similaire, selon l’Association du Barreau.

« Je le fais depuis très longtemps, mais pas de façon systématique », a déclaré le juge Weinstein, qui a 96 ans. « C'est particulièrement important que la génération à venir comprenne les enjeux fondamentaux ».

Dans l'interview accordée au New York Times, le juge Weinstein a déclaré qu'il avait été influencé par les résultats du rapport qui lui ont montré, entre autres, que les femmes étaient les avocates principales dans seulement 25% des procès de l'État de New York l'année dernière.

L’obiter du juge a en tout cas été salué par des avocates à New York.

« Il est formidable que le juge Weinstein ait entrepris de faire quelque chose qui améliorera le rôle des femmes à la cour fédérale », a déclaré Sara J. Gozo, ancienne présidente sortante de la Brooklyn Women's Bar Association.