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Associé chez Gowling WLG, il parle de sa dépression

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Céline Gobert

2018-06-06 15:00:00

Récompensé pour son implication dans le domaine de la santé mentale, cet avocat se livre à Droit-inc sur ses problèmes de dépression…

Me Gordon Cudney, associé de Gowling WLG à Ottawa
Me Gordon Cudney, associé de Gowling WLG à Ottawa
Me Gordon Cudney, associé de Gowling WLG à Ottawa, a remporté le prix du leader bénévole pour la santé mentale de la Fondation de santé mentale Royal Ottawa. Un prix qui revêt toute une signification pour cet avocat qui lutte avec la dépression depuis plus de dix ans.

« C’est un honneur pour moi que d’avoir remporté ce prix, indique le juriste de 39 ans, qui avait récolté 217 000 dollars en 2017 lors du tournoi de golf de bienfaisance annuel et dont les problèmes de dépression ont commencé il y a treize ans.

« J’imagine que le déclencheur a été la mort de ma mère, ça a commencé par des insomnies, une difficulté à me concentrer, une perte d’appétit », raconte-t-il à Droit-inc.

Aujourd’hui, la bataille contre ses démons se poursuit.

« Je suis devenu bon pour garder un équilibre au travail. Je contrôle mon horaire pour être capable de me reposer, je vais voir mon thérapeute, je suis en mesure de reconnaître les symptômes. »

Chaque année la Fondation remet des prix « Inspiration », qui soulignent la contribution positive des leaders d’affaires et de la communauté d’Ottawa à la cause de la santé mentale.

La Fondation, dans laquelle Me Cudney est vice-président du conseil, recueille, gère et verse des fonds pour aider le Royal Ottawa Care Group à offrir des soins de haute qualité aux patients de l’est de l’Ontario qui souffrent de troubles mentaux.

Partager ses émotions

Me Cudney pense que partager ses émotions, que ce soit avec un groupe de personnes au bureau ou avec ses amis, peut être d’une grande aide pour les personnes dépressives ou rencontrant de l’anxiété.

« Ultimement, c’est à l’individu de parler, il peut être difficile pour les firmes de forcer la main aux gens pour se faire aider. Mes plus grandes ressources ont été ma famille, ma femme, et mon thérapeute», explique celui qui n’hésite pas désormais à multiplier les cafés ou les appels avec des avocats qui viennent chercher des conseils auprès de lui.

Selon lui, la dépression a même fait de lui un meilleur juriste!

« Ça m’a permis d’établir une meilleure connexion avec mes clients. Ils me voient comme plus empathique, capable de comprendre ce qu’ils peuvent être en train de traverser. Je pense qu’être ouvert et en parler ouvertement aide beaucoup, en tout cas moi ça m’a très bien servi. »
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2 commentaires

  1. Dépressif anonyme
    Dépressif anonyme
    il y a 5 ans
    Il faut se faire aider
    Je ne reconnais que trop bien les symptôme décrits par M Cudney. J'ai craqué il y a 20 ans, après 18 mois à être incapable de dormir., difficulté à me concentrer. Je ne mangeais plus.

    Ça pris 6 mois pour m'en sortir. Il y a 10 ans j'ai recommencé à ressentir les symptômes même si tout allait bien dans ma vie. Je n'ai pas hésité une seconde à consulter.

    Il faut absolument consulter et savoir s'imposer des limites.

  2. LMS
    Félicitations
    WOW! Toutes mes félicitations! Autant à l'avocat qui s'affiche et s'assume, avec sa vulnérabilité, que ce cabinet d'avocats qui l'a promu comme associé... parce qu'on va se le dire, ce ne sont pas tous les grands cabinets qui épauleraient leurs employés!

    Si nous pouvions tous avoir la chance de s'ouvrir et qu'il ne soit pas tabou de parler de la santé mentale, notre société ne pourrait que s'en porter mieux!

    #RESPECT

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