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Séminaire des Pères Maristes : cinq mineurs accusés

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Radio -canada

2018-08-31 13:45:00

Soupçonnés d'avoir partagé des photos à caractère sexuel de 3 adolescentes, ils devront faire face à la justice...

Le Séminaire des Pères Maristes, à Québec
Le Séminaire des Pères Maristes, à Québec
Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) confirme la mise en accusation de cinq mineurs fréquentant l’établissement privé de Québec. Ils sont tous accusés de leurre.

L'un d'eux est également accusé d'agression sexuelle.

Des accusations de distribution de pornographie juvénile, d'avoir rendu accessible une image intime sans consentement et d'extorsion sont également déposées.

Deux autres adolescents arrêtés à la suite de cette affaire vont bénéficier du programme de sanctions extrajudiciaires.


Comparution

Les cinq accusés, qui avaient 12 et 13 ans au moment des faits allégués, comparaîtront à la Chambre de la jeunesse le 14 septembre.

Ils doivent respecter certaines conditions, notamment ne pas communiquer avec les plaignantes ou les importuner.

Le DPCP précise dans son communiqué que la direction de l'école secondaire a été avisée des conditions imposées.

Trois des accusés fréquentent toujours le Séminaire, les autres ayant changé d'établissement scolaire.

La direction du Séminaire des Pères Maristes avait décidé d'expulser les trois élèves restants, mais leurs parents ont contesté avec succès cette décision en Cour supérieure, la semaine dernière.


Moyens limités

Dans un communiqué publié vendredi matin, le Séminaire mentionne que le jugement ordonnant la réintégration des élèves réduit son champ d’action, d’autant que le DPCP soutient que les mineurs visés par les accusations peuvent continuer de fréquenter l’établissement.

« Cette décision et l’ordonnance de sauvegarde émise par la Cour supérieure limitent grandement la marge de manœuvre de l’école. À court terme, nous souhaiterons adapter notre plan d’action, et ce, en collaboration avec le DPCP qui est responsable du respect des conditions qu’il a émises », indique le directeur général du Séminaire des Pères Maristes, François Sylvain.

La direction et le conseil d’administration de l’établissement souhaitent prendre le temps nécessaire pour étudier la décision plus attentivement et réfléchir aux suites à y donner avant de commenter davantage.


Rentrée sous tension

Le jugement de la Cour supérieure a donné lieu à une rentrée scolaire sous tension, plus tôt cette semaine, à l'établissement situé dans le secteur de Sillery, à Québec.

Sophie (nom fictif), dont la fille figure au nombre des trois victimes, est satisfaite que des accusations soient portées.

« Le but, c'est à la fois que ma fille se dise que ç'a valu la peine de dénoncer, que les garçons comprennent quelque chose pour le reste de leur vie et les parents aussi. »

Sa fille a 13 ans aujourd'hui. Elle a changé d'école, tout comme une autre plaignante.

La dernière a choisi de continuer de fréquenter le Séminaire.


Arrestations et suspensions

Six élèves du Séminaire des Pères Maristes ont été arrêtés en mai dernier pour possession et distribution de pornographie juvénile.

Ils sont soupçonnés d'avoir partagé des photos de trois adolescentes qui fréquentaient l'établissement.

Les garçons ont été suspendus par l'école, mais ont pu terminer leur année scolaire dans un bâtiment à part.

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9 commentaires

  1. SBS
    éducation
    J'espère sincèrement qu'un jour viendra où les jeunes filles seront assez fortes pour dire non aux demandes de photos. Et J,espère que cette histoire aura un impact sur les garçons qui seraient tentés de demander de telles photos.

  2. Anonyme
    Anonyme
    il y a 5 ans
    .
    La force n’a rien à voir là-dedans... Franchement on ne peut pas juger sans avoir vécu ce qu’elles vivent. C’est un jugement de valeurs que d’assumer que les filles sont faibles si elles envoient des photos d’elles. De plus, si vous connaissez un minimum le droit vous devriez être au courant qu’une femme majeure peu très bien envoyer des photos d’elle nue à son copain mais qu’elle ne consent pas nécessairement à ce que celles-ci soient montrées à d’autres personnes et si son copain les montres à quelqu’un il s’agit d’un acte criminel au sens de l’article 162.1 du code criminel. Ça n’a absolument rien à voir avec la « force ».

    • SBS
      estime de soi
      Quelle est la différence entre une jeune fille qui refuse de transmettre des photos d'elle nue et celle qui accepte? Moi je dis que c'est l'estime de soi, la peur de ne pas être acceptée ou un besoin immense d'attention.

  3. Anonyme
    Anonyme
    il y a 5 ans
    Les femmes, victimes quand cela fait leur affaire
    "J'espère sincèrement qu'un jour viendra où les jeunes filles seront assez fortes pour dire non aux demandes de photos."


    Des photos qu'elles laissent prendre, après avoir cédé par faiblesse selon vous.

    Pourquoi ne s'agirait-il pas de photos qu'elles laissent prendre au terme d'un choix personnel résultant de leur liberté à décider de ce qu'elle font de leur corps, comme le veut la doxa féministe?

    Quand les jeunes filles d'aujourd'hui s'habillent avec "pas de vêtements", excitant le regard médusé des jeunes garçons, elles savent très bien ce qu'elles font, et que ces derniers vont ensuite leur demander des photos.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 5 ans
      re le commentaire épais
      Et tout ça si ça s'avérait, justifierait la publication/ distribution de ces photos selon vous? Parce que c'est de ça qu'il est question.

      Bizarre comme raisonnement.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 5 ans
      justifierait la publication... de ces photos selon vous?
      On est dans le domaine de la justice pénale ici, il n'est donc pas question de justifier la possession de ces photos, mais plutôt de savoir si elle est interdite.

      Compte tenu du fait que l'intention du législateur, lorsqu'il a édicté les disposition en causes, était de protéger les jeunes contre ceux qui rodent en auto autour des écoles, qui appâtent leur victime sur internet, qui prennent le contrôle de l'ordinateur de leur victime pour les faire chanter, ...), et non pas de faire la police des moeurs entre jeunes d'un même groupe, il m'apparait que l'usage ici fait de la loi est complètement dévoyé.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 5 ans
      "excitant le regard médusé des jeunes garçons"
      Oh, les pauvres petits dénués de raison à l'instar des animaux et qui ne peuvent pas se retenir quand ils sont en rût.

      Savez-vous qu'à ce jour, certains violeurs sortent cet argument d'avoir été excité par le "pas de vêtements" de leurs victimes? Humains ou animaux?

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 5 ans
      certains violeurs sortent cet argument d'avoir été excité
      L'argument est ici invoqué pour expliquer des demandes de photos, et non pour justifier un viol.

      La déviance gauchiste de vos raisonnement n'a visiblement pas de limite !

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 5 ans
      euh, non
      Sauf évidemment que je répondais à un autre commentaire qui n'avait rien à voir avec l'analyse que vous faites.

      Par ailleurs, votre version de l'intention du législateur est imagée mais inexacte. Que le mec ait 12 ou 30 ans, il a distribué des photos d'une enfant nue. Et c'est ce que le législateur voulait interdire. La description que vous imputez au suspect ne se trouve pas dans le texte de loi.

      Qu'elle ait consenti ou non est sans conséquence, surtout puisqu'elle n'est même pas en âge de consentir (ou de contracter)!

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