Bar de danseuses et coma : l’avocat de Lavery « a mangé une droite »

L’ancien portier du bar de danseuses ayant plongé Me Frédéric Bélanger dans le coma durant plus d’un mois a été accusé de voies de fait, renseigne Le Soleil.

Le procès de Victor Robitaille Drouin, acquitté en 2016 dans une affaire similaire, se poursuit toute la semaine.

C’est le 12 février 2014 que Me Bélanger avait terminé sa journée au cabaret érotique Le Folichon, accompagné d’une collègue, et ce, après avoir suivi une journée de formation.

L’avocat a déclaré n’avoir que des flashs de sa soirée, dont une commande d’alcool. Ce sont les images filmées par les caméras de surveillance qui constituent la principale preuve contre l’ancien portier du bar.

Les serveuses se plaignent

La préposée au vestiaire Fabienne Susa St-Jacques se rappelle toutefois du duo. Elle dit avoir entendu des serveuses se plaindre du comportement «dérangeant» de Me Bélanger. Selon le témoignage du gérant, le client qui voulait récupérer un manteau sans le coupon du vestiaire est devenu très arrogant avec les employés.

Selon la défense, sa facture de danse se porterait à 500 dollars.

Le portier aurait donc poussé l’avocat pour qu’il quitte l’établissement à la suite de son attitude. Ce dernier aurait alors fait une chute.

« Il a mangé une droite, sûrement pour le désintéresser à essayer de rentrer », a résumé le gérant.

Quand il s’est réveillé, Me Bélanger était assis dans un fauteuil roulant à l’Institut de réadaptation en déficience physique de Québec (IRDPQ). Il ne sait pas combien de verres il a bu, et préfère ne pas visionner les images que la Couronne va présenter en cour.

Selon la préposée au vestiaire, dont les propos sont rapportés par Le Soleil, Me Bélanger aurait ri après sa chute.

Un coma de plusieurs semaines

Dans ce contexte, un client du bar, Mohamed Ali Darwich, a aussi frappé Me Bélanger et sa collègue. Il a plaidé coupable à des voies de fait.

L’avocat a été plongé dans le coma de quatre à cinq semaines et a subi un traumatisme crânien avec hémorragie interne.

Il a pu reprendre sa pratique en juillet 2015.

«Avant ça, je me fatiguais très vite, a-t-il expliqué. J’avais hâte de reprendre ma vie normale, j’y ai toujours cru, même si les spécialistes n’en étaient pas convaincus.»

Contacté par Droit-inc, Me Bélanger a préféré décliné tout commentaire s’agissant «d’une affaire privée présentement devant les instances.»

Barreau 2002, Me Bélanger pratique au sein du groupe Litige de Lavery. Sa pratique s’oriente vers la représentation devant les tribunaux, que ce soit en Cour du Québec, en Cour supérieure ou en Cour d’appel.

-Avec Radio-Canada