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Près de 2000 avocates soutiennent une présumée victime

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Elyse L. Perreault

2018-09-26 13:15:00

Une lettre de groupe exprime leur soutien à celle qui a dénoncé le juge de la Cour suprême Brett Kavanaugh.

Christine Blasey Ford
Christine Blasey Ford
Dans une lettre de groupe adressée à Christine Blasey Ford et au Comité de justice du Sénat de Dirksen, à Washington, près de 2000 femmes, à la fois mères et avocates, ont uni leurs voix pour soutenir celle qui témoignera devant le Sénat américain jeudi après avoir eu le courage de dénoncer le juge de la Cour suprême Brett Kavanaugh.

Celui-ci aurait tenté de l’agresser sexuellement à l’époque où ils étaient tous deux au secondaire, ce que le magistrat nie catégoriquement.

Tel que rapporté par le National Law Journal, les signataires de la lettre exercent une profession juridique dans divers milieux de travail : petites et grandes firmes, écoles de Droit, agences gouvernementales, organismes et autre. Certaines d’entre elles sont des avocates américaines de renom. Leur document, qui cumule 1989 signatures, souligne leurs préoccupations et fait l’éloge de la dénonciation de Mme Ford.

«Nous avons observé avec une inquiétude grandissante les questions qui se posent en ce qui concerne la véracité, le jugement et le caractère du juge Kavanaugh. En tant que praticiennes qui interagissent quotidiennement avec la magistrature, nous vous remercions d’être allés de l’avant pour renforcer cette position via un examen approfondi des candidats nominés pour agir en tant que juges.» (1)

Un groupe secret sur Facebook

Le juge de la Cour suprême Brett Kavanaugh
Le juge de la Cour suprême Brett Kavanaugh
L’initiative a été mise sur pieds dans un groupe secret sur Facebook qui regroupe 11 000 femmes juristes de partout aux États-Unis, au Canada et sur le reste du globe.

« Le groupe dont nous provenons est fier de sa diversité - de race, de géographie, de religion, d’orientation sexuelle, de statut socioéconomique, de pratique juridique et d’appartenance politique, précise la lettre. Malgré nos différences, nous partageons certains caractéristiques fondamentales : nous sommes des femmes, nous sommes des membres (actives et inactives) du Barreau (...) et nous sommes mères. (...) Nous soutenons les femmes qui prennent position pour lutter contre l’injustice sous différentes formes, incluant tout type d’abus personnel ou professionnel qui vise ou affecte des femmes de manière disproportionnée.»

De son côté, Kavanaugh a aussi son lot de supporters. Des amies et anciennes collègues du juge se sont d’ailleurs rassemblées sur une scène vendredi à Washington pour défendre l’homme qu’elles croient non coupable.

«N’importe qui peut lancer une allégation sans corroboration ni preuve et démanteler une carrière et la vie des membres d’une famille. Ce n’est pas correct.», a lancé Laura Cox Kaplan, amie du juriste qui estime que les allégations de Mme Ford sont sans fondement.

Reculons dans le temps

Rappelons qu’en juillet dernier, Christine Blasey Ford avait dénoncé une tentative de viol de la part du juge datant de l’époque où elle avait 15 ans et lui 17. C’est en apprenant qu’il avait été désigné par Donald Trump pour siéger à la Cour suprême qu’elle avait décidé de passer aux aveux. Elle s’était d’abord confiée à la sénatrice Dianne Feinstein, mais avait préféré taire l’affaire. Éventuellement, elle a accepté de sortir de l’ombre et d’aller témoigner publiquement des événements.

Plus récemment

Il y a quelques jours à peine, une deuxième présumée victime du juge Kavanaugh s’est manifestée. Deborah Ramirez, 53 ans, accuse le magistrat d’inconduite sexuelle (exhibitionnisme et incitation à un contact sexuel) qui daterait de l’époque où ils fréquentaient l’université, au début des années 1980.

Il semblerait même qu’une troisième femme qui aurait vécu un abus similaire s’apprête à passer aux aveux...


(1) Traduction libre
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