Comment quitter son cabinet avec classe?

Vous envisagez de quitter votre poste actuel?

Vous avez peut-être reçu une offre externe qui semble impossible à refuser. Ou vous jugez simplement que vous n’êtes pas estimé à votre juste valeur. Sinon, l’heure de la retraite pourrait avoir sonné pour vous…

Vos motivations sont probablement valides. Dans tous les cas, si vous choisissez de quitter votre cabinet, vous devez vous assurer de la faire convenablement.

Afin d’assurer qu’il n’y ait pas de confusion chez vos collègues qui hériteront de vos dossiers, vous devez prendre quelques mesures. Tout est une question de respecter votre employeur et votre entourage professionnel afin d’assurer de conserver une bonne réputation.

Voici des conseils d’avocats ayant fait le grand saut!

1- Ne tardez pas à signaler votre départ

En tant qu’avocat, on travaille constamment sur des cas complexes. Expliquer avec précision ses dossiers à ceux qui les prendront en main peut prendre un certain laps de temps.

Sachant cela, Me Rose-Mélanie Drivod, une criminaliste ayant quitté Schurman Longo Grenier afin de lancer sa pratique solo, explique qu'il est préférable d’annoncer son départ le plus tôt possible.

« À moins d’être nommé juge dans un court délai, je pense qu’il est important de donner plus de deux semaines de préavis à son employeur. Annoncer son départ au moins un mois à l’avance est essentiel afin de laisser une bonne impression »

Il n’y a pas de gêne à annoncer son départ plusieurs semaines à l’avance : votre patron et vos collègues ne vous en seront que reconnaissants.

2- Informez vos clients

Depuis le début de sa carrière, Me Hugo Vaillancourt a offert sa démission à Legal Logik puis Allali Brault afin de démarrer sa propre pratique.

Lors de ses deux départs, le jeune avocat s’est assuré d’avancer ses dossiers restants le plus intensément avant de quitter, mais surtout d’informer ses clients de son départ.

« C’est nécessaire de discuter avec ses clients afin de leur annoncer son départ. S’ils l’apprennent par leurs propres moyens, ils pourraient se sentir trahis. »

3- Restez tout ouïe

C’est bien de signaler son départ à l’avance, mais ce n’est pas toujours possible.

Si c’est votre cas, assurez-vous tout de même que vos collègues saisissent bien les enjeux des dossiers que vous traitiez.

Lorsqu’elle a quitté pour une année sabbatique lors de son passage chez Poulin Larose Proulx Lemire, Me Danielle Larose assure qu’elle était toujours joignable.

« Même si on n’est plus là, il est essentiel de rester disponible pour ses clients et ses anciens collègues, qui pourraient avoir besoin de quelques informations importantes de temps à autre. »

4- Préparer son départ, un processus

Mine de rien, résumer tous ses dossiers à un confrère peut être plutôt long.

C’est pourquoi Me Zineb Kouidri, qui n’envisage pas de quitter BTK avocats, préfère être extrêmement prévoyante. Elle organise ses dossiers constamment au cas où elle sera victime d’une mauvaise surprise qui l'écarterait du boulot.

« Je veux être prête à toute éventualité. Je prépare des fiches dans lesquelles tous les courriels et toutes mes notes sont classés en ordre chronologique. En les consultant, on n’a besoin que de quelques minutes pour comprendre mes dossiers. »

Ce conseil se prête bien à tous les avocats : même si vous ne prévoyez pas quitter votre emploi, soyez prévoyant. Le jour où vous tournerez la page, votre succession sera assurée.

La clé d’une transition suite à un départ effectué en douceur est le respect. Soyez généreux dans votre support à vos collègues et vos clients afin de vous assurer que ceux-ci conservent une image favorable de vous.